« Si un plus grand nombre d’entre nous préférait la nourriture, la gaieté et les chansons aux entassements d’or, le monde serait plus rempli de joie. »
Bilbo, comme tous les hobbits, est un petit être paisible et sans histoire. Son quotidien est bouleversé un beau jour, lorsque Gandalf le magicien et treize nains barbus l’entraînent dans un voyage périlleux. C’est le début d’une grande aventure, d’une fantastique quête au trésor semée d’embûches et d’épreuves, qui mènera Bilbo jusqu’à la Montagne Solitaire gardée par le dragon Smaug…
Étant une grande fan des films Le Seigneur des Anneaux je ne pouvais pas passer à côté des livres. Mais comme j’ai également vu Le Hobbit, je me suis dit que j’allais commencer par le tout début ! Surtout que j’ai craqué pour l’édition collector avec, en plus du livre, la carte de Thorin et de Bilbo en marque-page !
Un style étonnant et plein d’humour
Étonnement, la chose qui m’a tout d’abord marqué dans ce livre, fut le style d’écriture. Je savais que cela allait être un ancien style mais je ne m’attendais pas du tout à ce que l’auteur intervienne dans le récit et encore moins avec autant d’humour ! Je comprends maintenant pourquoi il y a autant de livres de Fantasy écrit dans ce style-là. J’ai donc beaucoup aimé le style et l’humour même si on sent que c’est d’une autre époque, ça ne m’a pas empêché de bien rire !
Un univers à couper le souffle
L’univers est toujours aussi magnifique que dans les films. Les paysages sont là, et en mieux, car on a l’impression de voyager avec eux, on a l’impression de traverser les forêts, les rivières en leur compagnie, d’être plongé dans le noir sans rien voir de ce qui nous entoure. J’ai vraiment trouvé ça magique, Tolkien joue bien sur les sens.
Une autre chose qui m’a surprise est le fait que les elfes sont beaucoup plus joyeux que dans les films. Ils sont moins sombres que ce que l’adaptation laisse penser. Ils ont toujours une certaine prestance mais on dirait des sortes de nymphes et je les trouve donc plus drôles.
Bilbo, un personnage qui évolue
J’ai beaucoup aimé Bilbo. Il y a une véritable évolution du personnage à travers le voyage. Il passe du plus nul de la bande, le petit hobbit qui n’est jamais sorti de son trou et ne s’est jamais sali, au personnage le plus débrouillard et intelligent de la compagnie. Il apporte une toute nouvelle vision, une nouvelle façon de faire, de penser au groupe et c’est ce qui les aide à avancer. C’est un retournement de situation assez intéressant à observer et on s’en rend bien compte dans le livre. Le petit étranger qui apporte des ressources au groupe, c’était la pièce manquante.
Les nains, une communauté indistincte
En revanche, les nains sont loin d’être reconnaissants au départ. Ils sont plutôt sceptiques vis-à-vis de son utilité dans cette aventure et ils ont du mal à le remercier de les avoir sauvés à plusieurs reprises. D’ailleurs, ils ne cessent de lui en demander de plus en plus au fur et à mesure. Mais d’un côté, cela nous permet de connaître la vraie nature des nains que Tolkien a créés. Ce qui est dommage, c’est que mis à part Thorin qui est le chef, Kili et Fili qui sont les éclaireurs et Balïn qui est le guetteur et qui est celui qui apprécie le plus Bilbo, on ne discerne pas les autres nains les uns des autres. Ils sont presque tout le temps cités comme « les nains », « la compagnie » et ainsi de suite, on n’a pas d’aperçue de la personnalité de chacun. Les nains sont avant tout vu comme un groupe qui représente le peuple nain mais pas plus. Or ça aurait été intéressant de voir les différentes personnalités de chaque nain.
Je ferais la même remarque pour tous les elfes que l’on rencontre. Ils sont presque tous décrits de la même manière, on a presque pas de différenciation et c’est dommage. Après je pense que comme c’est une sorte de conte, un récit de voyage, on peut comprendre qu’il n’y a pas plus de personnages approfondis.
Gandalf, un personnage fantôme
J’ai aussi été déçue de ne pas voir beaucoup Gandalf, on ne comprend pas trop pourquoi il part et revient sans cesse, c’est assez étrange. Il a beau expliquer qu’il a des choses à régler de son côté, je pense tout de même que, quand on commence une aventure, c’est un peu compliquer d’en poursuivre une autre en même temps. Mais bon, c’est Gandalf après tout, il est capable de tout ! Et je pense également que c’est pour mettre un peu les nains dans des situations difficiles. Je doute qu’ils auraient eu autant de problèmes si le magicien les avait accompagnés tout du long.
Une aventure pleine d’obstacles
J’ai d’ailleurs trouvé que les différents obstacles qu’ils ont eu à faire face étaient très bien trouvés. J’ai bien aimé les moments chez les elfes, la fuite de chez les gobelins, la rencontre avec Beorn l’homme ours, le peuple de Ravenhill… Par contre, j’ai trouvé le récit du voyage beaucoup trop long par rapport à la fin. Ils passent tout le livre sur la route avec pour unique but de tuer le dragon et de reprendre leur cité. Or, arrivés là-bas, en l’espace de quelques chapitres, ils tuent le dragon, reprennent la cité, déclenchent la Bataille des Cinq Armées et Biblo rentre chez lui. C’est très inégal comme découpage et je trouve cela dommage. Le grand méchant Smaug est vaincu beaucoup trop vite à mon goût et ça se précipite sur la fin. Je pense que Tolkien voulait donner plus d’importance au voyage plutôt qu’au but, mais bon, tout de même.
Mais de manière générale, ça reste un très bel univers, un très beau récit qui nous fait voyager d’une manière assez exceptionnelle. Vivement que je me plonge dans Le Seigneur des Anneaux !
« – Qu’entendez-vous par là ? dit-il. Me souhaitez-vous le bonjour ou constatez-vous que c’est une bonne journée, que je le veuille ou non, ou que vous vous sentez bien ce matin, ou encore que c’est une journée où il faut être bon ? »
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