Présentation de l’Epée des ombres tome 1, la Caverne de glace noire :
Les Maleterres. Un lieu hostile, figé dans un éternel hiver. Au Nord, des clans guerriers en conflit. Au Sud, des seigneurs avides qui convoitent les territoires des clans.
Raif, un jeune adolescent de 16 ans, est un archer accompli. Sa vie bascule le jour où, de retour de chasse, il découvre que les hommes du clan, parmi lesquels son père, ont été horriblement massacrés. Il rallie alors un clan voisin, mais son caractère rétif et impétueux le contraint bientôt à l’exil.
Ash est la fille adoptive de Penthero Iss, le haut-seigneur gardien d’une forteresse. A 15 ans, elle est une très belle adolescente. Mais elle est hantée la nuit par des cauchemars de glace et de sang, et l’attention malsaine que lui porte son père l’oblige bientôt à fuir… Ensemble, Raif et Ash partiront sur les Maleterres enneigées, poursuivis par les sbires de Penthero Iss, à la recherche d’un lieu dont ils ignorent même s’il existe vraiment : la Caverne de glace noire. Un voyage épique, qui changera leur vie à jamais…
Dans la neige et le froid glacial des Maleterres, Julie Victoria Jones, auteur anglaise, plus connu sous le nom de J.V. Jones, nous envoie à la découverte d’un monde de fantasy nous rappelant de nombreux classiques et pourtant bien différents. Talentueuse écrivaine de fantasy classique, elle nous invite dans un voyage givré à la découverte des tribus guerrières aux coutumes fortes et froides telles la glace comme Dhoone, Grêlenoire, Bludd, Gris et encore bien d’autres, des villes humaines aux ambitions d’extension avec Tour-Vanis, l’Etoile du Matin et autres et les Sulls, peuple ancien et mystérieux protégeant leur territoire de toute intrusion.
Pour découvrir ce monde, nous partons principalement avec nos deux héros : Ash de la Marche et Raif Ruptur, venant chacun de deux mondes bien différents et pourtant unis par un objectif commun.
Raif Ruptur, qui appartient au monde des clans et plus précisément Grêlenoire, est un jeune homme en âge de devenir un guerrier parmi les siens et ainsi de prêter le serment. Son talent à l’archerie n’est pas à contredire, même s’il est spécial. En effet, il est incapable de tirer sur une cible fixe alors qu’il n’a aucun problème à atteindre n’importe quel gibier à la chasse. Alors que tout le destinait au serment, tout va se passer différent pour lui à cause de son caractère et de sa nature jusqu’à le pousser à suivre une autre voie…
Quant à Ash de la Marche, elle est la fille adoptive du haut-seigneur gardien de la Tour-Vanis, découverte à sa naissance à la porte Vaine. Hantée par des cauchemars de glace et des voix, elle comprend bien vite que la volonté de son père adoptive, Penthero Iss, n’est pas de faire d’elle sa simple héritière par pure bonté. A cause de cette ambiance quotidienne l’entourant, elle décide de fuir son cadre de vie à la recherche d’autres horizons et de partir à la compréhension de ses cauchemars.
Nos deux héros vont ainsi croiser leur destin, accompagnés d’Angus Look, l’oncle de Raif, pour partir à la recherche du lieu qu’Ash voit à chacun de ses cauchemars : la Caverne de glace noire. En entamant ainsi cette quête, nos deux héros sont bien loin d’imaginer dans quelle épopée ils sont rentrés. Tout ceci n’est que le début de leur aventure.
Un univers et un récit :
Parler de la saga de l’Epée des ombres sans parler de son univers plus inhabituel qu’atypiques, pouvant rappeler les grandes steppes mongoles, serait une erreur. Tout n’est que neige et froid dans ces lieux et pourtant une grande diversité nait de ces deux éléments. Lors de la lecture, on peut en effet apercevoir de nombreux paysages, tout aussi magnifiques, spectaculaires et dangereux les uns des autres. Et ces paysages et cette ambiance gelée ont forgé les personnes qui y habitent, que ce soit le monde des clans, forgé dans la coutume et la tradition des dieux de la pierre, qui peuvent ainsi renvoyer à de nombreuses pratiques connus dans le monde, le mondes des villes où tout n’est que jeu de pouvoir et de richesse qui renvoie à un univers nous étant plus familier et le mystérieux monde des Sulls, peuple inconnu et craint de tous.
Ainsi, tout est imprégné du froid jusqu’au page même du livre. Et pourtant, J.V. Jones dans son récit grâce à sa plume arrive à nous tenir en haleine dans notre lecture, en nous tenant aux aguets dans les aventures de nos deux héros mais aussi dans les nombreuses intrigues de l’univers. Et lors de cette escapade, il ne faut pas avoir peur de se salir avec l’écriture parfois crue de l’auteur ne mâchant ses mots sur la dureté de la vie dans les Maleterres.
De plus, pour pouvoir comprendre et profiter du récit, il faut tout aligner entre les différents personnages qu’on suit lors du récit, que ce soit le frère ou la sœur de Raif, Drey et Effie, le rodeur Angus Look, le père adoptive d’Ash, Penthero Iss, et son chien de garde, Marafice l’œil, et encore bien d’autres personnages à découvrir, tous aussi différents les uns des autres participant au tout qui nous est raconté. Il n’est pas rare de passer de nombreuses pages à suivre une intrigue de l’histoire tout en désirant éperdument vouloir la suite d’une autre mais tout vient à temps à qui sait attendre. Il faut profiter de la lente intrigue tissée par Jones. Telle une araignée, tout se crée et prend du sens, mais encore faut-il tout suivre. En effet, il arrive assez facilement de perdre dans ce tout, des fois un poil trop vaste. Il faut donc ne pas se presser et bien prendre le tout assimilé pour réellement profiter du roman.
Il y en a encore tant de points à parler sur l’univers comme sa magie, ses langues et encore diverses particularités. Tout cela vaut son coup d’œil et une analyse. Mais mieux faut-il garder un plaisir à la découverte en avançant dans la saga.
Un ordre chaotique :
Lors de ce petit voyage dans mes divagations, j’ai pu ainsi chanter les éloges de ce livre ainsi que reconnaître le petit défaut que j’ai pu affronter lors de ma lecture. Mais il serait malhonnête de ne pas citer un autre défaut, lui de taille, bien présent dans cette histoire : l’ordre de la version française du livre.
En effet, ce n’est pas la première fois, et ni la dernière non plus, qu’une maison d’édition francophone prend la peine de charcuter tel un morceau de viande, un livre en deux alors qu’il n’en existe qu’un à la base. Et quand plus tard, elle décide de réparer son erreur, cela crée un bordel monstre.
Dans sa version originale, la saga se divise en quatre tomes : La Caverne de glace noire, La Forteresse de glace grise, L’Épée dans la glace rouge et Le Veilleur des morts. Mais en région francophone, il est paru tout à fait normal de couper les deux premiers tomes en deux tomes, donnant ainsi six livres avec le premier divisé en : Le Piège de glace blanche et La Caverne de glace noire ; et le second en : La Piste des glaces et La Forteresse de glace grise.
Et tout ce petit découpage peut donner des situations plus que loquasses quand on mélange les anciennes et les nouvelles éditions. On peut ainsi se retrouver avec deux tomes à la numérotation identique et pourtant de contenus différents. Une vraie joie ainsi de se retrouver avec deux tomes 4 dans nos six livres.
Après ça serait chipoté sur des détails que de bannir le livre de sa bibliothèque pour si peu, surtout que la faute n’est pas de l’auteur mais bien des maisons éditions. On dirait presque qu’on a l’habitude d’avoir ce genre de bêtise.
En conclusion, qu’est qu’on peut réellement tirer de ce livre ? Comme tout livre, c’est impossible de tirer des généralités car la lecture de chacun est différente mais pour ma part, j’ai pris un réel plaisir à lire et même à relire cette saga que je peux enfin considérer comme assez longue pour ma part, après plusieurs années d’écart entre la lecture du premier et du dernier tome sorti à l’heure actuelle. Elle se tiendra au chaud dans ma bibliothèque lors de ma prochaine lecture au coin de ma cheminée pour se réchauffer de ce récit glacial mais passionnant. En effet, vivement la sortie du prochain tome qui a l’air d’être le dernier de cette série déjà conséquente.
C’est donc sur cette petite phrase que je finis mon avis : « Xhalia es nihl. ». J’espère que vous profiterez réellement bien de votre voyage dans les Malterres.