« Le coup allait être mortel. Il le sut à la seconde même où il capta la lueur menaçante de la lame à l’entame du mouvement ; et il l’accepta. »
Encore adolescent, Wyl Thirsk doit assumer le rôle pour lequel on le destinait depuis sa naissance : commandant en chef des armées de Morgravia! Une responsabilité qui le conduit à la cour du prince Celimus, un despote sadique. Là, un geste de bonté envers une sorcière condamnée au bûcher vaudra à Wyl un don miraculeux, ainsi que la colère de son seigneur et maître.
Contraint de lui obéir, Wyl est envoyé au Nord où la guerre menace, pour une mission suicidaire à la cour ennemie… avec pour seule arme un mystérieux pouvoir dont il ne soupçonne pas même l’existence. Or, s’il n’embrasse pas le Dernier Souffle, il signera sa perte… et celle du pays qu’il a juré de défendre.
J’ai toujours beaucoup entendu parler de la saga Le Dernier Souffle, que l’on voit un peu comme une incontournable de la Fantasy. L’ayant reçu pour Noël, je me suis plongée dedans à l’occasion du challenge le Mois de la Fantasy. Ce fut malheureusement un gros flop pour moi et je vous explique pourquoi.
Des personnages peu profonds
Si j’ai tout d’abord éprouvé de l’affection pour le personnage principal, Wyl, j’ai tout de même fini par être déçue par son évolution. J’ai trouvé sa personnalité et sa psychologie traitée en surface, sans réelle profondeur, et c’est un défaut que j’ai retrouvé dans de nombreux personnages. Celimus est un méchant car il est… méchant. C’est une vision manichéenne, superficielle qui manque de nuance à mon goût ainsi que de réalisme. Les changements qui s’opèrent chez les personnages, notamment chez Wyl sont trop soudains, l’autrice va un peu vite en besogne selon moi. On ne s’attarde pas assez sur la psychologie des personnages alors que son univers offre de belles occasions de le faire. Le personnage que j’ai vraiment apprécié a été Cailech qui montre bien plus de nuance, un roi bon avec son peuple et ambitieux mais qui se trouve également être intransigeant avec les étrangers, voire impitoyable.
Une vision des femmes décevante
Mais la chose qui m’a le plus déçue a été la vision des femmes qu’offre ce tome. Si j’ai tout d’abord été contente de découvrir le personnage de Valentyna, une princesse au caractère bien trempé et solide, qui ne s’embête pas de choses futiles et qui va droit au but, indépendante et imposante. Malheureusement, elle devient très vite une jeune fille qui se pâme devant le premier bel homme aux allures de bad boy qu’elle rencontre. Ce fut pour moi une énorme déception qui m’a un peu énervé. Quant à la sœur de Wyl, Ylenna, n’a été qu’une demoiselle en détresse qui n’a fait que subir tous les événements, sans jamais être dans l’action. La déception est d’autant plus grande que c’est une femme qui écrit.
Une intrigue difficilement construite
L’intrigue fut pour moi aussi décevante que les personnages. Je l’ai trouvé décousue, un peu brouillon. On ne comprend pas tout à fait toutes les motivations de Wyl, il va à gauche et à droite sans réelle raison. Les événements s’enchaînent bien trop vite et de manière peu réaliste. J’ai donc finit par décrocher vers le milieu du livre, ce qui est fort dommage.
Pour conclure, ce fut une déception sur beaucoup de points et il n’y a pas eu assez de points positifs pour que je continue la série. Je pense donc que ce sera le premier et dernier livre que je lirai de cette trilogie.
#magie #Milady #Bragelonne #pouvoirs #survie #tyranie