« C’est un fait. Un barrage sur un fleuve a toujours été la réponse à toutes sortes de problèmes. Quand on noie ses problèmes sous quelques millions de litres d’eau, ils la ramènent moins, et l’on a le temps de les oublier avant qu’ils réussissent à faire surface. »
« Bonjour, c’est ici pour apprendre la magie ? »
Anyelle a un don. Un sacré don même ! Elle peut renforcer la magie de ceux qu’elle touche. Mais pour maîtriser cette aptitude et apprendre, elle doit quitter la forêt qui l’a vue naître… La voilà en route, joyeuse, insouciante et un peu maladroite pour une école prestigieuse de magie… qui n’aime malheureusement pour elle, ni les filles ni les pauvres…
Avec ce premier roman d’une série hilarante, Thomas C. Durand, cofondateur de la chaîne YouTube La Tronche en biais, nous offre un récit de fantasy humoristique de haute volée et une héroïne très attachante.
Étant toujours un peu dans une phrase littéraire creuse, j’ai eu envie de me plonger dans un roman jeunesse et drôle. Les Énigmes de l’Aube s’est naturellement imposé à mon esprit, ce qui tombait bien car il fait partie des SP qu’il me tarde de lire depuis septembre.
Les Énigmes de l’Aube est un très bon roman de Fantasy jeunesse. On y suit une petite fille, Anyelle, pleine de vie, de curiosité et qui n’a surtout pas sa langue dans sa poche, dans son aventure au sein d’une école de magie qui n’accueille… que des hommes. Petite fille dynamique et au fort caractère, venue du fin fond de la forêt, la voilà qui débarque dans une école qui ne veut pas d’elle pour apprendre à maîtriser son don de Renfort. Elle y fait la rencontre du jeune Naxu, adorable garçon à la timidité maladive et à l’attitude craintive s’opposant radicalement au bout en train qu’est Anyelle, avec qui elle développe une sincère et authentique amitié. À deux contre le reste du monde (l’école donc), ils tentent tant bien que mal de survivre à cette année scolaire assez rocambolesque.
Mais plus qu’une petite histoire d’une fille à l’école de magie, ce roman aborde des thématiques diverses comme le féminisme, la critique de l’éducation, l’écologie, l’élitisme… Le tout arrosé d’une bonne dose d’humour, de dérision et de sarcasme. Vous y trouverez des anecdotes en bas de page, des dons plus fous (et ridicules) les uns que les autres, des coutumes sans queue ni tête, en bref, tout un univers et une construction rocambolesque qui donne une dynamique toute particulière à ce roman et qui entraîne, malgré la fatigue et la déprime, dans une ambiance drôle et excitante.
Pour conclure, ce fut une très belle lecture qui m’a tenu bonne compagnie malgré une baisse de moral et qui a su me tirer de nombreux sourires, suivant Anyelle avec plaisir. Hâte de lire la suite !