Moi je suis Lidia, et quand le destin me contrarie, je le réécris.

« Je suis Lidia Dulce. Les esprits m’ont surnommée Grain de sable.
Et aujourd’hui je réécris la destinée. »
– Alors qu’on l’imaginait déjà vainqueur du prestigieux tournoi des Sept Oriflammes, le célèbre mage Cobal Galtès meurt dans l’arène sous les yeux de sa fille.
Quinze ans plus tard, sa famille a sombré dans le chaos. Mage aussi ambitieuse que son père, Lidia ressasse les événements du tournoi, source de tous ses malheurs. Aussi, lorsqu’elle découvre une légende qui parle de rayer et réécrire le passé, ses espoirs se raniment. Qu’il faille fouiller les livres les plus rares, piller des trésors royaux ou pactiser avec des goules dévoreuses d’âmes, Lidia se jure d’acquérir ce pouvoir et de sauver son père.
Mais pendant que Lidia cherche à corriger son destin, un adversaire invisible semble s’acharner à l’effacer.
Que dire de cette lecture ? J’en sors avec un sentiment très étrange, que j’ai du mal à qualifier. C’est cependant généralement bon signe. Commençons déjà par ma rencontre avec ce roman. On est le 19 septembre et j’assiste à la présentation du Mois de l’Imaginaire. Et il est là, Grain de sable, dans la sélection, posé sur la table, nous attendant. Sa jolie couverture chaude, son synopsis intrigant, et la petite présentation de l’autrice qui est définie comme passionnée par les mythes, Doctor Who et le thé. Comment ne pas résister ? Les Éditions Critic, que je remercie encore, acceptent de me le faire découvrir. Très emballée, je me fais la promesse de le lire dès le début du mois de l’imaginaire, en octobre. Et puis là le drame : je suis surchargée de travail. Grain de sable reste donc dans ma PAL de longs mois, sans que je me décide à l’en délivrer.
Vient alors le mois de février et le challenge Fais Vriller ta PAL. Et là je me dis “ok, c’est le moment.” Mais encore une fois, c’est un rendez-vous manqué. Le mois passe à grande vitesse, j’ai toujours beaucoup de travail et je n’arrive pas à bout de ma PAL. Mais je n’en démords pas et nous voilà le 28 février où, enfin, Grain de sable sort de ma bibliothèque pour prendre place dans mon sac.
Et quelle lecture ! Dès le début du roman, on sent un univers solide, une intrigue ficelée, un personnage intéressant à suivre. Malgré ma fatigue, mon stress qui atteint les sommets, je me plonge avec facilité dans cette lecture qui pourtant, n’est pas simpliste. L’histoire se parsème de nombreux indices à travers les pages, d’une intrigue aussi complexe qu’une toile d’araignée, tel un épisode de Doctor Who. Chaque fois que je repose le livre, je m’étonne de la facilité que j’ai eu à me plonger dans l’univers et à suivre le personnage de Lidia qui refuse son destin et celui de sa famille et va réclamer son dû. Déterminée, elle obtient le pouvoir de réécrire l’histoire, revenant dans le passé et le raturant pour le corriger selon sa volonté.
J’ai aimé découvrir les cultures de cet univers, de Monts-Joiel, de Maravilhès, des pays du Nord… J’ai aimé étudier le système de magie, fondée sur les mots et les arcanes. J’ai aimé lire la mythologie, les différentes créatures mais surtout les mythes et les légendes qui s’avèrent être plus que des mythes. Ce roman a été un véritable plaisir pour moi de ce point de vue-là.
Mais malheureusement, j’ai dû mettre en pause ma lecture pour cause d’examens. Et généralement, quand je mets un livre en pause, je n’y retourne pas. Mais ici, j’ai voulu revenir auprès de Lidia dans son combat contre le temps, contre le destin et j’ai donc repris ma lecture. Et que je suis contente de l’avoir fait !
L’intrigue prend son temps dans les deux premières parties du roman, ce que j’apprécie personnellement. L’univers se met en place, les personnages évoluent, les enjeux se construisent. Quant à la troisième, elle monte en crescendo et nous tient en haleine jusqu’à la toute fin ! On maudit Lidia, puis on crie au génie. On peste après les nouveaux événements, qui ne se déroulent bien évidemment pas comme prévu, puis on se dit que ça y est, cette fois, c’est la bonne ! Mais non ! L’autrice nous tient sur le fil du suspense, nous faisant voyager encore et encore dans le temps, de plus en plus désespéré de trouver une solution à cette situation inextricable, les passages d’effaçant et se réécrivant, presque à l’infini.
Vous dire si oui ou non, Lidia parvient à ses fins serait à la fois sadique et miséricordieux de ma part, tellement la question se pose. Mais je préfère vous laisser le plaisir de cette expérience. Je peux en revanche vous dire ceci : ne faites pas confiance aux apparences. Suivez votre instinct, gardez un esprit critique, et vous prendrez du plaisir à cette lecture.