La Machine, Katia Lanero Zamora

Une utopie, c’est fragile. Plus on s’en approche, plus il faut être prudent.

Nés dans le confort de la famille noble des Cabayol, Vian et Andrès sont deux frères inséparables. Mais dans un pays où la révolution gronde et où les anciens royalistes fourbissent leurs armes pour renverser la toute jeune République, ils vont devoir choisir leur camp…


Mais quelle lecture ! Quel coup de cœur ! Je ressors tout juste de cette incroyable expérience dans laquelle je me suis plongée avec délice.

Par où commencer ? Les personnages. Mon dieu les personnages de ce roman. Incroyablement humains, chaleureux, captivants. Dès le début, Andrès et son frère Vian se sont logés dans mon petit cœur de lectrice, l’un grâce à sa passion, l’autre grâce à sa douceur. Et surtout, grâce à leur amour inconditionnel qu’ils se vouent. Ils sont d’un charme fou, on ne peut que les aimer et les comprendre, on veut les suivre.

On plonge donc avec eux au cœur d’un pays en tension, d’une colère qui monte entre l’élite et le peuple qui souffre. Univers de Fantasy à l’accent espagnol, notre récit prend place dans une période historique réelle de l’Espagne. Je ne m’y connais pas du tout, donc je n’ai pas d’avis particulier à donner à ce sujet, mais je me suis sentie baignée dans une chaleureuse culture qui subit un changement politique primordial : le Roi a fui le pays, la République s’installe. Mais cela ne suffit pas. L’élite n’en démord pas, refusant de laisser la place au reste du peuple qui meurt de faim.

Cette thématique est abordée à travers la cellule familiale des Cabayol, famille d’Ongles Sales qui a su s’élever sur l’échelle sociale. Néanmoins, cela n’empêche pas Andrès de revendiquer ses origines populaires, s’engageant dans la Machine, cette idéologie politique qui représente la République. A contrario, Vian s’efforce de remplir les attentes de son père, s’engageant dans l’armée afin de rendre fière sa famille et d’être digne de son rang. Chacun des deux s’affronte et s’épaule à la fois, créant une dynamique qui rythme le roman.

Mais les frères ne sont pas seuls. Ils sont entourés d’Augustina, leur gouvernante sévère mais aimante et loyale, de Léa, le grand amour d’Andrès mais surtout une révolutionnaire accrochée à ses principes et ses valeurs, qu’elle n’hésite pas à cracher à la figure de l’élite. Olympia, jeune femme torera, qui aurait pu faire belle carrière mais qui doit y renoncer pour son “devoir de femme de bonne famille”. Amaia Magister, enfin, Première Machiniste et figure d’inspiration d’Andrès.

Je pense que je pourrais discourir encore longtemps sur ce roman que j’ai dévoré en quelques jours, de manière tout à fait décousu mais avec toujours autant de plaisir et de ferveur, mais cela ne serait pas très pertinent. A la place, une dernière parole : Sang et Sueur !

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