Le vampire, créature légendaire drapée de mystère qui s’éveille à la nuit tombée et se nourrit de sang humain, hante notre monde depuis bien des siècles.
Origines
Le vampire n’est pas né de notre seule imagination, sa légende prend racine dans d’innombrables récits et témoignages, superstitions et faits divers. Le vampire provient de la peur du retour des morts malfaisants, en l’honneur desquels étaient parfois sacrifiés les esclaves, les prisonniers, les veuves et les concubines. L’arbre généalogique du vampire est relativement simple et d’après les connaissances actuelles, les peuples assyriens et babyloniens furent les premiers à en faire mention.
Le culte du vampirisme est évoqué dans l’Égypte ancienne, où le culte des morts imposait des cérémonies complexes au cours desquelles les prêtres vénéraient une divinité ayant pour forme un oiseau au plumage noir. Cet oiseau funeste symbolisait l’âme du défunt dans son voyage vers le royaume des ombres. Le mort, toujours actif dans l’autre monde, pouvait à l’occasion revenir parmi les vivants pour les tourmenter ou les entraîner avec lui à tout jamais.
Une tradition remontant à l’Antiquité consistait à placer dans la tombe des défunts divers objets qui avaient pour fonction de combler ses besoins éventuels et de lui ôter, par la même occasion, toute envie de réclamer quoi que ce soit. Un peu partout dans le monde, le mort partait avec des provisions, le royaume des esprits étant décrit comme très similaire au monde terrestre. Cette pratique évitait aux proches du disparu des visites nocturnes inopportunes.
En Europe, à l’époque médiévale, des hordes de vampires infestaient littéralement villes et villages, décimant les populations. Lorsque les troupes Autrichiennes envahirent les territoires les plus reculés de l’Europe de l’Est, telles la Serbie et la Valachie, ils découvrirent que les populations avaient d’étonnantes pratiques: elles exhumaient parfois leurs morts afin de les tuer. La peur des vampires était telle que les villageois estimaient que la seule façon de les reconnaître était de repérer la moindre anomalie sur un cadavre, signe évident d’une manifestation de nature vampirique, qu’il soit trouvé en état de décomposition ou en parfait état de conservation. Le gonflement d’un cadavre était la preuve irréfutable de la présence d’un vampire mais l’idée la plus extraordinaire, était que la lune ranimait les vampires. Ainsi, lorsque ces spectres, poursuivis dans leurs courses nocturnes, étaient frappés d’une balle ou d’un coup de lance, ils pouvaient mourir une seconde fois, mais, exposés aux rayons de la lune, ils reprenaient leurs forces perdues et le pouvoir de sucer à nouveau le sang des vivants.
Description
Bien avant que les vampires investissent les pages gothiques et ne deviennent des vedettes de la littérature et du cinéma, ils avaient la réputation d’infester la campagne et les villages aux confins de l’Europe de l’Est, au cœur des anciennes provinces de Hongrie, de Roumanie et de Transylvanie.
Dans notre culture, la description la plus commune du vampire est celle d’un homme de haute taille, très mince et d’allure aristocratique, vêtu de noir et drapé d’une immense cape flottant au vent. Doté d’immortalité, il est élégant, racé et terriblement attirant. Fascinant et charmeur, il a un goût prononcé pour les belles femmes, de préférence jeunes et vierges. Son regard intemporel est hypnotique, nul ne peut résister à sa volonté, et son sourire rare et glacé révèle, si l’on s’y attarde, deux canines exagérément longues et pointues. Ses ongles de nacre sont aiguisés et crochus, et sa peau d’une pâleur éthérée, sauf après ses repas, où celle-ci recouvre alors quelques couleurs.
Isolé dans un sombre château, le vampire dort communément dans un cercueil d’où il ne peut sortir qu’une fois la nuit tombée. Il est fréquemment assisté d’une quelconque âme damnée qui lui tient lieu de serviteur dévoué et veille à tous les problèmes d’intendance pendant le sommeil de son maître. Le vampire craint, entre autres, la lumière du soleil, les crucifix, les gousses d’ail ainsi que les pieux bien aiguisés et il sème terreur et désolation parmi les populations des villages isolés, rôdant dans les landes, les sombres forêts, les montagnes et plus récemment dans les ruelles froides des grandes métropoles. Pouvant parfois montrer quelques états d’âme ou quelques sentiments, le vampire est dénué de tout sens moral, il suit ses propres règles et tue sans pitié pour s’abreuver du sang de ses innocentes victimes. Mais là n’est pas le pire car il peut également transformer ses victimes en des créatures à son image, leur offrant la damnation d’un funeste baiser.
La Naissance du Vampire
Autrefois, le vampire était représenté comme un être rougeaud ou violacé, quelques fois de couleur sombre, au corps gonflé du sang de ses victimes. Lorsqu’il reposait dans son cercueil, du sang suintait souvent de sa bouche et de son nez, et son œil gauche demeurait obstinément ouvert. Cependant, son identification n’était pas toujours aussi aisée. Bien entendu, les séries de morts inexplicables étaient particulièrement suspectes. Lorsque du bétail ou plusieurs personnes dépérissaient de manière étrange sans que la cause du décès ne soit connue, alors un vampire pouvait être évoqué. La venue d’un étranger à la physionomie inhabituelle ou à l’allure suspecte au moment d’une hécatombe permettait également de soupçonner la présence d’une créature maléfique.
Certains signes pouvaient néanmoins désigner le futur vampire, permettant ainsi de le surveiller attentivement: une dentition précoce, trois mamelons, un nez sans cartilage, une lèvre inférieure fendue, ou encore des traits de bestialité tel qu’un abondant système pileux recouvrant le front ou le dos, sans oublier le début de queue en prolongement de la colonne vertébrale, couverte de poils hirsutes.
L’état du cadavre restait toutefois le moyen d’identification le plus répandu. Si le corps du défunt était souple, qu’il avait un visage rougeâtre, des yeux ouverts et que son apparence était plus saine que la normale, alors il était suspecté de vampirisme. D’une manière plus générale, la non- putréfaction d’un corps était considérée comme un signe évident d’activité démoniaque. Lorsque le cadavre était retrouvé dénudé ou si son linceul avait été partiellement dévoré, on suspectait une certaine activité vampirique.
Se protéger d’un vampire
Si, malgré toutes les précautions prises, un vampire rôdait dans les parages, il existait plusieurs moyens qui permettaient de se protéger d’une éventuelle agression, parmi lesquelles certaines substances qui avaient la réputation d’être efficaces.
Celui qui redoutait la visite d’un vampire devait faire provision d’ail, de branches d’aubépine, de rosier sauvage, de verveine ou asperger le sol de sa maison de moutarde. L’utilisation d’objets sacrés tels que l’eau bénite, les hosties, le crucifix ou le rosaire pour repousser les vampires est beaucoup plus récente. L’ail était largement employé, car il était censé être honni des vampires, qui lui trouvaient apparemment une odeur exécrable. Il était ainsi possible, au moyen de chapelets d’ail, d’interdire l’entrée d’une maison à un vampire. Les familles en deuil en mettaient dans les tombes par mesure de précaution, elles en portaient en sautoir, en accrochaient un peu partout dans les pièces de leurs maisons.
Les couteaux d’argent, glissés sous les matelas et les berceaux devaient renforcer la barrière entre le vampire et sa proie. Lorsqu’un malheureux était poursuivi par l’un de ces morts-vivants et qu’il se trouvait à l’extérieur, il lui était toujours possible de se réfugier dans une église ou dans un temple, les vampires ne pouvant marcher sur un sol consacré, ou tenter de traverser de l’eau courante, ce que leur agresseur était incapable de faire.
Tuer un vampire
Si rien n’avait pu arrêter la transformation d’un défunt en vampire, les villageois devaient alors se résoudre à la solution extrême et tenter de tuer la monstrueuse créature.
Le vampire étant un mort-vivant, il ne pouvait connaître le repos éternel qu’au moyen de pratiques spéciales. Le décapiter, lui enfoncer de l’ail dans la bouche, le démembrer et brûler son corps en était les étapes habituelles, mais il fallait ensuite arroser ses cendres d’eau bénite et réciter des hymnes et cantiques religieux afin de s’assurer qu’il ne reviendrait pas. Le gonflement des chairs dans la tombe, preuve de vampirisme, était estimé comme une tentative de l’âme, ou de ce qui l’avait remplacée, pour s’échapper, et certains estimaient que le trou provoqué par l’introduction d’un pieu dans la cage thoracique pouvait permettre au vampire de s’enfuir. D’ailleurs, les chasseurs de vampires constataient souvent que quelque chose s’échappait du cadavre à ce moment-là, ce qui était une preuve certaine de vampirisme.
Certaines coutumes conseillaient également de planter un clou dans la tête de la créature et de l’enterrer. Dans certaines régions, l’exécution d’un vampire se devait de se dérouler aux premières lueurs de l’aube et le pieu devait être enfoncé du premier coup dans son cœur, sous peine de voir la créature ressusciter.
Outre le rituel du pieu, il existait une autre possibilité, qui consistait à arracher le cœur du vampire, à le brûler et à en disperser les cendres dans un cours d’eau vive. L’emploi de l’eau et du feu comme technique d’extermination étaient fort appréciés pour leur caractère radical. En France, lors d’une épidémie vampirique, le pape dut venir bénir le Rhône, afin que les morts puissent y être jetés en cas d’engorgement du cimetière. En dernier ressort, il était conseillé de trancher la tête du présumé vampire, d’ensevelir son cadavre à un carrefour, de remplir son cercueil de graines de pavot, ou d’user de tout autre charme.
Les vampires dans la littérature
Le vampire est une créature surnaturelle très présente dans la littérature de l’Imaginaire.
Cela a notamment commencé avec le célèbre Dracula de Bram Stocker qui fut un très grand succès au point de devenir un classique de la littérature de l’Imaginaire.
Au fil des années, le vampire est devenu un personnage très apprécié et très utilisé dans la littérature. Un sous-genre de l’Urban Fantasy est d’ailleurs consacré aux créatures comme le vampire : la Bit-Lit.
Quelques exemples…
Dracula : Le Comte Dracula
Le Comte Dracula est le premier des vampires littéraires. Il pose toutes les bases du mythe du vampire et c’est lui qui inspire les prochaines œuvres.
Mercy Thompson : Stephen
Stephen est un vampire assez classique, qui craint le soleil et les objets religieux. Dans Mercy Thompson, les vampires sont répartis en des clans différents, dirigé par le vampire le plus puissant (et donc généralement, le plus vieux) du territoire. Les vampires ont également ce qu’ils appellent une « ménagerie ». En effet, afin d’éviter de tuer des humains et qu’on apprend l’existence des vampires, ces derniers se constituent un groupe d’humains dont ils s’occupent et, en contrepartie, ceux-ci leur servent de repas. Si un humain appartient à la ménagerie d’un vampire, il n’appartient qu’à lui seul.
Chasseuse de la Nuit : Cat et Bones
Bones est un vampire chasseur de primes. Sa mission est de tuer les vampires qui risquent de révéler leur existence au monde humain. C’est un vampire de nouveau assez classique, qui craint la lumière du jour et les pieux en bois. Et puis ceux-là sont vraiment très très séduisants…
De son côté, Cat est un hybride. Elle est à moitié humaine et vampire. Elle a donc les avantages des vampires (force, rapidité…) sans les désagréments (soif de sang, crainte du soleil…).
The Mortal Instruments: Simon
Les vampires de The Mortal Instruments ressemblent aux vampires que l’on trouve dans la Bit-Lit en général (crainte du soleil et des lieux sacrés, force et vitesse…). Comme dans Mercy Thompson, ces vampires vivent également en clan.
Simon est, quant à lui, un vampire qui sort du commun. En effet, il est capable de sortir à la lumière du jour. S’étant abreuvé du sang de Jace, le sang angélique a fait qu’il ne craint plus le soleil.
Le Journal d’un Vampire: Stefan Salvatore
Stefan et son frère Damon sont des vampires classiques mais qui ont réussis à détourner certains des désavantages de leur nature. En effet, grâce à une pierre précieuse, ils ne craignent plus le soleil, qui est en général fatal pour le reste des vampires.
Il existe également une espèce particulière de vampires : les Originels. C’est un groupe de puissants vampires connus pour être les premiers de leurs lignées et ainsi la première génération de vampires. Supérieurs aux simples vampires par leur puissance, ils ont été créés par une sorcière grâce à l’énergie du soleil et d’un vieux chêne blanc.
Une seule arme est capable de les tuer et selon des conditions particulières.
Twilight : Edward Cullen
Les vampires de Twilight sont beaucoup moins « vampires » que les autres. En effet, tous les vampires possèdent des caractéristiques physiques améliorées afin de leur permettre d’appâter leur proie. Leur peau est impeccable et texturée avec une substance de marbre, beaucoup plus fort que le granit. En raison des propriétés cristallines de leurs cellules, quand un vampire est exposé au soleil, leur corps brille comme des diamants. Il y a deux sortes de vampires : ceux qui se nourrissent de sang humain et ceux qui boivent du sang animal. Les vampires possèdent également des pouvoirs surhumains, comme la vitesse et la force. Ils ont aussi des sens incroyablement aiguisés et sont capables d’entendre à des kilomètres. Ils peuvent aussi voir dans l’obscurité totale. Incapable de dormir, ils restent éveillés le jour et la nuit. Après la transformation, quelques vampires acquirent des pouvoirs tels que la prévoyance ou la télépathie, qui est habituellement une personnalité de premier plan ou un trait physique magnifiée de leur vie humaine. La plupart d’entre eux, cependant, n’en ont pas. Les vampires sont immunisés par l’ail, les objets sacrés, ou les pieux en bois; ils ont des reflets et des ombres, et sont capables de marcher librement en plein jour sans être physiquement endommagé par la lumière du soleil.
Et voilà, maintenant le vampire n’a plus aucun secret pour vous !
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