Steam Sailors, E.S. Green

Tu penses sûrement que la confiance est un mot curieux pour parler d’une bande de criminels, mais un serment de pirate est ce qu’il existe de plus sacré et respectable pour ceux qui s’y soumettent.

“Quatre siècles après la Grande-Fracture, les habitants du Bas-Monde traversent une ère obscure et rétrograde, tandis que le Haut-Monde, figé depuis l’extinction des Alchimistes, demeure inaccessible et fait l’objet de tous les fantasmes.
Originaire du Bas-Monde, Prudence vit en paria car elle voit l’avenir en rêves.
Une nuit, son village est attaqué par des pirates du ciel. Enlevée et enrôlée de force à bord de L’Héliotrope, un navire volant à la sinistre réputation, la jeune orpheline découvre un nouvel univers, celui du ciel et de ses pirates. Prudence fait la connaissance des membres de l’équipage, qui ne tardent pas à lui révéler leur secret : ils détiennent un indice, menant à une série de « clefs » disséminées dans le monde qui permettrait de retrouver la cité des Alchimistes…”


Au moment où j’écris ces mots, je viens tout juste de reposer le troisième tome de cette trilogie. Et je me rend compte qu’à part quelques stories sur Instagram, je ne vous ai jamais parlé de cette incroyable lecture qu’a été Steam Sailors. Alors on prépare son sac, on n’oublie pas le nécessaire et on embarque dans cet univers de ce pas !

Par où commencer ? Car oui, c’est toujours le souci avec mes coups de cœur, c’est que je les dévore, j’en pleure, j’en ris, j’en fais des petits êtres au fond de mon cœur et je tanne absolument tout mon entourage à leur propos (sorry not sorry, c’est pour la bonne cause), mais impossible de me poser et d’en parler de manière construite et cohérente.

Je pourrais peut-être commencer par la couverture ? Car, il faut l’avouer, c’est là que l’histoire d’amour à commencer. Cette incroyable couverture bleue au graphisme magnifique, à la police enchanteresse et au titre lui-même qui promet un monde pirate comme je les aime.

D’ailleurs, parlons de ces pirates. Cette bande de forbans qu’est l’équipage de l’Héliotrope, que l’on rencontre en même temps que Prudence, jeune fille venue du Bas-Monde qui se retrouve embarquée par hasard. Par hasard ? Par destin peut-être. Parce que oui, Prudence est destinée à entrer dans la famille de l’Héliotrope, à rencontrer le mystérieux capitaine Mousquet, l’impétueux Ezekiel, l’intimidant Petrus, Gareth le protecteur, Sergei le papa poule de l’équipage. Un équipage haut en couleurs, intrépides, redoutables mais brillants, honorables et solidaires. Elle en deviendra la médecin mais aussi la petite protégée de cet équipage réputé dans tout le Haut-Monde.

Très bien, ne me dis rien, dit-il en descendant de la table. Mais ici, tu es sur un navire de pirates, découvrir les secrets est notre métier. Tôt ou tard, nous percerons le tien. Avant de sortir, il la salua en inclinant la tête. – À propos, Miss, bienvenue à bord de L’Héliotrope !

Ensemble, ils vivront donc des aventures rocambolesques, à la poursuite d’une Cité Impossible, d’alchimistes perdus depuis des siècles et d’une magie ancestrale. Ils devront faire face à la flotte de Port Régal et à bien d’autres dangers encore, se retrouvant finalement à devoir se battre pour sauver leur monde.

Je ne saurais vous en dire plus quant à l’intrigue, de peur de vous spoiler l’un des tomes, mais je peux par contre vous parler de la plume d’E.S. Green qui se marie parfaitement à son univers si particulier peuplé de magie, d’alchimie, de mécanique, le tout dans un vocabulaire pirate et maritime riche. C’est entraînant, inventif, au point de ne plus vouloir lâcher sa lecture et d’en vouloir encore une fois terminer. Les trois tomes sont bien ficelés, on fait chaque fois la connaissance de personnages intéressants et attachants qu’on ne veut plus voir partir.

En vivant avec les pirates, j’ai découvert le libre arbitre, continua Prudence. J’ai connu l’équité, et le droit à la différence.

C’est donc sur ces mots que je vous conseille du fond de mon petit cœur de pirate, cette incroyable aventure au bord de l’Héliotrope, guidé par une main de maitre qu’est la plume d’E.S. Green. Embarquez, vous ne serez pas déçu.

Les Odyssées, tome 2, Laure Grandbesançon

Je peux vous raconter mon histoire, mais par où commencer ? Accrochez vos sandales, ça va décoiffer !

Un livre inspirant pour les enfants !
​Des mythes et légendes racontés par l’autrice des Odyssées de France Inter magnifiquement illustrés, complétés d’un cahier documentaire…
L’Iliade : au coeur de la terrible Guerre de Troie
L’Odyssée : l’aventure incroyable d’Ulysse rentrant à Ihaque
La légende du Roi Arthur : au royaume de Logres, la couronne est menacée
Robinson Crusoé : le destin extraordinaire d’un homme sur une île déserte.


J’ai beaucoup apprécié me replonger dans ces classiques de la littérature, avec une écriture pleine d’humour qui ajoute une touche de modernité. Cela permet de rapprocher ces textes complexes de la jeunesse qui les découvre pour la première fois peut-être.

Les illustrations sont toutes très belles, j’ai aimé voir le changement de typographie et d’illustration en fonction des différentes œuvres présentées.

Nous suivons donc avec humour la colère d’Achille dans l‘Iliade et les aventures merveilleuses d’Ulysse durant son voyage de retour a Ithaque dans l’Odyssée. En tant que Lettres Classiques, je n’ai pas pu m’empêcher de voir les petites ellipses mais qui restent pertinentes au vu du public visé (et puis bon, ce sont de longues œuvres !). J’ai pu découvrir pour la première fois l’intrigue complète de Robinson Crusoé, ce que j’ai beaucoup apprécié ! Il y avait plein d’éléments que je ne connaissais pas donc cela a été pour moi l’occasion d’en apprendre davantage. Et enfin, l’histoire du roi Arthur, qui fait écho à mon œuvre au programme cette année !

Le petit dossier sur chaque œuvre a la fin permet une ouverture sur les textes originaux ainsi que sur les différentes histoires dans le même univers, ce que je trouve très chouette !

En résumé, ce livre est une très belle découverte qui permet la présentation de mythes et récits légendaires avec une touche d’humour pour petits et grands !

Les Héritiers de Brisaine, tome 2 : La cour du Clair-Obscur, David Bry

Nous sommes tes amis, insiste Enguerrand, et les amis des Cours.

Aventure, magie, frissons, créatures fantastiques…une série de fantasy adaptée aux 9-12
Enguerrand, Grégoire et Aliénor enquêtent sur les dangereux personnages masqués qui fouillent le Bois d’Ombres, à la recherche des Clés ouvrant le Cœur de toutes les légendes.
Les trois amis apprennent l’existence de la Cour du Clair-Obscur, constituée des traitres des deux autres Cours.
Aidé de Lusin le gnome, Enguerrand, Aliénor et Grégoire doivent à tout prix retrouver la Clé des Sources pour la mettre à l’abri. Mais Gauthier, leur ennemi juré, risque de leur compliquer la tâche !
Les enfants réussiront-ils à sauver la Clé des sorciers maléfiques ?


Encore un très beau tome ! David Bry ne cesse de m’émerveiller avec des romans qui me font voyager en compagnie de personnages attachants.

Le livre en lui-même est un bel objet avec de belles illustrations (la couverture ♥) et un beau texte qui souligne des personnages attendrissants et une intrigue qui captive. J’aime beaucoup l’ambiance ainsi que l’univers de légende et de magie qui se dégage de ce roman pour jeunesse.

On continue notre petite aventure avec nos trois compagnons à la recherche des Clés ouvrant le Cœur de toutes les légendes afin de les protéger de la Cour du Clair-Obscur que l’on découvre dans ce tome. Le tout commence à prendre un tournant plus enfiévré, les enjeux se font plus grands et la tension monte.

Je le trouve un peu trop court à mon goût d’ailleurs, j’aurais aimé un peu plus de temps avec les personnages et une intrigue un peu plus longue mais il reste parfait pour le public ciblé initialement. J’ai profité du salon du livre pour me procurer la suite que j’ai vraiment hâte de commencer, que l’auteur m’a promis d’être fort en rebondissements !

Les Tisseurs de rêves, Manon Fargetton

« Tu vois ? La musique est vivante ! Il faut l’aider à déployer ses ailes, pas l’enfermer dans une prison trop étroite ! »

Manel est une Tisseur de rêves.

Grâce à son violon, elle modifie la réalité.

Mais son pouvoir suffira-t-il à repousser les cauchemars qui déferlent sur l’école ?


Aujourd’hui j’avais envie de vous parler d’un très sympathique roman fantastique jeunesse écrit par Manon Fargetton, que je connais principalement pour ses romans Fantasy adulte.

Nous suivons dans ce premier tome, Manel, petite fille violoniste et perfectionniste qui, accompagnée de ses amis, doit lutter contre les cauchemars qui s’abattent sur son école. Manel est un personnage très attachant, une petite fille qui subit une grande pression, ce qui permet un aperçu d’une relation intrafamiliale assez rare en littérature jeunesse mais très juste et réaliste, que j’ai trouvée très bien exploitée. C’est un roman court, que j’ai dévoré avec beaucoup de joie, captivé par les aventures rocambolesques de ce quatuor d’amis. Les différents pouvoirs sont originaux et correspondent aux personnalités de chaque personnage.

Donc si vous cherchez une lecture jeunesse sympathique à lire d’une traite, ce livre est fait pour vous !

Opération Pantalon, Cat Clarke

« On devrait être libres de porter les habits qui expriment qui nous sommes. »

L’uniforme, oui ! La jupe, non ! Liberté, égalité, pantalon !

 

Liv (ne l’appelez pas Olivia, il déteste ça) sait depuis toujours qu’il est un garçon et non une fille, mais le règlement très strict de son collège en matière d’uniforme lui interdit de porter un pantalon. Il lui faudra donc porter des jupes.

 

Commence alors l’Opération Pantalon. La seule manière pour Liv d’obtenir ce qu’il veut, c’est de mener la bataille lui-même. Et il ne compte pas seulement changer les règles : il veut changer sa vie, un combat loin d’être gagné d’avance !


J’ai toujours beaucoup aimé les romans YA de Cat Clarke. Je les trouve captivants, le traitement psychologique des personnages est incroyable et j’aime énormément sa plume. Alors quand la Collection R a publié son roman jeunesse, il m’a tout de suite tenté.

Ce roman a beau avoir été publié dans une catégorie jeunesse, je l’ai trouvé tout aussi mature et réfléchie que les autres romans YA de l’autrice, même si bien moins sombre que les précédents. Cette histoire traite d’un sujet très important, le transgenre, dont je n’ai que très peu de savoirs à ce sujet. Je ne peux donc pas me permettre de dire si l’autrice traite bien ou non ce sujet mais je peux vous dire en tout cas que je me suis attachée au personnage de Liv ainsi que celui de Jacob, son nouvel ami, ou encore Enzo, le petit frère de Liv.

Son combat contre l’obligation du port de la jupe pour les filles peut paraître au premier abord un peu puéril, comme beaucoup de personnages peuvent le penser, mais la manière dont cela lui tient à cœur, ce que cela soulève comme problème dans notre société s’avère finalement très important.

J’ai également beaucoup aimé la relation qu’entretient Liv avec ses deux mamans et son petit frère. C’est un lien fort, c’est une belle famille pleine d’amour et de soutien.

Pour conclure, ce fut une très belle découverte, un roman qui explore des sujets très importants avec bienveillance et une volonté d’ouvrir les yeux sur des problématiques de société.

Temps Mort, Ariel Holzl

« J’ai passé l’été de mes dix-sept ans à mourir. Plus exactement à me faire tuer. »

Un roman fantastique de haute volée qui vous plonge dans les ténèbres de la ville lumière.

 

Sur les traces de son grand-oncle Théobald, Léo, 17 ans, bascule dans une fontaine des catacombes et se retrouve projeté dans une réplique négative de Paris. Auréolé d’un soleil noir, le Périmonde est un territoire où le temps n’a pas de prise et où règnent des clans aux pouvoirs puissants. Léo n’a d’autre choix que de les affronter lors de la Chasse Sauvage, une course contre la montre où tous les coups sont permis. Heureusement, l’énigmatique Alma est là pour l’aider… mais peut-il vraiment lui faire confiance ?

Encore une sortie d’Ariel Holzl que je ne pouvais pas rater, je me suis plongée dans Temps Mort avec grande joie et impatience !

Sans surprise aucune, c’est une lecture que j’ai beaucoup aimée, que ce soit pour son intrigue, son univers, ses personnages et même la plume toujours aussi drôle et innovante de l’auteur. Rien que la première page envoie du lourd avec une narration à la fois drôle et intrigante. Léo est un personnage attachant, que l’on suit avec plaisir dans ses aventures au cœur de Périmonde. J’ai beaucoup aimé sa personnalité et son histoire. Les personnages secondaires sont tout aussi intéressants, notamment Alma que j’ai apprécié.

L’univers est fascinant, j’ai aimé ce concept de monde en dehors du temps et peuplé d’êtres nous protégeant des abîmes, tout comme l’idée de maisons aux pouvoirs particuliers.

Dernier petit plus à cette histoire : la présence des langues anciennes !! En tant que Lettres Classiques, j’ai été heureuse de découvrir du latin et du grec ancien dans ce roman (et justement exploitée en plus !).

Pour conclure, c’est encore une très belle lecture passée en compagnie de la plume d’Ariel Holzl et de ses personnages si particuliers. Je recommande encore et toujours !

Cassidy Blake, tome 2 : Plongée dans les Catacombes, V.E. Schwab

« Appeler les Tuileries un jardin, c’est comme appeler Poudlard une école. Techniquement, les termes sont corrects, mais ils ne leur rendent pas du tout justice. »

Cassidy, accompagnée de son meilleur ami Jacob, fantôme de son état, a quitté Édimbourg pour se rendre sur le prochain lieu de tournage de l’émission télévisée de ses parents : Paris ! Entre deux dégustations de viennoiseries au chocolat et de délicieux macarons, la jeune fille visite les lieux les plus emblématiques de la capitale française. Et surtout, bien sûr, les plus inquiétants – à commencer par les catacombes ! Le gigantesque cimetière souterrain, qui serpente sous les rues et les parcs de la ville, abrite des milliers d’ossements (rien que ça !) et presque autant d’âmes errantes.

Mais voilà qu’après être remontée des profondeurs de ce macabre sanctuaire, la jeune chasseuse de fantômes éprouve la désagréable impression d’être suivie. Et que penser des accidents de plus en plus fréquents qui mettent Paris sens dessus dessous ? Tout porte à croire que Cassidy a réveillé un puissant esprit frappeur qui prend un malin plaisir à semer le désordre dans le monde des vivants.

L’adolescente et ses amis sauront-ils arrêter ce spectre perturbateur avant qu’il ne sème le chaos dans toute la capitale ? Victoria Schwab poursuit avec brio la série jeunesse Cassidy Blake et s’amuse à nous faire peur en nous entraînant dans les mystérieux souterrains nichés sous les pavés parisiens. Oserez-vous franchir les portes de l’empire de la Mort ?

Je ne m’arrête jamais avec les romans de V.E. Schwab ! Je la présente comme l’une des autrices favorites et je lis assez souvent ses livres. Cette fois, je vais vous parler du tome deux de Cassidy Blake.

Cassidy est une petite fille au premier abord tout à fait normale. Elle a néanmoins la particularité d’avoir frôlé la mort et depuis, de pouvoir traverser ce qu’elle nomme le Voile, sorte de rideau entre notre monde et celui des fantômes. Elle a d’ailleurs pour meilleur ami, Jacob, le fantôme qui lui a sauvé la vie. Tous deux se retrouvent embarqués par les aventures des parents de Cassidy, qui voyagent à travers le monde pour visiter les villes les plus hantées dans le cadre d’une émission tv. Dans ce tome, les voici au cœur de Paris et notamment de ses catacombes où Cassidy va par erreur réveiller un esprit frapper, causant quelques dégâts…

J’ai beaucoup aimé déambuler dans cette ville que je connais bien. Le roman nous offre une belle visite guidée des lieux hantés de Paris. C’est également l’occasion d’en apprendre plus sur le passé de Jacob, véritable mystère depuis le début. Le côté jeunesse est rafraîchissant, cela m’a permis d’avoir un temps de lecture léger et agréable avec pourtant une intrigue et un contexte complexe et bien mené.

En bref, un nouveau coup de cœur Schwab et une furieuse envie de lire le troisième tome !

La Trilogie de Hurle, tome 2 : Le Château des Nuages, Diana Wynne Jones

« Très loin au sud du pays d’Ingary, dans la ville de Zanzib, du sultanat de Rajput, vivait un jeune marchand de tapis prénommé Abdullah. »

Abdullah mène une vie tranquille dans le sultanat de Rajput jusqu’au jour où il achète à un mystérieux étranger un tapis magique qui le transporte dans un jardin merveilleux. Il y rencontre la princesse de ses rêves, Fleur-de-la-Nuit. Mais, peu après, celle-ci va être enlevée par un effroyable djinn… Pour retrouver sa bien-aimée, Abdullah est prêt à tout dans sa quête, il croise un vieux soldat, un génie dans sa bouteille, un château volant rempli de princesses, des chats et des chiens aux pouvoirs étranges, qui tous réservent bien des surprises… car rien n’est en réalité ce qu’il semble être !

Quelle joie de voir que les éditions Ynnis allait publier la suite de la trilogie de Hurle ! C’est donc avec beaucoup d’impatience que je l’ai gardé pour pouvoir l’emmener avec moi en vacances au bord de la mer. Et c’est une expérience que je recommande.

Ce deuxième tome n’a pas été un coup de cœur comme le premier. J’y ai trouvé quelques défauts, notamment un peu de longueur vers le milieu du roman mais j’ai trouvé le débit divertissant et j’ai beaucoup aimé la fin.

L’histoire reprend le style d’un conte comme dans le premier tome. Dans un univers arabe, l’ambiance est très proche des Mille et Une Nuits. Quoique très caricatural et n’ayant pas réussi à m’attacher aux personnages, j’ai trouvé cela divertissant et sympathique. Je pointerai tout de même du doigt le passage grossophobe sur les cousines d’Abdallah qui n’est pas passé avec moi…

Le milieu a été un peu plus compliqué à lire car j’ai commencé à trouver cela long. Le voyage d’Abdallah au secours de sa princesse Fleur-dans-la-Nuit est laborieux, on a parfois l’impression de tourner un peu en rond et on aimerait arriver à la fin. Personnellement, j’avais surtout très hâte de retrouver au moins le personnage de Hurle et j’ai même commencé à douter de sa venue. Mais il est finalement apparu et je me suis rendu compte que j’étais passée à côté de bien des indices. Cela m’a fait très plaisir et je pense d’ailleurs le relire pour cette raison. Les pièces du puzzle se rassemblent et la fin est beaucoup plus dynamique.

Pour conclure, ce fut une lecture divertissante, pas aussi géniale que le premier tome mais agréable tout de même.

L’Île au Trésor, Robert Louis Stevenson

« Nous étions quinze sur le coffre à l’homme mort,

Yo-ho-ho ! et une bouteille de rhum !

La boisson et le diable ont emporté les autres,

Yo-ho-ho ! et une bouteille de rhum ! »

Tout va changer dans la vie du jeune Jim Hawkins le jour où le « capitaine », un vieux marin balafré et taciturne, s’installe dans l’auberge de ses parents, à L’Amiral Benbow. Jim comprend vite que ce boucanier, malgré ses chansons et son goût immodéré pour le rhum, ne veut pas dire son nom, qu’il n’est pas un client ordinaire et qu’une terrible menace pèse sur lui. En effet, lorsqu’un aveugle effrayant frappe à la porte de l’auberge isolée, apportant au marin la tache noire symbole des pirates et synonyme de mort, la chasse au trésor a déjà commencé…

Jim Hawkins, jeune garçon courageux, s’embarque sur un navire à la recherche d’un trésor enfoui sur une île déserte. Il se trouve alors aux prises avec des pirates patibulaires, dont un certain Long John Silver doté d’une jambe de bois. Cette aventure incroyable nous plonge dans un monde de pirates sanguinaires, plus vrais que nature, qui s’entre-déchirent sur une île brûlée par le soleil. L’affrontement sera sans merci …

Très grande fan du Disney La Planète au Trésor et des pirates en général, je ne pouvais pas passer à côté de l’œuvre de Stevenson. J’ai donc profité d’un passage à la bibliothèque de mon quartier pour chaparder l’œuvre et je l’ai dévoré en quelques heures !

Ma première rencontre avec Jim Hawking et sa chasse au trésor s’est faite à travers l’adaptation de Disney. Ma tête était donc pleine d’un univers steampunk et d’un ado qui ne trouve pas sa place dans la société quand j’ai ouvert ce livre. Le changement fut un peu surprenant, me retrouvant dans une époque anglaise tout ce qu’il y a de plus classique et face à un petit garçon adorable. Mais cela ne m’a pas empêché de m’attacher à ce petit Jim qui se retrouve malgré lui embarquer dans une aventure de pirates à la recherche du fameux trésor du capitaine Flint.

J’ai beaucoup aimé le rythme et l’ambiance mais aussi la plume de l’auteur que je trouve très agréable à lire. Les personnages sont attachants et bien construits, j’ai apprécié redécouvrir Long John Silver que j’aimais déjà beaucoup dans la version Disney, ou encore Ben qui s’avère très loin du robot loufoque que j’ai tout d’abord connu !

L’intrigue change également selon plusieurs aspects ce qui m’a réservé de très belles surprises et a permis que je ne m’ennuie pas un seul instant. 

Ce fut donc une très belle redécouverte, un retour à l’histoire d’origine que j’ai adoré lire !

Les Énigmes de l’Aube, tome 1 : Premier souffle, Thomas C. Durand

« C’est un fait. Un barrage sur un fleuve a toujours été la réponse à toutes sortes de problèmes. Quand on noie ses problèmes sous quelques millions de litres d’eau, ils la ramènent moins, et l’on a le temps de les oublier avant qu’ils réussissent à faire surface. »

« Bonjour, c’est ici pour apprendre la magie ? »

Anyelle a un don. Un sacré don même ! Elle peut renforcer la magie de ceux qu’elle touche. Mais pour maîtriser cette aptitude et apprendre, elle doit quitter la forêt qui l’a vue naître… La voilà en route, joyeuse, insouciante et un peu maladroite pour une école prestigieuse de magie… qui n’aime malheureusement pour elle, ni les filles ni les pauvres…

Avec ce premier roman d’une série hilarante, Thomas C. Durand, cofondateur de la chaîne YouTube La Tronche en biais, nous offre un récit de fantasy humoristique de haute volée et une héroïne très attachante.

Étant toujours un peu dans une phrase littéraire creuse, j’ai eu envie de me plonger dans un roman jeunesse et drôle. Les Énigmes de l’Aube s’est naturellement imposé à mon esprit, ce qui tombait bien car il fait partie des SP qu’il me tarde de lire depuis septembre.

Les Énigmes de l’Aube est un très bon roman de Fantasy jeunesse. On y suit une petite fille, Anyelle, pleine de vie, de curiosité et qui n’a surtout pas sa langue dans sa poche, dans son aventure au sein d’une école de magie qui n’accueille… que des hommes. Petite fille dynamique et au fort caractère, venue du fin fond de la forêt, la voilà qui débarque dans une école qui ne veut pas d’elle pour apprendre à maîtriser son don de Renfort. Elle y fait la rencontre du jeune Naxu, adorable garçon à la timidité maladive et à l’attitude craintive s’opposant radicalement au bout en train qu’est Anyelle, avec qui elle développe une sincère et authentique amitié. À deux contre le reste du monde (l’école donc), ils tentent tant bien que mal de survivre à cette année scolaire assez rocambolesque.

Mais plus qu’une petite histoire d’une fille à l’école de magie, ce roman aborde des thématiques diverses comme le féminisme, la critique de l’éducation, l’écologie, l’élitisme… Le tout arrosé d’une bonne dose d’humour, de dérision et de sarcasme. Vous y trouverez des anecdotes en bas de page, des dons plus fous (et ridicules) les uns que les autres, des coutumes sans queue ni tête, en bref, tout un univers et une construction rocambolesque qui donne une dynamique toute particulière à ce roman et qui entraîne, malgré la fatigue et la déprime, dans une ambiance drôle et excitante.

Pour conclure, ce fut une très belle lecture qui m’a tenu bonne compagnie malgré une baisse de moral et qui a su me tirer de nombreux sourires, suivant Anyelle avec plaisir. Hâte de lire la suite !