Les Soeurs Carmines, tome 1 : Le complot des corbeaux, Ariel Holzl

Merryvère Carmine est une monte-en-l’air, un oiseau de nuit qui court les toits et cambriole les manoirs pour gagner sa vie. Avec ses soeurs, Tristabelle et Dolorine, la jeune fille tente de survivre à Grisaille, une sinistre cité gothique où les moeurs sont plus que douteuses. On s’y trucide allègrement, surtout à l’heure du thé, et huit familles d’aristocrates aux dons surnaturels conspirent pour le trône.
Après un vol désastreux, voilà que Merry se retrouve mêlée à l’un de ces complots ! Désormais traquées, les Carmines vont devoir redoubler d’efforts pour échapper aux nécromants, vampires, savants fous et autres assassins qui hantent les rues…


Après avoir lu – et franchement adoré – Fingus Malister, mais avoir été fortement déçue par Temps Mort, j’ai décidé de voir – enfin lire – si finalement, ce n’était pas plutôt que je préférais les romans jeunesse de Ariel Holzl. Et bah j’ai vraiment très bien fait de laisser une chance à cet auteur parce que ce premier tome a été un réel coup de cœur ! Je l’ai vraiment dévoré en un rien de temps tellement l’histoire m’a happée.

Comme toujours dans les romans d’Ariel Holzl, l’ambiance macabre est parfaitement maîtrisée, à la fois glauque et confortable. J’ai personnellement adoré le fait que les descriptions de la ville, des alentours et environs, se fassent toujours de manière un peu décalée, en utilisant des images connues de toutes et tous, tout en les réinterprétant, pour les faire coller à l’atmosphère de Grisaille. Le paysage est hostile, menaçant, vivant et il est cruel. Il en devient une sorte de personnage qui a des actions propres, même si indépendantes de l’intrigue.

En parlant d’intrigue, je l’ai trouvée réellement intéressante ! Si nous sommes, dès les premières pages, plongée au cœur de l’action et de l’ambiance lugubre du roman – il s’ouvre, après tout, avec une ouverture de cercueil, ce qui a le mérite d’être clair sur le type de livre qu’on a dans les mains – l’auteur nous donne les informations nécessaires à la compréhension de l’intrigue… quelque fois au compte-goutte. Ce jeu avec le lecteur, qui d’ailleurs rappelle le nom du repère des montes-en-l’air Le Labyrinthe, nous fait nous questionner sur les relations entre les personnages, sur ce qui se passe réellement dans cette ville, ce qui nous est caché. J’apprécie tout particulièrement les petits indices laissés ça et là pour découvrir à quelle maison les trois sœurs « appartiennent ».

Les personnages sont intéressants, intrigants et donnent envie de connaître la suite de leurs aventures. J’ai beaucoup apprécié les relations entre eux : si Merry et Trista ne peuvent pas s’encadrer, elles maintiennent en revanche un front uni devant leur petite sœur, parce qu’elles en sont devenues les figures « parentales ». De fait, les deux grandes se disputent et se battent comme des chiffonnières, se lançant des pics à tout va, mais elles sont toutes les deux d’une grande douceur avec leur cadette. De même, aucune d’entre elles n’est un personnage en deux dimensions : bien que pour ce premier tome nous ayons quasiment exclusivement le point de vue de Merry, qui déteste donc cordialement sa sœur Tristabelle, cette dernière n’est pas uniquement dépeinte comme une méchante mégère. . Elle a – même s’ils sont rares – ses bons côtés. Les personnages secondaires sont aussi très bien ficelés, et être dans la peau de Merry nous permet de sentir leur profondeur à travers ses pensées et sensations. La tension entre Merry et un certain assassin est très bien réussie, ce qui permet à la fois des situations comiques et exaltantes.

La résolution du roman a été plus qu’une surprise, et lorsque, durant les dernières pages, l’explication du titre en a été faite, j’ai bien rigolé. Tout ou presque est un jeu, une référence, du titre à la construction de l’univers, ce qui est un réel plaisir.

Voilà finalement comment, à mon sens, résumer ce premier tome ! C’est une charmante virée improbable(ment dangereuse) dans un cimetière rempli de brume, si bien que finalement, il se confond un peu avec la ville, et qu’il ne nous dévoile que par bribes l’histoire, nous laissant spéculer des é-lugubr-ations. Qui sont d’ailleurs bien souvent résolues par le carnet secret pas si secret de Dolorine, qui est absolument incroyable.

Bref, si vous hésitez à lire ce livre, ne le faites pas pendant bien longtemps, et foncez, c’est une tuerie !

That Summer, Sarah Dessen

“It’s funny how one summer can change everything.« 

For fifteen-year-old Haven, life is changing too quickly. She’s nearly six feet tall, her father is getting remarried, and her sister (the always perfect Ashley) is planning a wedding of her own. Haven wishes things could just go back to the way they were. Then an old boyfriend of Ashley’s reenters the picture, and through him, Haven sees the past for what it really was, and comes to grips with the future.


En pleine période d’examens, me voici presque incapable de me concentrer sur une lecture. On le connaît tous et toutes, ce terrible manque de concentration alors même que l’on souhaite lire. Le cœur y est, mais pas le cerveau. Or, c’est également dans ces moments que j’ai besoin de lire pour faire une pause durant mes révisions, me changer les esprits des citations, des critiques, de la grammaire… Pour me plonger dans une histoire plaisante. Je me suis donc lancée dans la lecture audio. Et quoi de mieux qu’une autrice que j’apprécie depuis mon adolescence pour me détendre ?

That Summer est le premier roman de Sarah Dessen. Autrice que j’ai découverte au collège et dont je vous ai déjà parlé à plusieurs reprises ici. J’ai lu tous ces titres sortis en France mais n’ai jamais eu l’occasion de me lancer dans ceux qui n’ont pas (encore) été traduit. En parcourant le catalogue de l’appli Scribd, je suis tombée sur That Summer et me suis donc plongée dans l’histoire de Haven, jeune fille de 15 ans, qui voit sa vie chamboulée par les décisions de ceux qui l’entourent sans rien pouvoir faire.

J’ai beaucoup aimé ma lecture. La conteuse était très agréable à suivre, l’anglais parfaitement accessible. Mais surtout, j’ai retrouvé cette douceur et cette ambiance si particulière des romans de l’autrice. Un roman Young Adult, centrée sur une adolescente qui fait face à des problèmes de la vie et qui se pose un milliard de questions. Ici, le divorce, le changement physique, la famille…

Haven est très attachante. On ressent son mal-être, son envie de retrouver une “vie normale” alors que tout change autour d’elle au cours de cet été : le nouveau mariage de son père, celui de sa soeur qui engendre son déménagement… La colère monte, l’incompréhension se fait de plus en plus présente et, pourtant, Haven essaye de satisfaire tout le monde du mieux qu’elle peut, de se faire petite dans un corps qu’elle trouve trop grand.

J’ai eu un plus de mal avec les autres personnages, notamment sa grande sœur que je trouve très égoïste, trait de caractère qu’elle semble partager avec son père. Sa meilleure amie également qui est en pleine crise d’adolescence. Il n’y a que sa mère que j’ai réellement appréciée, qui est là, calme et raisonnable, qui fait de son mieux tout en s’accordant le droit de vivre sa vie.

C’est donc un premier roman qui lance l’ambiance et le style que l’autrice conserve dans ses autres romans qui ont bercé mon adolescence jusqu’à maintenant encore.

Le Temps du Teuz, Morgan Of Glencoe

Un peu plus tard, alors que tout le monde était parti se coucher, elle descendit à pas de loup dans le jardin… et nu-pieds dans la neige, elle dansa pour une tempête imaginaire bercée par des vagues invisibles.

Dans le monde de La Dernière geste, on offre lors du solstice d’hiver des cadeaux en toute discrétion. Seul un indice laissé opportunément permet de découvrir qui en est l’auteur. Une manière de faire qui provoque des grands moments de complicités, d’amitiés, d’amour… et de drame !
Avec le
Temps du Teuz et autres nouvelles, rentrez dans l’univers de Morgan Of Glencoe, l’autrice de Dans l’Ombre de Paris, L’Héritage du Rail et Ordalie, une série entre uchronie, féérie et steampunk qui a reçu les prix Elbakin.net, Vampires & Sorcières et Bookenstock.


Un hors-série un peu hors du temps, Le Temps du Teuz nous emmène en plein cœur de l’univers de la Dernière Geste pour partager cette fête si spéciale qu’est le Teuz chez les Keltiens. Alors on va se chercher un mug chaud de ce que vous voulez, un snowy cake digne de Lord Clifford, on s’installe dans un fauteuil confortable avec un bon plaid et c’est parti !

Parce qu’on ne pouvait décemment pas rester sur une fin de tome comme celle du troisième opus, l’autrice nous a gâtés pour la saison hivernale avec ce recueil de nouvelles qui relate une fête du Teuz pour chaque personnage principal de son univers. Personnage mort, vivant, absent, présent, les voilà tous, à différentes époques, différents endroits, pour la fête du Teuz qui a été spéciale à leurs yeux. C’est donc un recueil de nouvelles fort en émotion, qui sent bon la nostalgie, la mélancolie mais aussi la joie et le bonheur d’être entouré de ceux qu’on aime.

Comme toujours, la plume de l’autrice nous fait voyage à travers son univers avec facilité et poésie, sans effort aucun de notre part pour s’immerger dans cette ambiance festive et intime, en bonne compagnie autour d’un feu de cheminée.

J’ai eu beaucoup de mal, quand me l’a demandé l’autrice durant la dédicace, de dire quelle a été la nouvelle que je préfère. Comment choisir entre ces personnages si attachants, si beaux, si authentiques, qui nous révèlent, l’espace de quelques pages, un moment qui leur est cher à leur cœur ? Moi j’en suis incapable ! Alors je dirais simplement merci à Morgan of Glencoe de nous avoir offert ce petit moment parmi des personnages que, parfois, nous n’avons pas eu la chance de rencontrer vivants dans la Dernière Geste, et d’avoir prolonger ce moment pour ceux que l’on a côtoyé et aimer.

Cemetery Boys, Aiden Thomas

« Strictement parlant, Yadriel ne s’introduisait pas dans une propriété privée puisqu’il avait vécu toute sa vie dans le cimetière. »

Parce que sa famille latinx a du mal à accepter son genre, Yadriel veut leur prouver à tous qu’il possède les pouvoirs d’invocation des hommes et non pas celui de guérir, comme les femmes. 


Voici un nouveau livre acheté lors de la fièvre dépensière du SLJP (mais si, vous vous souvenez, la petite blonde avec la moue contrite devant son sac anguleux tellement il était rempli de livres…) !

La couverture m’avait beaucoup attirée, j’ai lu la première ligne du résumé et je savais que j’allais l’acheter. Malgré ce que l’on pourrait croire, j’ai de vrais critères de sélections ! Il s’avère juste que Nawal sait exactement où m’emmener pour dépenser mes précieuses économies.

Retournons à nos moutons, ou plutôt à nos pierres tombales.

Comme le laisse aisément deviner le titre, cette histoire se déroule *roulement de tambours* dans un cimetière ! Et ça parle de garçons.

Allez zou, n’hésitez pas à revenir pour de nouvelles chroniques !

Trêve de plaisanteries, venons-en au cœur du sujet… Cimetery Boys suit les pérégrinations de Yadriel et de Maritza, suiveuse volontaire, ravie de se fourrer dans les histoires de son cousin. Ce dernier se bat pour faire entendre sa voix auprès de sa famille et de sa communauté : il n’est pas une bruja, mais un brujo, et il estime avoir tout autant le droit que les autres de perpétuer les traditions ancestrales des siens, de se présenter à la Santa Muerte, et d’accomplir la cérémonie qui lui permettra d’aider Leur Dame La Mort à guider les esprits égarés dans l’au-delà.

Seulement voilà, Yadriel est trans, et pour son père, chef des brujx du cimetière d’East LA, il ne pourra jamais être un vrai brujo. D’ailleurs, on lui refuse tout simplement de prendre part à la vie communautaire des adultes ; il est tout juste bon à faire ce qu’on demande aux enfants.

Alors Yadriel se rebelle, pour le plus grand plaisir de Maritza, sa cousine qui refuse de soigner avec du sang animal. Il l’aura sa cérémonie des quinces, dusse-t-il la faire avec Maritza pour seule témoin. Il l’aura sa dague bénie par Leur Dame La Mort, dusse-t-il la faire faire en secret par Maritza, fille du forgeron de leur communauté. Il aidera un esprit à passer tranquillement dans l’au-delà, dusse-t-il se taper un mec relou avec un sévère trouble de l’attention comme premier mort.

Mais la vie de Yadriel n’était pas assez compliquée comme elle l’était, manifestement, puisque Miguel, un autre de leur cousin, disparaît subitement lors d’une ronde au cimetière. Pire que ça, tous les brujx sentent sa mort… loin d’être paisible, bien au contraire.

Une course contre la montre s’engage alors : retrouver Miguel, aider cet esprit insupportable à traverser tranquillement, faire ses preuves à son père, à sa communauté, à lui-même, tout ça avant que minuit du 31 novembre sonne, annonçant le début du Día de Muertos.

Vous l’aurez compris, ce roman se déroule donc dans l’atmosphère colorée, chatoyante et mortuaire des quelques jours qui précèdent l’une des fêtes les plus connues des communautés Latinx : le Jour des Morts. L’auteur nous fait ici la fleur (d’Indes, vous le découvrirez !) de nous immerger dans sa culture, dans l’effervescence qui règne avant cette célébration si spéciale pour les personnages que nous suivons. Petits plats, grands plats, énormes casseroles, on goûte le temps de notre lecture à la cuisine de Lita, la grand-mère de Yadriel et cheffe spirituelle du cimetière, celle, vegan, de la mère de Maritza. Nous sommes invités à découvrir les rites, les pratiques et les joies de ces communautés multiculturelles, dans une narration toute en couleurs. C’est une véritable lettre d’amour à sa culture qu’a ici écrite Aiden Thomas, qui m’a rappelé la chaleur des fourneaux et des célébrations de la mienne. Les personnages sont bilingues, parfois avec de gros accents dans leur langue d’accueil. Ils en changent à loisir, mêlant joyeusement espagnol et anglais, tout en restant intelligible pour les non-hispanophones.

L’approche est d’autant plus émouvante qu’elle vient de Yadriel, pourtant mis à la marge de sa communauté par les siens parce qu’il ne rentre pas dans le moule millénaire des traditions. Et pourtant, il aime sa famille, sa communauté, ces us et coutumes.

Il désire réellement leur montrer qu’au-delà de la différence qu’ils n’arrivent pas à surmonter, il a pourtant toute sa place parmi eux.

Cette thématique est d’ailleurs récurrente dans le roman : le sentiment d’appartenance, d’être aimé, d’être compris par ceux qui constituent notre entourage, de pouvoir être nous-mêmes, sans conditions, sans compromis, juste nous et rien que nous est au cœur de l’histoire. C’est ici une véritable réinterprétation du roman d’apprentissage : ce n’est pas le personnage principal qui se découvre, qui évolue, ce sont ses proches qui le découvrent, le ou la lectrice qui se voit évoluer dans son univers.

J’ai beaucoup apprécié ce roman, entre le policier, le surnaturel, la romance et la déclaration d’amour à sa culture. Les personnages sont tous différents, attachants et, à mon sens, très justes. A cela s’ajoute que ce livre est un own voice, c’est-à-dire que l’auteur est lui-même un homme trans, comme son personnage principal. Il n’hésite pas non plus à s’attaquer à des sujets de sociétés, comme l’appropriation culturelle ou la xénophobie et les clichés qui font rages contre les minorités, ici vues sous le prisme de la communauté Latinx.

En résumé, c’est un roman de Noël idéal pour celles et ceux qui sont nostalgiques de l’ambiance d’Halloween !

Radio Silence, Alice Oseman

“Hello.

I hope somebody is listening.”

What if everything you set yourself up to be was wrong?

Frances has been a study machine with one goal. Nothing will stand in her way; not friends, not a guilty secret – not even the person she is on the inside. Then Frances meets Aled, and for the first time she’s unafraid to be herself.


So when the fragile trust between them is broken, Frances is caught between who she was and who she longs to be. Now Frances knows that she has to confront her past. To confess why Carys disappeared…


Frances is going to need every bit of courage she has.

Après moult incitations de la part d’Amélie (De Poudlard à Anima) pour lire les romans d’Alice Oseman, j’ai profité de l’offre de Scribd qui propose un mois gratuit de livres numériques et audio pour me plonger dans le roman Radio Silence. Et comme il était proposé en numérique et audio eh bien… J’ai fait les deux !

Des personnages émouvants

Alice Oseman a beaucoup de points forts et le premier réside dans ses personnages. Dès le départ, je me suis prise d’affection pour Frances, une élève modèle à l’avenir brillant tout tracé à l’extérieur et une fan d’un podcast de science-fiction, Universe City, dont elle a dessiné de nombreux fanarts une fois qu’elle est enfermée dans sa chambre. C’est une jeune fille qui ne sait pas trop qui elle est réellement, tiraillée entre ce qu’elle montre et ce qu’elle est au fond d’elle-même. Mais dans cette façon de se créer un personnage à l’extérieur, elle devient très franche et authentique pour le lecteur et cela permet de très vite s’attacher à elle.

De l’autre côté de la rue se trouve Aled, un jeune introverti qui ne trouve sa place nulle part hormis dans son histoire, Universe City. J’ai eu un coup de cœur phénoménal pour ce personnage si beau dans sa vulnérabilité, son silence, sa tendresse… J’ai été profondément bouleversée par son histoire et son vécu.

Ces deux personnages se retrouvent l’un et l’autre au point précis de leur vie où ils ont besoin l’un de l’autre plus que jamais. J’ai adoré cette relation si atypique, si belle, si touchante et si surprenante. Les autres personnages qui gravitent autour d’eux sont tout aussi bien construits et attachants, notamment la mère de Frances qui est un soutien inébranlable pour sa fille ou encore Daniel, cet ami si particulier pour Aled puis par la suite, pour Frances.

“Everyone’s different inside their head.”

Une plume authentique et une expérience audio immersive

J’ai tout de suite été prise dans le récit et impossible de m’en détacher jusqu’à la finL’histoire dans les oreilles et sous les yeux, l’univers de Frances et Aled m’a totalement envahieJ’ai vécu de fortes émotions envers les personnages et les événements de ce livre et cela, c’est grâce à la très belle plume authentique de l’autrice. . Je n’avais qu’une envie, c’était continuer, avoir les réponses à mes questions, savoir comment allaient s’en sortir les personnages… Même en dehors de ma lecture, ma tête était envahie par les personnages et leur histoire.. Une fin qui se trouve d’ailleurs être très forte en émotion donc attention, préparez-vous à en avoir plein les yeux et surtout, plein le cœur ! J’ai passé une bonne partie de la fin à lire avidement, à pleurer et à envoyer des messages de détresse à mon amie, en PLS dans mon lit.

“I wonder- if nobody is listening to my voice, am I making any sound at all?”

Une histoire qui ne laisse pas indifférent

Je suis ressortie de ce livre grandit, changée, avec un regard neuf sur le monde. Cette histoire m’a donc surprise, émue, fait chavirer… J’ai vraiment ressenti de fortes émotions durant ma lecture et après. Alice Oseman a ce don de faire passer de magnifiques messages d’espoir et d’aborder des sujets tabous comme la bisexualité, l’asexualité, le sentiment de jouer un rôle, la solitude, la liberté de choix, la rancœur envers les parents et tant d’autres avec une plume agréable à lire. C’est comme une glace qui vous fond sur la langue.

Je remercie donc Amélie pour cette bouleversante découverte et je vais m’empresser de lire les autres livres de cette autrice si talentueuse que je vous recommande, vivement, chaudement, expressément ! Lisez lisez lisez ♥

#Difference #bisexualité #asexualité #stéréotypes #liberté #solitude #amitié

La Dernière Geste, Premier Chant : Dans l’ombre de Paris, Morgan Of Glencoe

« C’était pour elle comme un rappel : les fées n’étaient pas des humains. Mais si des enfants de fées et d’humains pouvaient jouer ensemble, pourquoi les adultes ne pourraient-ils pas vivre côte à côte ? »

Depuis des siècles, les humains traitent les fées, dont ils redoutent les pouvoirs, comme des animaux dangereux.

Lorsque la princesse Yuri reçoit une lettre de son père lui enjoignant de quitter le Japon pour le rejoindre, elle s’empresse d’obéir. Mais à son arrivée, elle découvre avec stupeur qu’elle a été promise à l’héritier du trône de France ! Dès lors, sa vie semble toute tracée… jusqu’à ce qu’une femme lui propose un choix : rester et devenir ce que la société attend d’elle ou partir avec cette seule promesse : « on vous trouvera, et on vous aidera. »

Et si ce « on » était la dernière personne que Yuri pouvait imaginer ? »

C’est sous les conseils d’Énora (Les Dream-dream d’une bouquineuse) que j’ai choisi cette lecture dans les propositions qu’ActuSF m’a faite au mois de septembre à l’occasion de la sortie du second tome (et que je remercie encore une fois !). Cela a d’ailleurs été l’occasion d’entamer une lecture commune avec elle qui s’est achevé de manière assez comique : je suis à peine arrivée à la moitié du premier tome qu’elle avait fini le second !

Une histoire captivante

On débute l’histoire de manière assez originale, avec un combat d’arène entre fées auquel assiste une princesse Yuri enfant, âgée de douze ans. Ce prélude a tout de suite attisé ma curiosité. Les descriptions de l’action mais surtout du comportement de cette petite princesse japonaise m’ont tout de suite plu et hapé. Le tout est narré avec talent et subtilité, qui rend le récit tout de suite très prenant. On entre dans un monde aristocratique, où les fées sont plus méprisées encore que les gens de basse naissance.

La suite de l’histoire est entrecroisée par le destin de Yuri, troisième dame du Japon et future reine de France, et l’histoire des fées, sur le Rail à bord de l’Orient Express comme dans les égouts de Paris. Si de prime abord, ils n’ont aucun point commun, l’autrice réussi à nous conter une histoire de liberté, de résistance, de tolérance, de féminisme… Toutes ces valeurs qui font écho en moi.

Un univers diversifié

J’ai adoré l’univers. Si je devais n’utiliser qu’un mot pour le décrire, ce serait le mélange. Mélange d’époques, de cultures, de langues, de légendes, d’idéologies… L’autrice utilise l’uchronie pour recréer notre monde à sa manière, intégrant une technologie moderne dans un monde de la Renaissance, le tout placé au 20e siècle. Et ce fut un résultat réussi. J‘ai adoré cette manière de réinventer, de diversifier, de faire se rencontrer, se confronter à peu près tout et n’importe quoi et de lui donner un sens nouveau.

Une plume envoûtante

Et cette plume. Mais quelle plume ! C’était beau, poétique, onirique, glaçant, émouvant… Diversifiant aussi avec un mélange de français, d’anglais et de japonais qui, en contact, rendent une parfaite harmonie.

« Une musique bleue pleuvait en parfums de lune un peu partout sur le vent, et dans les brumes transparentes dansaient des lueurs sucrées d’acier soyeux. En tout cas, se dit-il, c’était un endroit agréable. Il le connaissait sans doute depuis toujours, cet endroit secret, et il le découvrait pour la première fois à l’instant, ce qui n’avait pas vraiment d’importance, car cet instant était toujours. »

Des personnages forts et percutants

Les personnages sont également un point fort de ce roman, avec des hommes et des femmes, fées ou humains, qui possède une profondeur émouvante (énorme coup de cœur pour Ren ♥), qui évoluent, lentement mais surement, vers la lumière comme vers l’obscurité. J’ai beaucoup aimé découvrir chacun d’entre eux, leur personnalité, leur histoire. Ils ont tous quelque chose à apporter à cette histoire si riche et captivante.

La vie dans les égouts m’a énormément plu. J’aime l’idéologie de partage, d’égalité et de tolérance qui s’en dégage. Je ne vous en dis pas plus afin de ne pas trop vous en révéler mais vraiment, c’était juste incroyable de rencontrer une telle communauté.

La fin de ce roman a été à la fois un véritable crève cœur et une merveille. On sent la catastrophe arrivé (on a été notamment prévenu, n’est-ce pas Énora ?) et pourtant, on ne peut s’empêcher d’espérer jusqu’à la fin que tout va bien se passer, que les personnages que l’on aime tant vont s’en sortir, qu’une solution va finir par surgir… Et je vous laisse voir par vous-même si l’espoir est vain ou non.

Pour conclure, je suis bien contente d’avoir écouté les conseils à propos de ce petit bijou qui s’est installé à la fois dans ma bibliothèque et dans mon cœur. L’histoire et les personnages sont tout simplement magiques, me faisant passer des rires aux larmes, m’ayant captivé de la première à la dernière page par une intrigue fascinante, des messages et des thématiques tout aussi bouleversants, le tout enrobé dans une plume poétique et riche.

We Are Young, Cat Clarke

« La vérité est qu’on ignore toujours ce que traversent les autres, même quand on les connaît bien. On ne peut jamais savoir. C’est bien là le problème. Le mieux qu’on puisse faire, c’est d’être attentifs aux gens qu’on aime. Et espérer… »

Trois personnes sont mortes et personne ne se demande pourquoi.

Mais j’ai besoin de réponses.

Je dois découvrir ce qui s’est réellement passé cette nuit-là.

Après avoir enchaîné plusieurs lectures de l’imaginaire difficiles et sentant poindre la panne de lecture, j’ai voulu me plonger dans un contemporain, quelque chose d’ancré dans la réalité. Mon choix s’est tout de suite porté sur le seul Cat Clarke de ma bibliothèque que je n’avais pas lu : We Are Young. Eh bien laissez moi vous dire que je n’ai pas regretté mon choix !

Cette lecture, cette plume était exactement ce qu’il me fallait. Je me suis plongée dans le quotidien bousculé et mouvementé d’Evan Page, jeune fille dont sa mère vient de se marier à un type qu’elle n’apprécie pas spécialement et qui reproche à son père son alcoolisme. Je ne m’attache pas toujours aux personnages principaux des romans de Cat Clarke mais là, Evan m’a touché. J’ai pu m’identifier à elle, me sentir proche d’elle, partageant notamment sa curiosité sans limite. À nouveau, l’autrice nous offre ici un personnage fondamentalement humain, avec des défauts et des qualités, qui fait de bons et de mauvais choix, qui se perd pour mieux se retrouver.

« Pour tous ceux qui ont un jour été privés de la parole et assaillis par le désespoir. Parce que nous avons tous une voix et que l’espoir existe vraiment. Même – peut-être surtout – quand on croit que tout est fini. »

J’ai été happé par l’intrigue, cherchant des réponses avec la même avidité qu’Evan, avec ce même besoin de savoir, de comprendre ce qui s’est passé le fameux soir de l’accident qui a causé la mort de trois adolescents et qui a plongé le quatrième dans un coma et lui coutant un bras. Que faisaient-ils à cet endroit ? Dans cette voiture ? Ensemble alors qu’ils ne se connaissaient apparemment pas . Toutes ces questions conduisent l’intrigue et Evan, qui va découvrir plus qu’elle ne s’y attendait et qui va lui offrir plus qu’elle n’aurait imaginé.

J’ai adoré les thématiques de ce roman, la manière dont l’autrice les aborde avant tant de justesse et de profondeur. On ressent le mal-être des personnages, notamment celui d’Evan ou encore celui de Lewis de façon très poignante. L’autrice sait quoi dire au bon moment pour nous faire ressentir des émotions fortes et nous permettre de nous remettre en question.

Pour conclure, ce fut à nouveau un Cat Clarke qui m’a chamboulé, émut et captivée jusqu’à la dernière page. Et comme tous les autres, je le recommande vivement !

Triangle amoureux (ou pas), Marisa Kanter

« L’amitié, ça n’a rien de simple. C’est difficile, énervant, génial, fragile, durable, impossible… Mais ça en vaut la peine.

Toujours. »

Amis sur Internet, un peu plus dans la vie réelle…

Halle et son meilleur ami sur Internet, Nash, peuvent parler de tout… sauf de qui elle est vraiment – un secret qu’elle garde jalousement pour une raison mystérieuse. Sur les réseaux sociaux, elle s’est fait connaître sous le nom de Kels, l’énigmatique créatrice d’un bookstagram à qui ses coups de cœurs littéraires inspirent des recettes inédites de cupcakes. Kels a tout ce dont manque Halle : des amis par dizaines, une assurance inébranlable… et Nash.

Mais ça, c’était avant. Au détour d’un énième déménagement, Halle a la mauvaise surprise de découvrir, dans son rayon préféré à la bibliothèque, nul autre que Nash en chair et en os. Sauf que, quand vient l’instant de se présenter, dos au mur, elle choisit de mentir. Furieuse de devoir entretenir cette mascarade dans les couloirs de l’unique lycée de la petite ville, elle commence par battre froid le garçon à qui elle révèle pourtant presque tout d’elle chaque soir sur les réseaux sociaux. Car si elle franchit le pas et révèle qui elle est, c’en est fini de leur amitié et de sa notoriété en ligne…

Suite à une chouette surprise de la part des éditions Lumen dans ma boîte aux lettres, ce livre a attiré mon attention. Un monde de blogueurs littéraire et de cupcakes, quoi de mieux comme lecture estivale ! Lumen m’a donc très gentiment envoyé un exemplaire et je les remercie encore.

On rencontre dans ce roman le personnage de Hallie, jeune fille passionnée par la littérature YA, qui emménage chez son grand-père avec son frère suite au décès de leur grand-mère et au départ de ses parents pour une émission en Israël. L’installation est un peu rude, dans cette maison qui lui rappelle tant sa grand-mère dont elle était si proche, et cela ne s’arrange pas quand elle se rend compte que Nash, son meilleur ami IVL, se trouve dans la même petite ville qu’elle ainsi que dans le même lycée. N’osant lui avouer qu’elle est Kells, sa meilleure amie blogueuse, la voilà qui se lie d’amitié avec lui sous le nom de Hallie.

Hallie, un personnage compliqué

Si l’idée d’une jeune blogueuse qui mélange sa passion pour la littérature YA à celle des cupcakes m’a beaucoup plu, ainsi que la thématique des amitiés virtuelles et de la gestion du deuil, ou encore les relations entre grands-parents et petits-enfants m’ont beaucoup plu, j’ai été un peu déçu par ce roman. J’ai eu du mal à m’attacher au personnage de Hallie, dont les problèmes m’ont laissé un peu de marbre, les trouvant somme toute pas très problématiques au final. Je l’ai trouvé un peu égoïste et puéril et cela m’a un peu dérangé.

Débat sur la littérature YA

De plus, la position selon laquelle un adulte ne peut apprécier à sa juste valeur un roman YA et qu’il ne lui est aucunement destiné m’a dérangé. Je pense que, en effet, les livres ont un public ciblé mais cela ne veut pas dire que l’on ne peut pas le lire et l’apprécier comme il se doit si on ne fait pas partie du public concerné et je pense que cela est d’autant plus le cas pour les tranches d’âge. Puis cela reviendrait presque à dire qu’un roman YA ne peut être écrit par un adulte car il ne comprend pas bien les YA, ce qui pose problème. Plusieurs points de ce genre ont fait que j’ai eu très peu d’empathie pour le personnage principal.

Des personnages secondaires attachants

Néanmoins, j’ai trouvé les personnages secondaires très attachants, notamment le frère de Hallie et Nash, que je trouve adorable. J’aurais d’ailleurs préféré avoir son point de vue, qui aurait été intéressant selon moi. Son grand-père m’a également beaucoup touché, dans sa manière de gérer la perte de sa femme mais également dans sa foi. J’ai appris de nombreuses choses sur la religion juive et cela m’a beaucoup plu.

La plume de l’autrice est quant à elle fluide et agréable, c’est un roman qui se lit tout seul et parfait pour un moment sans prise de tête (ou presque !).

Pour conclure, ce fut une lecture quelque peu mitigée avec de bons sujets abordés, de bons personnages secondaires mais malheureusement un personnage principal avec qui cela n’a pas collé et des positions que je ne partage pas.

Lames vives, Livre 1 : Obédience, Ariel Holzl

« Mes tourments sont mes maîtres : je les rejette. Mes souvenirs sont ma prison : je m’en libère. Mes regrets sont mes liens : je les brise. Mon corps est ma lame : je l’aiguise. Jamais plus serviteur, jamais plus prisonnier, jamais plus esclave ! Jamais plus ! »

Le vif-argent coule dans leurs veines.

Les esclaves sont devenus les maîtres.

La République d’Obédience est née.

Six destins se croisent et se brisent comme des chaînes dans ce roman aux personnages complexes et humains. Un récit d’aventure puissant, poignant et addictif sur la liberté et la lutte pour ses idéaux.

On me dit Fantasy ? Je dis ok. On me dit Fantasy d’Ariel Holzl ? Je fonce. Ni une ni deux, je me plonge dans les Lames Vives en toute confiance même si c’est un roman qui sort de sa ligne habituelle. Et comment vous dire que c’est tout aussi génial.

Un univers oriental

Alors déjà, on m’a vendu le roman comme de la Fantasy orientale. C’est quelque chose d’assez rare dans le genre et le seul que j’ai lu est celui de Charlotte Bousquet, Shâhra, que j’avais adoré. Cela a donc forcément attisé mon attention. Ici, c’est un univers, une ambiance et une mythologie qui diffèrent de ce que j’ai déjà lu avec des golems et une magie exotiques qui contrastent avec la technologie d’Obédience, le Vif-Argent. J’ai beaucoup aimé la chaleur qui se dégage du désert et de l’île vagabonde du peuple de Minah qui s’oppose à une sorte de froideur, d’automatisme à Obédience. C’est un univers sombre, rude, sans pitié et cela se ressent dans la narration. Narration que j’ai trouvée excellente. Chaque point de vue se distingue, la personnalité du personnage transparaît dans la plume et je trouve que c’est l’un des points forts de l’auteur.

Des personnages atypiques

Les personnages sont d’ailleurs très diversifiés et atypiques. J’ai adoré le personnage de Gryff qui sombre peu à peu dans la folie mais aussi le personnage de Minah et de Nazeem qui sont tous deux torturés par leurs remords et leurs espoirs. Je me suis aussi attachée au personnage d’Ellinore qui apporte une certaine douceur dans ce monde si rude. Chaque personnage possède son caractère, sa narration propre, le rendant unique en son genre. On a l’impression qu’à chaque début de chapitre, on entre littéralement dans la tête du personnage. C’est immersif, captivant et fascinant.

Une fantasy dystopique

En naviguant dans chacune de leur tête, on suit ces personnages à travers une quête, une enquête, une révélation, une révolution. Le système en vigueur est questionné, remis en question. Est-il bon ? Mauvais ? Efficace ? Juste ? On ne sait plus qui croire, quoi penser. C’est un univers non pas noir et/ ou blanc mais un monde construit sur une nuance de gris, les personnages et le système ne cessant de naviguer entre les différentes nuances. L’intrigue est difficile à résumer et je pense que je ne vais pas le faire pour tout simplement laisser le plaisir de la découvrir. Elle est complexe et perd de son charme si divulgué selon moi. Mais attendez-vous à être captif des aventures de Minah, Nazeem, Ellinore, Gryff, Saabr et de l’univers qui les entoure.

En conclusion, Lames Vives est un roman percutant, vibrant dont on ne ressort pas indifférent ni inchangé. À nouveau, Ariel Holzl a réussi à me séduire avec sa plume, son histoire et ses personnages hors du commun. Vivement la suite !

#Naos #ArielHolzl #Difference #pouvoir #maladie #résistance #liberté #magie

The Rest of the Story, Sarah Dessen

« Si tu veux savoir de quelle étoffe quelqu’un est vraiment fait, regarde comment il agit quand personne ne le surveille. C’est là qu’il montrera sa vraie nature. »

Un lac mystérieux, une famille oubliée,
un été magique…

Emma Saylor regarde son père danser sur la piste, un peu désabusée : elle assiste à son mariage avec une femme adorable, qui leur permet d’échapper enfin aux difficultés qui les poursuivent depuis la mort de sa mère, cinq ans plus tôt, d’une overdose. La jeune fille ne sait pas grand-chose de ce qui est vraiment arrivé. Et, pour pouvoir aller de l’avant, elle aussi, elle aimerait bien connaître… la fin de l’histoire. Or elle n’a plus revu sa grand-mère maternelle ou ses cousins depuis un séjour chez eux quand elle était toute petite. Mais le destin va lui donner un coup de pouce : pendant la lune de miel de son père, elle doit justement passer un mois au bord du lac où vit cette énigmatique famille.


Car si, pour son père, elle est Emma, aux yeux de sa mère, de ses cousins et des amis d’autrefois, en revanche, elle était quelqu’un d’autre – elle était la petite Saylor, même si ce ne fut que le temps d’un été. Et c’est ce passé enfoui qu’elle va redécouvrir comme un trésor. Un parquet qui grince sous ses pas, une odeur familière… Elle qui ne se rappelle pas même le visage de sa grand-mère se rend compte qu’elle connaît cet endroit. Elle retrouve sa cousine, qui joue avec le feu comme la mère d’Emma avant elle, et Roo, le garçon dont elle était inséparable enfant. Tel un détective, elle va remonter le temps en arrière, pour découvrir non seulement qui elle est, mais aussi quelle adolescente a été sa mère. Car avant de tomber amoureuse d’un fils de famille privilégié, celle-ci a perdu son meilleur ami dans un étrange accident de bateau à moteur…

Si vous me suivez depuis longtemps (ou non), vous devez savoir à quel point j’aime les romans de Sarah Dessen. Ils ont eu une grande place dans mon adolescence, me faisant réfléchir sur des sujets importants, me remettant en question, m’aidant à me trouver… Je saute donc toujours sur le nouveau venu en France et The Rest of The Story ne fait pas exception. J’ai lu ce livre l’été dernier et, allez savoir pourquoi, je n’ai jamais réussi à en écrire la chronique. Mais un an après, me voilà prête à en parler.

The Rest of The Story raconte l’histoire d’Emma Saylor, jeune fille de dix-sept ans qui vit seule avec son père depuis le décès de sa mère. Celui-ci, tout juste remarié, s’en va en lune de miel et envoie Emma dans la famille de sa mère au bord d’un lac. À partir de là, c’est un véritable retour dans le passé qui s’opère. Emma redécouvre sa mère à travers cet endroit où elle a passé toute sa jeunesse avant de s’en aller pour faire sa vie. Et, à travers la découverte du passé de sa mère, Emma apprend à faire la paix avec le souvenir douloureux de celle-ci et à se redécouvrir elle-même.

J’ai beaucoup aimé cette quête de soi et ce retour aux sources que vit Emma durant son séjour. L’ambiance de ce petit village saisonnier autour d’un lac est agréable et parfaite pour l’été. Il forme un beau décor pour un sujet éprouvant qui ne m’a pas laissé indifférente. J’ai été touché par les personnages, notamment par la relation qu’entretiennent Emma et Roo mais aussi celle qu’elle développe avec tout le reste de la famille. Cette famille est d’ailleurs très particulière, ne s’arrêtant pas aux liens de sang. On a un véritable lien de solidarité, d’entraide et d’amour qui s’est formé autour des habitants au bord de ce lac.

« On peut décider de sa vie, ou la vie peut décider pour vous. Le choix était-il donc vraiment si simple? »

Ce roman aborde donc des sujets profonds comme le deuil, le pardon, le souvenir mais aussi la découverte de soi et l’acceptation. À nouveau, Sarah Dessen ne m’a pas déçue dans la profondeur des sentiments qu’elle transmet dans ses romans à travers des sujets importants et forts.

Ce fut donc une lecture éprouvante, qui pousse à la réflexion à travers une belle histoire de famille, d’amitié et d’amour.

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