Radio Silence, Alice Oseman

“Hello.

I hope somebody is listening.”

What if everything you set yourself up to be was wrong?

Frances has been a study machine with one goal. Nothing will stand in her way; not friends, not a guilty secret – not even the person she is on the inside. Then Frances meets Aled, and for the first time she’s unafraid to be herself.


So when the fragile trust between them is broken, Frances is caught between who she was and who she longs to be. Now Frances knows that she has to confront her past. To confess why Carys disappeared…


Frances is going to need every bit of courage she has.

Après moult incitations de la part d’Amélie (De Poudlard à Anima) pour lire les romans d’Alice Oseman, j’ai profité de l’offre de Scribd qui propose un mois gratuit de livres numériques et audio pour me plonger dans le roman Radio Silence. Et comme il était proposé en numérique et audio eh bien… J’ai fait les deux !

Des personnages émouvants

Alice Oseman a beaucoup de points forts et le premier réside dans ses personnages. Dès le départ, je me suis prise d’affection pour Frances, une élève modèle à l’avenir brillant tout tracé à l’extérieur et une fan d’un podcast de science-fiction, Universe City, dont elle a dessiné de nombreux fanarts une fois qu’elle est enfermée dans sa chambre. C’est une jeune fille qui ne sait pas trop qui elle est réellement, tiraillée entre ce qu’elle montre et ce qu’elle est au fond d’elle-même. Mais dans cette façon de se créer un personnage à l’extérieur, elle devient très franche et authentique pour le lecteur et cela permet de très vite s’attacher à elle.

De l’autre côté de la rue se trouve Aled, un jeune introverti qui ne trouve sa place nulle part hormis dans son histoire, Universe City. J’ai eu un coup de cœur phénoménal pour ce personnage si beau dans sa vulnérabilité, son silence, sa tendresse… J’ai été profondément bouleversée par son histoire et son vécu.

Ces deux personnages se retrouvent l’un et l’autre au point précis de leur vie où ils ont besoin l’un de l’autre plus que jamais. J’ai adoré cette relation si atypique, si belle, si touchante et si surprenante. Les autres personnages qui gravitent autour d’eux sont tout aussi bien construits et attachants, notamment la mère de Frances qui est un soutien inébranlable pour sa fille ou encore Daniel, cet ami si particulier pour Aled puis par la suite, pour Frances.

“Everyone’s different inside their head.”

Une plume authentique et une expérience audio immersive

J’ai tout de suite été prise dans le récit et impossible de m’en détacher jusqu’à la finL’histoire dans les oreilles et sous les yeux, l’univers de Frances et Aled m’a totalement envahieJ’ai vécu de fortes émotions envers les personnages et les événements de ce livre et cela, c’est grâce à la très belle plume authentique de l’autrice. . Je n’avais qu’une envie, c’était continuer, avoir les réponses à mes questions, savoir comment allaient s’en sortir les personnages… Même en dehors de ma lecture, ma tête était envahie par les personnages et leur histoire.. Une fin qui se trouve d’ailleurs être très forte en émotion donc attention, préparez-vous à en avoir plein les yeux et surtout, plein le cœur ! J’ai passé une bonne partie de la fin à lire avidement, à pleurer et à envoyer des messages de détresse à mon amie, en PLS dans mon lit.

“I wonder- if nobody is listening to my voice, am I making any sound at all?”

Une histoire qui ne laisse pas indifférent

Je suis ressortie de ce livre grandit, changée, avec un regard neuf sur le monde. Cette histoire m’a donc surprise, émue, fait chavirer… J’ai vraiment ressenti de fortes émotions durant ma lecture et après. Alice Oseman a ce don de faire passer de magnifiques messages d’espoir et d’aborder des sujets tabous comme la bisexualité, l’asexualité, le sentiment de jouer un rôle, la solitude, la liberté de choix, la rancœur envers les parents et tant d’autres avec une plume agréable à lire. C’est comme une glace qui vous fond sur la langue.

Je remercie donc Amélie pour cette bouleversante découverte et je vais m’empresser de lire les autres livres de cette autrice si talentueuse que je vous recommande, vivement, chaudement, expressément ! Lisez lisez lisez ♥

#Difference #bisexualité #asexualité #stéréotypes #liberté #solitude #amitié

Le Choix de Bérénice, Fabien Clavel

« Pour la première fois, il se sentait amoureux et il était heureux d’éprouver cette délicieuse souffrance. »

Quand Arslan croise Bérénice sur une place en été, il est ébloui. Mais Titus arrive, conquérant, sûr de lui et su riche… Titus qui entraîne Bérénice aux États-Unis où il doit prendre la relève de son père à la tête d’un empire financier.

Arslan se résigne alors à devenir l’ami du couple. Parviendra-t-il à dissimuler son amour pour Bérénice ?

Même si j’ai une préférence pour les pièces de Corneille, j’ai toujours beaucoup aimé les pièces de Racine. Alors cette réécriture de l’histoire de Bérénice de nos jours m’a tout de suite intriguée. Je remercie l’auteur pour me l’avoir offert car ce fut vraiment une très belle et douce lecture.

Dans ce livre, on suit le personnage d’Arslan qui tombe sous le charme de Bérénice au premier regard. Malheureusement, elle lui est ravie par Titus, un jeune homme beau, riche, intelligent et drôle. Incapable de leur en vouloir, Arslan se retrouve à devenir l’ami du couple.

J’ai tout de suite été touchée par la belle personnalité d’Arslan. C’est un jeune homme vulnérable, émouvant, mélancolique parfois. J’étais totalement de son côté, voulant que Bérénice se rende compte de son amour pour elle. Mais malgré cela, on ne peut s’empêcher d’apprécier Titus qui est un jeune homme tout aussi attachant et on ne peut nier l’alchimie qui se dégage de ce beau couple. J’ai également beaucoup aimé la relation d’amitié entre Arslan et son meilleur ami, Aydin.

De nombreuses thématiques sont abordées à travers cette belle histoire moderne : la pression que les parents riches imposent à leurs enfants, leur absence également et donc le fort sentiment de solitude que les enfants développent, mais aussi les réalités des différences de classes et de culture. Ce classique de la littérature prend une dimension atemporelle qui transcende les époques et les cultures pour faire ressortir l’importance de l’amitié et de l’amour.

Ce court roman reprend donc une formidable histoire d’amour et d’amitié et lui donne des allures immortelles qui voyagent à travers le temps et dans les cœurs. À mettre entre les mains de tout le monde, petit et grand, adepte de Racine ou non.

#amour #amitié #sacrifice #société #FabienClavel

PS. : Je ne t’ai jamais dit, Brigid Kemmerer

« – Merci.

– De quoi ?

– De m’avoir vu. »

Ils cherchaient des réponses. Ils se sont trouvés.

Emma a créé un jeu vidéo. C’est un oasis où elle se réfugie chaque jour. Même si un joueur la harcèle en ligne.

Rev pensait avoir réussi à fuir son passé. Pourtant une lettre de son père ravive ses souvenirs et réveille ses vieux démons.

Ces deux lycéens, que tout oppose, se rencontrent au détour d’un chemin. Commence alors une relation inattendue.

Mais les secrets ont un prix. Et ceux de Emma et Rev pourraient bien tout gâcher …

J’ai eu la chance de découvrir le premier tome, PS : Tu me manques et d’en faire la chronique pour le magazine Bloggers’. Ce premier livre m’avait bouleversé, j’avais été touchée par les personnages mais surtout par les sujets abordés et les émotions qui se dégageait de la plume de l’autrice. Puis, quand j’ai vu qu’un second tome sortait, j’ai eu un peu peur. Qu’avait-il a ajouté à cette belle histoire ? J’avais été un peu déçue par le second tome de Paradise de Simone Elkeles qui se trouve dans le même genre et j’avais peur de reproduire la chose avec ce livre-ci. Mais, quand je suis tombée dessus il y a quelques jours sur NetGalley, je me suis dis pourquoi pas. Les éditions Hachette ont eu la générosité de me l’envoyer en SP et je l’ai débuté sur le champ. Je ne l’ai pas lâché de toute la journée et l’ai terminé dans la soirée, totalement subjuguée.

Rev, un personnage terriblement attachant

Ce fut un gros coup de foudre pour le personnage de Rev. Je l’avais déjà bien apprécié dans le premier tome à travers le point de vue de Declan et avoir sa propre perspective n’a fait qu’augmenter mon amour pour ce personnage. Ce que j’ai le plus apprécié chez lui c’est qu’il n’a rien d’un cliché. C’est un ado un peu bizarre mais qui ne s’attire pas d’ennui, qui est bon élève… Il n’y a rien à lui reprocher, contrairement à Declan qui a une sacrée tendance à attirer les problèmes. C’est un bon fils envers ses parents adoptifs. Il est gentil et attentionné envers les gens qui l’entourent. C’est un personnage qui a vécu une enfance terrible. J’ai été profondément bouleversée par son passé et par les séquelles qu’il en garde. On sent tout au long de l’histoire sa détresse et son mal-être qui vous brise le cœur. Et ce mal-être n’est apaisé que par la présence d’Emma.

Emma, une adolescente qui ne se laisse pas abattre

Ça n’a certes pas été le coup de foudre immédiat comme avec Rev, mais le personnage d’Emma m’a énormément touchée. Je me suis beaucoup retrouvée en elle et j’ai éprouvé beaucoup de compassion pour elle. Passionnée par les jeux vidéo, c’est une jeune fille qui croit en ses rêves et qui refuse de les abandonner sous prétexte que c’est dur ou que c’est un univers d’homme. Elle est douée dans son domaine et elle le sait, même s’il lui arrive d’en douter parfois. J’ai admiré sa force d’esprit et sa volonté sans relâche. Elle est la moins vulnérable des deux personnages même si ces problèmes sont sérieux voire dangereux. Elle fait face à du harcèlement violent mais ne se laisse pas abattre. Son refus de dépendre de quelqu’un, de laisser les autres régler ses problèmes est noble même si cela lui apporte des problèmes par la suite. C’est quelqu’un qui souffre beaucoup sans pouvoir trouver comment l’exprimer et, de par la plume de l’autrice, on ressent cet étouffement, tout comme celui de Rev. C’est vraiment un très beau personnage plein de courage.

Des personnages que l’on retrouve

C’est avec beaucoup de joie que j’ai pu retrouver Juliet mais surtout Declan qui est autant un ami formidable que Rev que ce dernier a été pour lui dans le premier tome. Leur amitié est vraiment magnifique. Il n’y a pas un moment où l’un va juger l’autre, ou l’un va douter de l’autre. C’est une relation solide sur laquelle les deux peuvent se reposer quand ils ont l’impression d’être seuls au monde. Il faut l’avouer, je l’ai même préférée à celle entre Rev et Emma qui pourtant m’a beaucoup touchée. Mais cette loyauté sans failles, cette confiance et cet amour entre eux est tout ce qu’une personne peut rêver chez un ami.

Des thématiques difficiles

Dans ce second tome, Brigid Kemmerer s’attaque à des thématiques passionnantes mais difficiles à aborder.

La maltraitance infantile

Le passé de Rev m’a empli d’horreur. J’ai vraiment été touchée par ce qu’il a vécu. Ses cicatrices ont été dures à lire et j’ai ressenti sa détresse comme si c’était la mienne. Ce qui m’a le plus impressionné dans sa façon d’aborder cette thématique, c’est le traitement psychologique de Rev. En effet, on sent que l’autrice a fait des recherches approfondies sur ce sujet et qu’elle le maîtrise. Elle ne tombe pas dans le cliché, elle a réussi à saisir parfaitement l’état psychologique d’un enfant ayant subi des services durant l’enfance, son attachement malgré lui envers son père, cette aversion de tout ce qui le lie à lui, sa peur de devenir comme lui… Rev n’arrive pas à éprouver de la haine envers son père, il n’arrive pas à totalement s’émanciper de cette emprise qu’il a eue sur lui durant toute son enfance. L’autrice condamne donc la maltraitance infantile non en montrant les sévices mais en montrant les conséquences qu’elle peut avoir sur un enfant. Et surtout, elle montre que l’on peut briser le cercle de la violence, que l’on ne peut certes pas effacer ce qui s’est passé, mais que l’on peut avancer, que l’on peut ressentir autre chose que de la haine et de la colère quand on est victime de cette horreur. Rev est un symbole d’espoir pour les personnes victimes de maltraitance et un modèle à suivre.

Le harcèlement

Cette thématique est abordé non pas dans le passé mais dans le présent, notamment avec Emma mais également un peu avec Rev qui se voit harceler par son père. Au moyen des personnages, on voit deux formes de harcèlement, l’insidieux et le violent. Rev ne reçoit que des mails de son père qui exige une réponse de sa part, ce qui suffit à faire resurgir les mauvais souvenirs et à le mettre dans un état de détresse absolue. Quant à Emma, c’est un pauvre type qui estime qu’une fille n’a pas sa place dans le monde des jeux-vidéos, un inconnu aux propos violents et vulgaires. C’est à chaque fois un coup de poing dans le ventre que reçoit Emma à l’ouverture des mails. On ressent sa colère, son malaise et sa solitude face à cette situation. Ce sont deux manières d’aborder un sujet malheureusement trop actuel et fréquent dans notre société, qui nous pousse à remettre en question notre attitude face aux messages que l’on envoie à travers un écran. Car oui, derrière l’écran se trouve une personne capable de ressentir des émotions, une personne qui mérite autant de respect que nous-même.

« Les femmes reçoivent sans arrêt des messages de ce genre. Ce n’est pas bien. C’est même inacceptable, mais je n’y peux rien. »

En conclusion, Brigid Kemmerer nous offre un roman poignant et émotionnellement puissant, abordant des thématiques difficiles avec brio, le tout dans une plume douce et pleine d’espoir. Toutes mes appréhensions quant à ce second tome se sont évanouie et je surveillerais les prochaines parutions de cette autrice en tout point prometteuse.

#harcèlement #maltraitanceinfantile #adolescence #amitié

La Quête des Livres-Monde, Intégrale, Carina Rozenfeld

« Cher Ézéchiel, les vrais héros se cachent dans le courage, la ténacité et la générosité des gens ordinaires. »

Zec a seize ans et vit une adolescence parfaitement normale… jusqu’au jour où, à l’issue d’une nuit agitée, des ailes lui poussent dans le dos. Or Zec apprend bientôt qu’il est originaire d’une planète disparue dans le néant à cause de l’Avaleur de Mondes, et qu’il a pour mission de la ressusciter. Aidé d’Éden, une jeune fille ailée comme lui, il doit retrouver les trois Livres-Monde, cachés sur la Terre, où sont enregistrés les âmes, les lieux et l’histoire de ce monde perdu.

Mais cette quête s’annonce hautement dangereuse car l’Avaleur de Mondes est bien décidé à terminer ce qu’il a commencé…

Ce livre m’a été proposé comme Service Presse par les Éditions L’Atalante que je remercie énormément. J’avais déjà lu le Feu Secret de la même autrice, que j’avais beaucoup aimé et l’idée de super-héros ailés à attirer mon attention. Voici donc mon avis sur l’intégrale de cette incroyable aventure !

Ézéchiel, un super-héros comme on les aime

Ézéchiel est un personnage très attachant. Dès le début, on ressent beaucoup de sympathie pour lui, c’est un personnage qui m’a fait sourire dès les premières lignes. Il a un humour digne d’un adolescent de son âge, qui apporte de la légèreté au récit. Au fur et à mesure des trois tomes, il gagne cependant en maturité, il prend un air un peu plus grave et on sent qu’il commence à grandir. Il devient un super-héros plein de courage, brave, fidèle à ses compagnons et ses principes, mais aussi protecteur envers ceux qu’il aime.

Éden, un ange à l’état pur

« Au moins, on aura essayé. L’échec, c’est quand on baisse les bras, qu’on abandonne. »

Éden est un très beau personnage également. C’est une jeune fille intelligente, brave et combattante. Elle possède une grande force mentale, elle ne lâche rien. Elle est déterminée à aller jusqu’au bout même quand les autres commencent à douter et baisser les bras. Son évolution est plus subtile que celle de Zec mais on remarque qu’elle s’ouvre plus, qu’elle laisse entrevoir une certaine vulnérabilité qui m’a touché.

Louis, l’ami idéal

Quant à Louis, c’est l’un des meilleurs sidekick qu’un super-héros peut avoir ! J’ai beaucoup aimé ce personnage plein de bonne humeur, d’humour et de gentillesse. C’est un jeune garçon fidèle envers ses amis, qui mène un combat qui n’est pas le sien par pure loyauté, ce que j’ai trouvé très honorable de sa part. C’est également un héros à sa manière, même sans super pouvoir.

Ce petit trio m’a beaucoup fait penser au Golden Trio dans Harry Potter, notamment par rapport à la belle amitié entre Zec et Louis, mais aussi les différents rôles de chacun. Sauf que cette fois, Hermione tombe amoureuse de Harry…

Ézéchiel et Eden, une belle histoire d’amour

J’ai trouvé la relation entre ces deux personnages très mignonne. Le couple est adorable, touchant et romantique. C’est une romance parfaite pour un roman d’adolescent comme celui-ci. Ce n’est d’habitude, pas vraiment ce que j’apprécie, mais là c’est une relation qui fait du bien, qui fait sourire et rêver.

Eyver, le mentor par excellence

Ce trio serait néanmoins perdu sans leur mentor, Eyver. J’admire beaucoup cet homme honorable, qui s’est sacrifié sans le moindre doute, sans la moindre hésitation pour son monde, pour une noble cause. Il a su guider Zec, Éden et Louis jusqu’au bout et mener à bien sa mission. Il m’a beaucoup fait penser à Charles des X-Men, ce qui m’a fait très plaisir et m’a permis de m’attacher tout particulièrement à ce personnage.

L’Avaleur de Monde, un méchant digne d’une épopée

J’ai beaucoup aimé le concept de ce méchant presque mythique, légendaire. Le fait qu’il ne soit pas réellement méchant, qu’il soit simplement ce qu’il est parce qu’il faut qu’un équilibre existe, m’a beaucoup plu. C’est le Néant, sa définition même, qui existe pour que le réel, le concret puisse exister. Il détruit pour que construire et exister ait un sens et je trouve que cette idée est très bien exploitée.

J’ai beaucoup aimé le reste des personnages, que j’ai trouvés très bien exploité, chacun à leur manière. Cependant, j’ai été assez mitigé concernant le personnage de Léa. J’ai eu du mal à m’attacher à elle-même si je trouve sa relation avec son père vraiment très beau.

Chérébith, un monde enchanteur

« Chérebith. Tu as entendu ce nom hier. C’était un monde magnifique, extrême, violent et doux à la fois. « 

L’univers est tout aussi magique et héroïque que les personnages. J’ai été enchantée par Chébérith, ce monde aux deux lunes, peuplé d’hommes aux grandes ailes, de créatures incroyables et d’une culture propre à lui-même… J’ai adoré en savoir plus sur ce monde qui sort tout droit de l’imagination de l’autrice et que je trouve incroyable.

J’ai également beaucoup aimé voyager à notre propre monde ! On passe de différents endroits de la France à l’Amérique Latine à la recherche de ces fameux Livres-Monde…

Les Livres-Monde, un concept étonnant et fabuleux

Le concept des Livres-Monde est tout simplement génial. Trois Livres qui permettent de recréer tout un monde, des énigmes, une chasse au trésor… J’ai été transporté du début à la fin.

Le seul petit bémol que je trouverais à cette histoire est le fait que c’est un monde manichéen. J’aurais aimé un peu plus de nuances, notamment au niveau des personnages par exemple. Mais d’un autre côté, c’est un livre qui fait rêver, qui donne de l’espoir et le sourire, que je conseille si vous avez envie d’une belle histoire de super-héros !

#SuperHéros #magie #voyage #quête #romance #amitié #adolescence #Nature #CarinaRozenfeld

Perismer, Livre I : La Reine des Noctères

« Que ce soit chez les fayeries ou les humains, il semblait n’exister qu’une seule espèce de mâles. Un simple sourire suffisait à leur faire envisager une conclusion des plus évidentes. Et dans un deuxième temps, sans se préoccuper de votre avis, ils vous considéraient comme leur propriété exclusive. »

Ils sont cinq. Cinq adolescents qui vivent depuis leur plus jeune âge dans un monastère isolé du monde extérieur. Par une nuit tragique, ils échappent de justesse à l’agression de ténébreuses créatures et, pour survivre, doivent se résoudre à l’exil.

Un long périple les attend, au cours duquel ils n’auront pas d’autre choix que d’apprendre à s’entraider et à dépasser leurs différences, car face à eux se dresse la Reine des noctères, un fléau qui les considère déjà comme ses pires ennemis.

Ayant rencontré l’auteur durant le SLPJ de Montreuil, je me suis laissé tenter par cette aventure fantastique d’un groupe d’enfants choisis pour sauver le monde. Et c’est sans regret que j’ai fermé ce livre et que j’attends la suite avec impatience !

Des personnages bien particuliers

La première chose qui m’a frappé dans ce roman c’est la particularité des personnages. En effet, chaque personnage a un trait spécifique, qui le définit. Ce qui rend chaque personnage unique en son genre.

Amonis, l’homme de main

Amonis est un jeune garçon défini par son physique. C’est un jeune homme au tempérament impulsif, qui n’est pas d’une intelligence exceptionnelle mais qui a une résistance physique à la douleur et à la magie qui dépasse de loin celle des autres. C’est un personnage que j’ai beaucoup apprécié, surtout pour son amour pour les jumelles et sa volonté profonde de vouloir les protéger envers et contre tout. Il est comme un grand frère pour elles et il fait passer leur survie avant la sienne, leur bien-être avant la sienne. C’est un personnage très touchant et qui évolue bien.

Pharnis, l’intellectuel

Contrairement à Amonis, la particularité de Pharnis est son intelligence et sa culture. Il est passionné par ses recherches dans lesquelles il se plaît énormément. C’est celui qui a le plus de mal à quitter le monastère, à quitter ses livres. Il a une soif d’apprendre et il est doué à cela. Son savoir dépasse celui des autres malgré son jeune âge. Avec ce savoir, il développe une certaine maturité mais sans pour autant se défaire de son esprit d’enfant. Cet esprit refait surface quand il rencontre la très jolie Farah. J’ai beaucoup apprécié le rappel de son âge à ce moment, qui prouve que, quoiqu’il se passe, ce sont avant tout des adolescents, des enfants. J’ai beaucoup aimé Pharnis pour son amour de la connaissance et du savoir et son lien très fort avec Amonis, qu’il considère pratiquement comme un frère.

Erian, le télépathe

Quant à Erian, c’est un petit garçon craintif, qui est souvent paralysé par la peur. Il n’a pas de réel point fort, c’est un petit garçon comme un autre, au détail près qu’il est télépathe. Même s’il ne maîtrise pas totalement son don, il reste néanmoins quelqu’un qui possède un grand pouvoir. Mais cela reste beaucoup pour ses frêles épaules. C’est un personnage qui m’a beaucoup touché par sa fragilité et qu’on voit grandir et prendre des décisions difficiles au fil du voyage. Il fait preuve de beaucoup de courage pour endurer des évènements qui le dépassent.

Swenn et Colleen, les jumelles dragons

Swenn et Colleen sont deux petites jumelles qui se ressemblent autant physiquement que mentalement. Elles partagent un lien très fort, même pour des jumelles. Elles ne peuvent vivre l’une sans l’autre. Ce sont deux petites filles qui ajoutent une étincelle de joie et de lumière dans cet univers un peu sombre et monotone, une belle touche d’innocence.

Une famille pas comme les autres

Ce que j’ai beaucoup apprécié au sein de ce groupe, c’est qu’ils se voient plus comme une famille que comme des amis.

Amonis, Pharnis et les jumelles ont été élevés ensemble et partagent un lien très fort. Les deux garçons sont comme des frères et les jumelles voient en eux, des grands frères prêts à tout pour les protéger.

Erian est un peu à part, du fait qu’il n’est arrivé que plus tard. Mais il entretient tout de même une relation presque fraternelle, quoique conflictuelle, avec Amonis.

Ce lien très particulier change un peu de ce que l’on a l’habitude de voir. Si on s’attend à un lien d’amitié fort, on ne s’attend tout de même pas une fraternité aussi profonde. Personnellement, je n’ai pas réussi à les voir comme des amis mais plutôt comme une grande famille, comme des frères et sœurs, et je trouve cela très bien. Cela rend leurs relation tout à fait uniques.

Farah, la fayeries téméraire

Si les jumelles sont la touche d’innocence, Farah, elle, est la touche de féminisme de ce livre. C’est un personnage que j’ai beaucoup apprécié, fort et au tempérament de feu. Elle sait ce qu’elle est, ce qu’elle représente et elle en est fière. C’est une combattante, une guerrière qui n’hésite pas à prendre les armes. C’est un personnage que j’ai beaucoup aimé pour sa farouche détermination et son assurance.

Ces six personnages ne sont que des enfants qui se voient attribuer un lourd fardeau pour leurs jeunes épaules. Ce que j’ai le plus apprécié chez eux, c’est le fait qu’ils ne maîtrisent pratiquement pas leurs pouvoirs, qu’ils sont totalement dépassés par les évènements. Cela dénature totalement le cliché des héros aux pouvoirs incroyables capables de sauver le monde. Ce ne sont que des adolescents sur qui le ciel est tombé sur la tête. Ils ne comprennent pas ce qui leur arrive et ils tentent le tout pour le tout afin de survivre. Au final, ce n’est pas leurs pouvoirs qui font d’eux des héros mais c’est leur courage et leur force qui leur permettent de survivre et de continuer leur chemin.

Etan d’Ismaval, le Chevalier plein d’honneur

Heureusement pour cette jeune petite équipe, ils ne sont pas seuls ! Etan d’Ismaval, le héraut royal a pour mission de les escorter en lieu sûr. Si tout ne se passe certes pas comme prévu, le chevalier reste tout de même fidèle à sa parole et suit les enfants pour les protéger coûte que coûte. C’est un personnage qui impose le reste et qui s’attache de plus en plus aux enfants, notamment à Erian. Il agit avec honneur et courage tout au long de cette aventure et c’est un personnage que j’ai beaucoup aimé découvrir.

Un univers imaginaire européen

L’histoire débute dans un monastère comme on en voyait à l’époque dans les pays européens, notamment en France. Les jumelles sont les seules représentantes de la gent féminines et les moines vivent selon un rythme donné. C’est également un paysage boisé, qui rappelle nos paysages et cela m’a fait plaisir, moi qui suis plutôt habituée aux inspirations américaines ou anglaises. C’est d’ailleurs un univers bien développé, on découvre différents peuples, différentes cultures. J’ai beaucoup aimé la tension qui réside entre les fayeries et les hommes, leur divergence d’opinion et leur vision du monde totalement différente.

Autre petit point positif : j’adore l’idée des griffons ! J’en ai rarement trouvé dans mes lectures et c’est une créature que j’aime beaucoup.

Un style vagabond

L’histoire tourne donc autour de ce malheureux groupe d’adolescents qui se retrouve plongé dans une aventure qui les dépasse totalement. On passe d’un point de vue à un autre au sein du groupe et c’est une idée que j’ai beaucoup aimée. On commence par le point de vue d’Amonis pour ensuite vagabonder à travers les différents points de vue des personnages. Cela m’a permis de m’attacher un peu plus à cette petite bande et de découvrir leur manière de voir les choses.

Une intrigue aventurière

Ce que j’ai aimé dans ce livre, c’est l’esprit du voyage. Si l’on passe d’un point de vue à un autre, on passe également d’un lieu à un autre. La bande d’adolescents ne cessent de fuir la menace qui pèse sur eux, essayant de trouver refuge tout d’abord chez (insérer le nom) puis chez les fayeries.

Pour conclure, ce fut un très beau voyage en compagnie d’adolescents attachants et courageux dans un univers original et riche. J’ai hâte de connaître la suite de leurs aventures !

#quête #magie #amitié #pouvoirs #survie #surnaturelle #FranckDive #Naos

Bilbo le Hobbit, J.R.R. Tolkien

« Si un plus grand nombre d’entre nous préférait la nourriture, la gaieté et les chansons aux entassements d’or, le monde serait plus rempli de joie. »

Bilbo, comme tous les hobbits, est un petit être paisible et sans histoire. Son quotidien est bouleversé un beau jour, lorsque Gandalf le magicien et treize nains barbus l’entraînent dans un voyage périlleux. C’est le début d’une grande aventure, d’une fantastique quête au trésor semée d’embûches et d’épreuves, qui mènera Bilbo jusqu’à la Montagne Solitaire gardée par le dragon Smaug…

Étant une grande fan des films Le Seigneur des Anneaux je ne pouvais pas passer à côté des livres. Mais comme j’ai également vu Le Hobbit, je me suis dit que j’allais commencer par le tout début ! Surtout que j’ai craqué pour l’édition collector avec, en plus du livre, la carte de Thorin et de Bilbo en marque-page !

Un style étonnant et plein d’humour

Étonnement, la chose qui m’a tout d’abord marqué dans ce livre, fut le style d’écriture. Je savais que cela allait être un ancien style mais je ne m’attendais pas du tout à ce que l’auteur intervienne dans le récit et encore moins avec autant d’humour ! Je comprends maintenant pourquoi il y a autant de livres de Fantasy écrit dans ce style-là. J’ai donc beaucoup aimé le style et l’humour même si on sent que c’est d’une autre époque, ça ne m’a pas empêché de bien rire !

Un univers à couper le souffle

L’univers est toujours aussi magnifique que dans les films. Les paysages sont là, et en mieux, car on a l’impression de voyager avec eux, on a l’impression de traverser les forêts, les rivières en leur compagnie, d’être plongé dans le noir sans rien voir de ce qui nous entoure. J’ai vraiment trouvé ça magique, Tolkien joue bien sur les sens.

Une autre chose qui m’a surprise est le fait que les elfes sont beaucoup plus joyeux que dans les films. Ils sont moins sombres que ce que l’adaptation laisse penser. Ils ont toujours une certaine prestance mais on dirait des sortes de nymphes et je les trouve donc plus drôles.

Bilbo, un personnage qui évolue

J’ai beaucoup aimé Bilbo. Il y a une véritable évolution du personnage à travers le voyage. Il passe du plus nul de la bande, le petit hobbit qui n’est jamais sorti de son trou et ne s’est jamais sali, au personnage le plus débrouillard et intelligent de la compagnie. Il apporte une toute nouvelle vision, une nouvelle façon de faire, de penser au groupe et c’est ce qui les aide à avancer. C’est un retournement de situation assez intéressant à observer et on s’en rend bien compte dans le livre. Le petit étranger qui apporte des ressources au groupe, c’était la pièce manquante.

Les nains, une communauté indistincte

En revanche, les nains sont loin d’être reconnaissants au départ. Ils sont plutôt sceptiques vis-à-vis de son utilité dans cette aventure et ils ont du mal à le remercier de les avoir sauvés à plusieurs reprises. D’ailleurs, ils ne cessent de lui en demander de plus en plus au fur et à mesure. Mais d’un côté, cela nous permet de connaître la vraie nature des nains que Tolkien a créés. Ce qui est dommage, c’est que mis à part Thorin qui est le chef, Kili et Fili qui sont les éclaireurs et Balïn qui est le guetteur et qui est celui qui apprécie le plus Bilbo, on ne discerne pas les autres nains les uns des autres. Ils sont presque tout le temps cités comme « les nains », « la compagnie » et ainsi de suite, on n’a pas d’aperçue de la personnalité de chacun. Les nains sont avant tout vu comme un groupe qui représente le peuple nain mais pas plus. Or ça aurait été intéressant de voir les différentes personnalités de chaque nain.

Je ferais la même remarque pour tous les elfes que l’on rencontre. Ils sont presque tous décrits de la même manière, on a presque pas de différenciation et c’est dommage. Après je pense que comme c’est une sorte de conte, un récit de voyage, on peut comprendre qu’il n’y a pas plus de personnages approfondis.

Gandalf, un personnage fantôme

J’ai aussi été déçue de ne pas voir beaucoup Gandalf, on ne comprend pas trop pourquoi il part et revient sans cesse, c’est assez étrange. Il a beau expliquer qu’il a des choses à régler de son côté, je pense tout de même que, quand on commence une aventure, c’est un peu compliquer d’en poursuivre une autre en même temps. Mais bon, c’est Gandalf après tout, il est capable de tout ! Et je pense également que c’est pour mettre un peu les nains dans des situations difficiles. Je doute qu’ils auraient eu autant de problèmes si le magicien les avait accompagnés tout du long.

Une aventure pleine d’obstacles

J’ai d’ailleurs trouvé que les différents obstacles qu’ils ont eu à faire face étaient très bien trouvés. J’ai bien aimé les moments chez les elfes, la fuite de chez les gobelins, la rencontre avec Beorn l’homme ours, le peuple de Ravenhill… Par contre, j’ai trouvé le récit du voyage beaucoup trop long par rapport à la fin. Ils passent tout le livre sur la route avec pour unique but de tuer le dragon et de reprendre leur cité. Or, arrivés là-bas, en l’espace de quelques chapitres, ils tuent le dragon, reprennent la cité, déclenchent la Bataille des Cinq Armées et Biblo rentre chez lui. C’est très inégal comme découpage et je trouve cela dommage. Le grand méchant Smaug est vaincu beaucoup trop vite à mon goût et ça se précipite sur la fin. Je pense que Tolkien voulait donner plus d’importance au voyage plutôt qu’au but, mais bon, tout de même.

Mais de manière générale, ça reste un très bel univers, un très beau récit qui nous fait voyager d’une manière assez exceptionnelle. Vivement que je me plonge dans Le Seigneur des Anneaux !

« – Qu’entendez-vous par là ? dit-il. Me souhaitez-vous le bonjour ou constatez-vous que c’est une bonne journée, que je le veuille ou non, ou que vous vous sentez bien ce matin, ou encore que c’est une journée où il faut être bon ? »

#voyage #amitié #destin #JRRTolkien

Forever Young, Charlotte Orcival

« Ce mec me rend dingue ou révèle-t-il la dingue qui se cachait en moi ? Comment je suis supposée agir à présent après un moment comme celui-là ? Comment je fais pour me passer de lui ? Et lui, comment pouvait-il être si changeant ? Intéressé, intéressant, drôle, sexy puis indifférent, fermé, comme étranger à lui-même ? J’ai du mal à suivre le personnage. A comprendre. Il faut sans doute que j’admette qu’il n’y a rien à comprendre. Mais moi, combien de temps je vais pouvoir supporter cet état-là ? Brûlée de l’intérieur et frigorifiée dans le même temps ? »

C’est une histoire d’avant. D’avant les sms, les emails, les statuts Facebook. D’avant les iPods, les cd. D’avant la chute des tours du 11 septembre et celle du mur de Berlin. De la pop anglaise explosait dans les écouteurs de mon premier walkman tandis que les radios FM diffusaient une perpétuelle soupe musicale qui nous racontait que nous aurions une jeunesse éternelle. Et moi, et moi, du haut de mes 13 ans tout frais, je n’imaginais même pas qu’elle ne pourrait pas l’être. Bien sûr, j’écrivais dans mon journal que ma vie était pourrie mais j’éclatais de rire dans la seconde suivante.Ceci est l’histoire d’une année de survie. L’histoire d’une première histoire avec l’amour.

J’ai du lire ce livre à l’occasion d’un essai pour un poste en tant que chroniqueuse dans un magazine littéraire. J’ai donc du écrire une chronique et j’en profite pour la publier également ici !

Anna, la personnification de l’adolescence

Anna est une jeune fille très attachante, qui essaye de se faire une place dans ce nouveau monde qui est à présent le sien. Elle n’a pas eu de difficulté à se faire des amis mais parfois, on la sent un peu en décalée par rapport aux autres. Elle veut grandir plus vite et devenir quelqu’un d’autre. Malheureusement, elle reste tout de même une jeune fille de 13 ans et ne se rend pas compte que certains de ses actes peuvent avoir des conséquences. Elle blesse parfois certaines personnes mais d’une manière assez innocente voire infantile. Mais, au fil du récit, on se rend compte qu’elle commence à prendre conscience de l’impact de ses actes. Elle commence à grandir.

Anna est un personnage vraiment très réaliste à laquelle on peut s’identifier facilement. Toutes les jeunes adolescentes peuvent se reconnaître en Anna et les plus âgées peuvent voir en elle ce qu’elles étaient plus jeunes. Elle représente l’adolescente que toute femme a été un jour : elle a un rapport conflictuel avec ses parents, se sent incomprise par eux comme la majorité des adolescents, elle porte beaucoup d’importance à ces histoires avec ses amis et se pose beaucoup de question sur elle-même. J’ai apprécié me retrouver en elle, cela m’a replongé à la même époque, et je me suis rendu compte à quel point cette période joue un rôle important sur la suite de notre vie.

Laure, sa meilleure amie

Laure est un personnage que j’ai beaucoup apprécié, une jeune fille discrète, gentille et attentionnée, la meilleure amie parfaite !

Elle crée avec Anna une belle amitié. C’est une relation bien construite, très réelle. On sent qu’une complicité s’est peu à peu créer entre les deux filles. Anna se confie facilement à Laure qui, de son côté, fini également par s’ouvrir à elle. Quand Anna ouvre peu à peu les yeux sur son amie et se rend compte de qui elle est réellement, on sent qu’elles ont passées un cap et que leur amitié est réellement profonde. Anna est la seule qui ne juge pas Laure et cette dernière la soutient dans toutes ses histoires.

A un moment, elles s’éloignent l’une de l’autre. C’est une dispute ou un conflit dont on ne connait pas la source et j’ai trouvé l’idée très intéressante. En effet, cela arrive souvent dans la vraie vie, deux amis s’éloignent à cause d’un souci et quand ils essayent d’en parler, ils n’arrivent pas à en trouver la source. Mais cela est très peu présent dans les livres et j’ai apprécié que cela soit abordé ici.

Erwan, un garçon qui en cache un autre

Si Laure est la meilleure des meilleures amies, c’est Erwan qui joue le rôle du meilleur ami d’Anna. Il est adorable avec elle dès les premiers instants et la prend sous son aile dès le premier jour. C’est le grand frère qu’elle a toujours rêvé d’avoir. Il est toujours là pour elle, il sait comment la réconforter et la faire rire. J’ai trouvé leur amitié très touchante.

Mais en plus d’être son meilleur ami, c’est également l’image même de l’adolescent plein d’énergie, qui recherche le frisson et l’aventure. C’est le garçon cool du bahut, celui qui fait rire tout le monde, qui connait tout le monde et qui organise les meilleures fêtes. Il forme avec Katia, le couple vedette du lycée, une relation compliquée, pleine de ruptures et de réconciliations, typique de la plupart des couples à cet âge.

Julien, son premier amour

Julien, le garçon mystérieux au regard intense qui fait craquer toutes les filles. J’ai trouvé que c’était une bonne idée d’avoir donné une première fausse impression et de voir le personnage se construire ensuite et devenir plus profond qu’il n’en a l’air aux premiers abords. Car oui, même si Julien est le grand brun ténébreux qui fait tomber toutes les filles, c’est également un gamin qui veut voyager, qui veut quitter ce petit endroit perdu pour aller vivre ses rêves dans une grande ville.

C’est un personnage assez particulier qui, contrairement aux autres, a un tempérament très changeant. En effet, les autres ont un caractère plutôt stable contrairement à lui qui passe d’une humeur très amicale, douce et tendre à un caractère dure, froid et agressif. Il ne semble pas réellement à sa place dans cet endroit, dans cette ville. Il a des goûts musicaux différents des autres, c’est un artiste incompris. J’ai eu du mal à l’apprécier au début mais j’ai fini peu à peu par m’attacher à lui et c’est finalement un très beau personnage.

L’entrée dans l’adolescence

Ce livre est donc un récit sur l’adolescence. On assiste à toutes les étapes de l’adolescence d’Anna, à toutes ses premières expériences.

L’expérience amoureuse

Avec Julien, elle vit son premier grand amour. Elle pleure, elle rit, elle sourit, elle se pose des questions, elle espère. On assiste à toutes les étapes d’un premier amour de jeunesse.

Dès le premier regard, elle est totalement sous son charme. Et malgré tout ce qui se passera entre eux, il suffit toujours d’un regard, d’une parole de la part de Julien pour qu’elle fonde à nouveau. C’est très mignon mais c’est parfois un peu triste car on voit bien que Julien se rend compte de ses sentiments et qu’il en profite.

J’ai beaucoup aimé voir leur relation se construire petit à petit, avec des bonds en avant puis des retours en arrière. Mais ce que j’ai le plus apprécié c’est qu’à travers cette relation, on voit Anna prendre de plus en plus d’assurance et Julien s’ouvrir un peu plus.

Entre temps, elle vit également d’autres expériences amoureuses. En effet, beaucoup de garçons tombent sous son charme et elle sort même avec quelques-uns. Mais elle ses sentiments pour eux n’égalent pas ceux qu’elle éprouve pour Julien. Malgré tout, c’est auprès de lui qu’elle retourne inlassablement.

La première déception

Avec Anna, on se rappelle que le premier amour, ce n’est pas tout beau. Quand elle rencontre Julien, elle est intriguée puis sur un petit nuage mais elle déchante très vite. En effet, dès le début, il arrive à se comporter de manière totalement déplacée puis on va de déception en déception : à chaque fois qu’elle a un espoir qu’il s’ouvre à elle, il fait quelque chose qui la blesse. On la voit subir au fur et à mesure des déceptions, plus ou moins difficiles à surmonter les unes que les autres, au point où elle passe également par la case « les mecs, c’est terminé ! ». Mais malgré cela, elle reste totalement amoureuse de lui.

Ils ont beaucoup de mal à communiquer ensemble, à trouver un terrain d’entente. Mais après plusieurs tentatives, ils finissent tout de même par y arriver. L’assurance que gagne Anna y est pour beaucoup. Elle finit par en avoir marre de se laisser marcher sur les pieds et prend les choses en main.

La remise en question

Anna se pose beaucoup de questions durant ce livre. Elle se pose des questions vis-à-vis de ces relations avec ses amis, de sa place au sein de ce nouveau groupe de personnes.

C’est la petite parisienne, la fille de la prof de maths. Dès son arrivée, elle est remarquée et devient la nouvelle attraction. Même si elle se trouve un groupe d’amis, elle se sent toujours un peu en retrait. Contrairement à eux qui se connaissent depuis toujours, elle vient tout juste d’arriver et il lui faut un moment pour s’adapter. De plus, tous ses amis sont plus âgés qu’elle, ce qui ne lui facilite pas les choses. Elle est considérée comme petite gamine parisienne du groupe, parfois un peu snobinarde. Cela l’amène donc à se poser beaucoup de question sur sa place au sein de ce groupe et de son rôle auprès de chacun de ses amis.

Elle se pose également des questions sur son physique. En effet, au début, Anna n’est pas fière de son corps : elle se trouve trop grande, une poitrine trop plate et elle pense que les garçons ne la voient que comme une copine. Mais, elle découvre peu à peu son corps et l’effet qu’elle est capable d’avoir sur les garçons et cela lui donne plus confiance en elle, jusqu’à avoir une certaine assurance.

La question du deuil

Malheureusement, Anna fait également l’expérience de la mort à cet âge-là en perdant un ami. J’ai trouvé que la perte de cet ami (je ne vous dirais bien évidement pas lequel) avait une signification particulière dans ce roman. En effet, j’ai eu l’impression qu’il symbolisait la fin de l’enfance, le début d’une certaine forme de maturité, d’entrée dans la vie « adulte ». Ils ont tous vécus tout un tas d’expérience, de nouvelles sensations, et la mort de leur ami marque la fin des premières expériences qu’ils ont vécues.

Mais c’est également le signe d’un nouveau départ, le signe que la vie continue tout de même et qu’il faut aller de l’avant. Il y a donc aussi un message d’espoir.

Le style

Le concept du journal intime est une très bonne idée. D’ailleurs, le fait que l’on n’ait pas tous les détails de sa vie ou qu’elle n’écrive pas tous les jours par exemple, ajoute une touche de réalisme au roman. On a réellement l’impression que c’est un journal écrit par une jeune adolescente, avec un style d’écriture assez familier et parfois un peu oral.

Au début, j’ai été un peu frustrée de ne pas en savoir davantage sur sa famille et sur ce qui se passait chez elle. Mais avec du recul, je me suis rendu compte que cela rendait le roman plus réel. En effet, à cet âge-là, on accorde beaucoup plus d’importance à ce qui se passe à l’école, avec ses amis, plutôt qu’à la maison. Les choses les plus intéressantes se passent entre les amis, durant les sorties, plutôt qu’en famille.

L’époque

N’ayant pas lu le résumé, j’ai tout d’abord pensé que ce livre était de cette époque. J’ai eu quelques doutes au fur et à mesure de ma lecture, puis en plein milieu, j’ai eu la certitude que ce n’était pas de notre époque. Cela m’a beaucoup frappé car je me suis rendu compte que même des années plus tard, l’adolescence reste la même période pour tout le monde. Il y a cette impression d’intemporalité que j’ai beaucoup aimé et, pour moi, c’est avec cette idée que le titre « Forever Yong » prend tout son sens.

Pour conclure, c’était pour moi une très belle découverte dont j’ai pris plaisir à lire. Ce livre m’a replongé dans mon adolescence et de ce que l’on peut à retirer. C’est également une très belle histoire d’amour et d’amitié. A lire sans faute !

#adolescence #amour #amitié #CharlotteOrcival