Skin Trade, G.R.R. Martin

« Nous avons bâti cette cité en partant de rien. Le sang et le fer ont formé les fondations de cette cité : le sang et le fer l’ont nourrie, ainsi que ces habitants Les vieilles familles connaissaient le pouvoir, et elles savaient comment faire la grandeur de cette ville. Nous sommes tombés bien bas. Nous devons nous souvenir de nos origines. Le fer noir et le sang rouge. »

Il fût un temps où cette ville était au centre du monde. Un temps où sa puissance se nourrissait du sang et du fer. Mais aujourd’hui elle n’est plus que rouille et elle attend la ruine. C’est un territoire parfait pour Willie Flambeaux et Randi Wade. Lui est agent de recouvrement, elle, détective. Mais lorsqu’une série de meurtres particulièrement atroces ensanglante cette ville qu’ils croyaient si bien connaitre, ce n’est plus dans le labyrinthe des rues qu’ils auront à mener l’enquête, mais dans les recoins les plus sombres de leurs propres passés. Là où se cachent leurs plus grandes peurs.

G.R.R. Martin et moi sommes partis d’un mauvais pied. Je l’ai connu, comme une bonne majorité, grâce à la série Game of Thrones dont j’ai adoré les premières saisons. C’est donc avec beaucoup d’enthousiasme que je m’étais plongée dans le premier intégrale de cette série. Mais j’en suis ressortie mitigée, un peu déçue par la lourdeur du style et par certains personnages (si vous voulez plus de détails, je vous mets ICI ma chronique sur ce premier intégrale). Ensuite, j’ai tenté un de ses livres de SF, L’Agonie de la Lumière, et cela a été un vrai flop. Je n’ai pas du tout aimé l’ambiance ni l’univers et l’histoire m’a laissé indifférente. Alors quand les éditions ActuSF (que je remercie !) m’ont proposé Skin Trade, j’ai beaucoup hésité. Finalement, le côté un peu bit-lit avec des loups-garou a fini par me convaincre.

Skin Trade est l’histoire de Willie, un loup-garou, qui voit les gens de sa meute mourir de manière atroce les uns après les autres. Sachant qu’il est le prochain, il demande de l’aide à Randi, détective humaine, pour comprendre ce qui se passe.

L’histoire est donc très intrigante et sombre, comme on peut s’y attendre de la part de l’auteur. J’ai beaucoup aimé suivre l’enquête qui tient en haleine. Les personnages sont également attachants, notamment Randi. J’ai eu un peu plus de mal avec Willie, trouvant son humour et ses blagues sexuelles un peu lourdes à la longue. Néanmoins, il reste un personnage très atypique, un loup-garou asthmatique et un peu misérable, qui fait assez pâle figure devant la personnalité forte de Randi. Ce duo improbable possède tout de même une bonne dynamique et s’engage dans une enquête sanglante et glauque.

J’ai été totalement prise par la plume de Martin cette fois, la trouvant agréable et parfaite pour ce format de novella à la mythologie réinventée et innovante.

Pour conclure, Skin Trade fut une lecture qui m’a réconcilié avec la plume de G.R.R. Martin et qui prouve son talent d’auteur. Je me plongerais donc avec confiance dans la suite du Trône de Fer et dans ses autres romans du même genre de Skin Trade.

#vengeance #monstre #surnaturelle #survie #GRRMartin #magie #Mystère #ActuSF

La machine de Léandre, Alex Evans

« Il y a quelques siècles, j’aurais été appelée une sorcière.

Une magicienne. Une jeteuse de sorts.


De nos jours, je suis professeur agrégé de sciences magiques. »

Constance Agdal est une excentrique professeure de sciences magiques qui n’aspire qu’à une chose: se consacrer entièrement à ses recherches pour oublier le passé qui la hante. Mais quand des démons se matérialisent au beau milieu de la ville, qu’un incube envahissant se prend d’affection pour elle et que son nouvel assistant agit de façon particulièrement étrange, Constance doit sortir de sa réserve… d’autant que son collègue, l’éminent Professeur Dowell, a disparu alors qu’il tentait de recréer une fabuleuse machine à magie d’après des plans vieux de plusieurs siècles. La jeune femme le remplace au pied levé en collaborant avec Philidor Magnus, un inventeur aussi séduisant qu’énigmatique, mais rien ne se passe comme prévu. Quel terrible secret se cache sous le capot de cuivre de la fameuse machine ?

Le résumé et l’ambiance qui s’en dégage a tout de suite attiré mon attention. Une atmosphère steampunk, un personnage principal féminin et excentrique, de la science mélangée à de la magie… Tout ce qu’il fallait pour me plaire et je remercie les éditions ActuSF de me l’avoir envoyé ! Malheureusement, ma lecture de La Machine de Léandre a été quelque peu mitigée.

Constance, un personnage principal mitigé

J’ai tout de suite beaucoup apprécié Constance. Venant d’une cité, Tourmayer, où la magie est très mal vue, Constance choisit une carrière des plus compliquées par rapport à son statut : une femme et surtout, une chamane. C’est une femme de savoir, qui a gagné une bonne place par sa seule intelligence et sa rigueur. Elle est considérée comme excentrique, ne suivant pas les normes de son époque et de sa société. Malheureusement, je n’ai pas accroché à la manière dont l’autrice fait évoluer son personnage. J’ai trouvé qu’elle retirait tout ce qui faisait de Constance un personnage original et unique. Le message qu’elle faisait tout d’abord s’est peu à peu éclipsé au profit d’un message plus répandu et j’ai trouvé cela très dommage.

Un univers intéressant

L’univers m’a, en revanche, totalement conquise. Je l’ai trouvé bien construit et bien développé pour le format du livre. Rien n’est confus, on n’est pas perdu dans une avalanche d’explications et l’on sent que l’autrice maîtrise bien son monde. Moi qui aime découvrir la mythologie et l’histoire d’un monde, j’ai été servie avec les histoires et les anecdotes que nous livrent Constance et Philidor au fil des pages. J’ai adoré le genre steampunk qui ressort de ce livre, un beau mélange de magie et de science. La manière dont l’autrice réinvente la magie, que l’on appelle « Pouvoir », est incroyable. Elle est perçue comme quelque chose de quantifiable, de scientifique et j’ai trouvé l’idée excellente et bien exploitée.

Une intrigue trop courte

Le point le plus négatif que je trouve à ce livre c’est qu’il est trop court. Pour moi, l’histoire aurait mérité plus d’approfondissement, plus d’enjeux et donc plus de temps pour se développer. Arrivée à un certain stade de la lecture, l’intrigue devient prévisible et l’on perd en suspense.

C’est d’ailleurs pour cela que j’ai fini par me détacher du personnage principal, trouvant que son évolution était maladroite mais aussi trop rapide selon moi.

Des personnages secondaires dans l’ombre

J’ai également eu du mal à m’attacher aux personnages secondaires : j’aurais aimé en savoir plus sur Albert, l’incube qui débarque par hasard et de manière percutante dans la vie de Constance, mais également qu’Arthéméis, sa meilleure amie que l’on ne voit pas assez à mon goût alors qu’elle aurait pu être intéressante.

Il en est de même pour Philidor. Même si on le voit plus souvent et qu’il est plus développé que les autres personnages, je n’ai pas réussi à m’attacher à lui. Je n’ai pas aimé son caractère même si j’ai trouvé son histoire très intéressante.

Pour conclure, je dirai que c’était une bonne lecture avec un bel univers et une intrigue intéressante mais qui aurait mérité plus d’approfondissement au niveau de ses personnages et des enjeux de l’intrigue.

#magie #disparition #ActuSF #époquevictorienne #surnaturelle #pouvoir

Le Dieu dans l’Ombre, Megan Lindholm (Robin Hobb)

« Je ne m’enfuis pas de chez moi. Je ne cherche pas à échapper à la vaisselle sale, à la lessive, à une belle-famille aux querelles envahissantes. Je ne fuis rien du tout. Je cours vers un but. Vers la forêt, l’endroit où la solitude n’a jamais pu m’atteindre. Je refuse de me demander si Pan existe vraiment, s’il y a un être vivant qui chuchote cette musique, si je cherche à fuir la réalité, si je ne suis même plus tout à fait saine d’esprit. Les bois se referment sur moi, et la flûte me montre le chemin. »

Evelyn a vingt-cinq ans, un époux, une belle famille et un enfant de cinq ans.

Quand elle était jeune fille, elle avait la compagnie des forêts de l’Alaska, de la poésie de la nature et de Pan, un faune mystique.

Un jour, il disparut.

Elle n’aurait jamais cru que la créature irréelle surgirait à nouveau dans sa vie et agiterait en elle ces émotions fantasmatiques et sensuelles.

A mi-chemin entre la civilisation et la nature, sous le couvert des arbres glacés, Evelyn devra faire face à des choix terribles. Trouvera-t-elle son chemin dans l’ombre ?

Robin Hobb est l’une de mes autrices de Fantasy préférées. Je suis tombée sous le charme de sa plume et de l’univers de l’Assassin Royal dès les premières pages et je n’ai cessé de l’aimer plus encore au fil de mes lectures. J’ai donc été très contente de voir que les éditions ActuSf proposaient un de ses romans fantastiques. C’était pour moi l’occasion de redécouvrir cette autrice sous une autre perspective. Et quelle découverte !

J’ai mis du temps à écrire cette chronique car il m’a fallu un moment pour me retrouver dans toutes les émotions et toutes les réflexions dans lesquels ce roman m’a plongé. J’ai été émerveillée, triste, révoltée, résignée, surprise… Là encore, je ne sais par où commencer quand il s’agit de parler de ce livre qui, même s’il est plus court que ceux que j’ai déjà lus de l’autrice, reste l’un des plus denses selon moi. Je vais donc commencer par ce qui m’a frappé à la sortie de cette lecture.

Un roman sur l’humain

En effet, la chose qui m’a sauté aux yeux en refermant ce livre est le fait que Évelyn est profondément humaine. Une humaine dans toute sa complexité, toutes ses nuances, de la plus foncée, obscure et ténébreuse, à la plus claire, lumineuse et rayonnante.

C’est une femme qui englobe tout ce qui définit être femme : c’est une épouse, une mère, une travailleuse… Mais malgré cela, elle ne se sent à sa place qu’au sein de la forêt. C’est un personnage à la croisée des mondes sauvages et civilisés, qui ne cesse d’osciller entre eux. Elle ne cesse de faire des efforts pour correspondre à l’image qu’on se fait d’une femme parfaite dans les années 60-70 et pour se faire accepter de sa belle-famille. Mais elle ne peut s’empêcher de revenir vers la nature, la forêt, comme si elle était appelée par elle et que cette nature souhaitait lui rappeler qui elle était vraiment. C’est en cela que je me suis retrouvée : l’idée de devoir faire un choix entre correspondre aux attentes de la société ou être soi-même, s’assumer en tant que tel. Ce combat constant est au cœur de ce roman et permet de peindre l’humain sous toutes ces facettes. Evelyn est donc un personnage auquel je me suis attachée malgré le fait qu’elle m’a aussi agacé par moments, m’ait mise en colère, attristé… L’autrice a construit son personnage de sorte à la percevoir non pas comme personnage mais comme personne que l’on côtoie, avec ses qualités et ses défauts.

« Quelqu’un, qui m’a dit un jour qu’il m’aimait, m’a comparée à un cerf. Compliment étrange, qui ne vous rassure pas sur votre féminité. Mais compliment cependant, que j’ai noté et auquel je tiens. Je me redresse et me regarde dans le miroir en cherchant à retrouver le cerf qu’il avait vu. »

Les autres personnages m’ont en revanche fait ressentir des émotions uniquement négatives. J’ai détesté les beaux parents de son mari, qui méprisent Évelyn pour être différente et qui tentent de lui imposer leur vision du monde. J’ai eu de la peine pour sa belle-sœur qui se laisse utiliser par ses parents sans jamais s’affirmer. Mais par-dessus tout, j’ai détesté le mari d’Évelyn, Tom. C’est un homme qui dit l’aimer pour ce qu’elle est, qu’il l’accepte quand ils sont seuls en Alaska, mais qui change totalement quand il se retrouve chez ses parents. Il ne la soutient à aucun moment, lui impose la vision de ses parents, la fait culpabiliser… C’est un personnage que j’ai vraiment détesté, plus que les autres.

Le seul qui apporte du baume au cœur, c’est le fils d’Évelyn, Teddy. Cette petite bouille innocente fait l’effet d’une petite lumière qui réchauffe le cœur.

Un roman engagé : condition féminine et écologie

Ce que j’ai beaucoup aimé dans ce roman, c’est qu’il aborde énormément de thématiques intéressantes.

« Adieu réalité, bonjour féminité »

La condition des femmes durant les années 60-70 est la première dont je vais vous parler. Je dis des années 60-70 mais malheureusement, j’ai retrouvé certains traits qui sont encore d’actualité.

Le combat que mène Évelyn est autant entre la civilité et la sauvagerie que la femme qu’elle est et celle qu’on veut qu’elle soit. On ne cesse de lui imposer des valeurs qu’elle doit adopter en matière de féminité mais aussi des exigences maternelles et conjugales. Ces exigences ont eu le don de me révolter. C’est une personne qu’on tente de brimer et d’insérer dans une catégorie bien définie, dans une cage et dont elle n’a pas le droit de sortir. Sa belle-famille ne cesse de lui dire ce qu’il convient de faire ou de ne pas faire. Elle est jugée pour chacun de ses gestes, de ses paroles… C’est quelque chose que l’on sent beaucoup peser sur ses épaules.

Le silence d’Évelyn m’a d’abord agacé tout autant. Elle se laisse faire, elle tente de répondre aux exigences de sa belle-famille alors que l’on sent son ennui et sa lassitude à devoir rester tout le temps à la maison pour faire toujours les mêmes choses. Maison dans laquelle elle ne se sent même pas chez elle. Néanmoins, au fur et à mesure, elle s’émancipe jusqu’à reprendre une liberté totale. C’est un message puissant qui inspire de l’admiration pour Évelyn qui arrive à se défaire des convenances mais aussi du courage pour soi, une volonté nouvelle de faire comme elle. Elle finit par assumer ce qu’elle est réellement et le revendique avec fierté et force.

« Ils préfèrent manger les muscles avachis d’un animal élevé jusqu’aux jarrets dans sa propre bouse, castré, vacciné, inspecté, abattu d’une chiquenaude dans le front, réfrigéré dans une grande pièce blanche et découpé en tranches bien nettes par des machines électriques. De la viande « désanimalisée ». »

Le second point important de ce roman, et je pense d’ailleurs que c’est le cœur de celui-ci, c’est l’engagement écologique.

En effet, l’autrice, à travers l’histoire d’Évelyn, montre les dégâts que provoquent la civilisation humaine et son industrialisation sur la nature. La forêt d’enfance d’Évelyn est réduite pour installer des usines et l’entreprise de sa belle-famille est peinte comme matérialiste qui ne pense qu’au profit. Tout ne tourne qu’autour de l’entreprise familiale et on ne se soucie que très peu de la nature environnante.

La manière dont le monde des humains et le monde de la nature sont décrits, montre cela également : en effet, dès qu’on entre dans la forêt, on n’est émerveillé, on s’y sent bien, c’est un monde magique et bienveillant, tandis que le monde des hommes est plein de tensions et d’hostilité.

Pan, le dieu dans l’ombre

« Il joue Pan.

Il joue un rayon de soleil sur un flanc tavelé dans un bosquet de bouleaux, il joue des yeux marron que le rire fait scintiller de vert, il joue le galop imprudent des sabots fourchus sur la pierre glissante de glace, le souffle repris après la course dans les bois, les doigts serrés sur mon bras quand il réclame le silence, le contacte de son épaule contre la mienne quand nos têtes se penchent ensemble sur la première anémone des bois, il joue le vent dans les boucles brunes et l’eau qui ruisselle sur ses omoplates. Ma gorge se serre de toute la beauté qu’il irradie. »

Pan est l’élément principal qui fait de la forêt et de la nature, un monde magique. Non pas parce que c’est une créature merveilleuse mais de par sa singularité. Pour les lecteurs de la Passe-Miroir, ce personnage m’a fait penser à Farouk, l’esprit de famille du Pôle, de par ses silences, son aura langoureuse… Il y a quelque chose chez ce personnage qui m’a un peu mise mal à l’aise, ne sachant pas comment l’appréhender.

Ce n’est pas un personnage que j’ai réussi à apprécier pleinement. J’ai été touché par sa douceur et son amour pour Évelyn mais un je-ne-sais-quoi fait que e personne n’a pas réussi à m’atteindre. Néanmoins, il apporte une réflexion sur la transmission de la mémoire et l’héritage que je trouve importante et intéressante.

Pour conclure, ce fut un roman à la plume poétique qui aborde beaucoup de thématiques importantes et intemporelles. C’est une lecture qui m’a beaucoup fait réfléchir et remit en question beaucoup de choses. J’en suis sortie songeuse et sans doute changée.

#RobinHobb #souvenir #liberté #surnaturelle #ActuSF

Perismer, Livre I : La Reine des Noctères

« Que ce soit chez les fayeries ou les humains, il semblait n’exister qu’une seule espèce de mâles. Un simple sourire suffisait à leur faire envisager une conclusion des plus évidentes. Et dans un deuxième temps, sans se préoccuper de votre avis, ils vous considéraient comme leur propriété exclusive. »

Ils sont cinq. Cinq adolescents qui vivent depuis leur plus jeune âge dans un monastère isolé du monde extérieur. Par une nuit tragique, ils échappent de justesse à l’agression de ténébreuses créatures et, pour survivre, doivent se résoudre à l’exil.

Un long périple les attend, au cours duquel ils n’auront pas d’autre choix que d’apprendre à s’entraider et à dépasser leurs différences, car face à eux se dresse la Reine des noctères, un fléau qui les considère déjà comme ses pires ennemis.

Ayant rencontré l’auteur durant le SLPJ de Montreuil, je me suis laissé tenter par cette aventure fantastique d’un groupe d’enfants choisis pour sauver le monde. Et c’est sans regret que j’ai fermé ce livre et que j’attends la suite avec impatience !

Des personnages bien particuliers

La première chose qui m’a frappé dans ce roman c’est la particularité des personnages. En effet, chaque personnage a un trait spécifique, qui le définit. Ce qui rend chaque personnage unique en son genre.

Amonis, l’homme de main

Amonis est un jeune garçon défini par son physique. C’est un jeune homme au tempérament impulsif, qui n’est pas d’une intelligence exceptionnelle mais qui a une résistance physique à la douleur et à la magie qui dépasse de loin celle des autres. C’est un personnage que j’ai beaucoup apprécié, surtout pour son amour pour les jumelles et sa volonté profonde de vouloir les protéger envers et contre tout. Il est comme un grand frère pour elles et il fait passer leur survie avant la sienne, leur bien-être avant la sienne. C’est un personnage très touchant et qui évolue bien.

Pharnis, l’intellectuel

Contrairement à Amonis, la particularité de Pharnis est son intelligence et sa culture. Il est passionné par ses recherches dans lesquelles il se plaît énormément. C’est celui qui a le plus de mal à quitter le monastère, à quitter ses livres. Il a une soif d’apprendre et il est doué à cela. Son savoir dépasse celui des autres malgré son jeune âge. Avec ce savoir, il développe une certaine maturité mais sans pour autant se défaire de son esprit d’enfant. Cet esprit refait surface quand il rencontre la très jolie Farah. J’ai beaucoup apprécié le rappel de son âge à ce moment, qui prouve que, quoiqu’il se passe, ce sont avant tout des adolescents, des enfants. J’ai beaucoup aimé Pharnis pour son amour de la connaissance et du savoir et son lien très fort avec Amonis, qu’il considère pratiquement comme un frère.

Erian, le télépathe

Quant à Erian, c’est un petit garçon craintif, qui est souvent paralysé par la peur. Il n’a pas de réel point fort, c’est un petit garçon comme un autre, au détail près qu’il est télépathe. Même s’il ne maîtrise pas totalement son don, il reste néanmoins quelqu’un qui possède un grand pouvoir. Mais cela reste beaucoup pour ses frêles épaules. C’est un personnage qui m’a beaucoup touché par sa fragilité et qu’on voit grandir et prendre des décisions difficiles au fil du voyage. Il fait preuve de beaucoup de courage pour endurer des évènements qui le dépassent.

Swenn et Colleen, les jumelles dragons

Swenn et Colleen sont deux petites jumelles qui se ressemblent autant physiquement que mentalement. Elles partagent un lien très fort, même pour des jumelles. Elles ne peuvent vivre l’une sans l’autre. Ce sont deux petites filles qui ajoutent une étincelle de joie et de lumière dans cet univers un peu sombre et monotone, une belle touche d’innocence.

Une famille pas comme les autres

Ce que j’ai beaucoup apprécié au sein de ce groupe, c’est qu’ils se voient plus comme une famille que comme des amis.

Amonis, Pharnis et les jumelles ont été élevés ensemble et partagent un lien très fort. Les deux garçons sont comme des frères et les jumelles voient en eux, des grands frères prêts à tout pour les protéger.

Erian est un peu à part, du fait qu’il n’est arrivé que plus tard. Mais il entretient tout de même une relation presque fraternelle, quoique conflictuelle, avec Amonis.

Ce lien très particulier change un peu de ce que l’on a l’habitude de voir. Si on s’attend à un lien d’amitié fort, on ne s’attend tout de même pas une fraternité aussi profonde. Personnellement, je n’ai pas réussi à les voir comme des amis mais plutôt comme une grande famille, comme des frères et sœurs, et je trouve cela très bien. Cela rend leurs relation tout à fait uniques.

Farah, la fayeries téméraire

Si les jumelles sont la touche d’innocence, Farah, elle, est la touche de féminisme de ce livre. C’est un personnage que j’ai beaucoup apprécié, fort et au tempérament de feu. Elle sait ce qu’elle est, ce qu’elle représente et elle en est fière. C’est une combattante, une guerrière qui n’hésite pas à prendre les armes. C’est un personnage que j’ai beaucoup aimé pour sa farouche détermination et son assurance.

Ces six personnages ne sont que des enfants qui se voient attribuer un lourd fardeau pour leurs jeunes épaules. Ce que j’ai le plus apprécié chez eux, c’est le fait qu’ils ne maîtrisent pratiquement pas leurs pouvoirs, qu’ils sont totalement dépassés par les évènements. Cela dénature totalement le cliché des héros aux pouvoirs incroyables capables de sauver le monde. Ce ne sont que des adolescents sur qui le ciel est tombé sur la tête. Ils ne comprennent pas ce qui leur arrive et ils tentent le tout pour le tout afin de survivre. Au final, ce n’est pas leurs pouvoirs qui font d’eux des héros mais c’est leur courage et leur force qui leur permettent de survivre et de continuer leur chemin.

Etan d’Ismaval, le Chevalier plein d’honneur

Heureusement pour cette jeune petite équipe, ils ne sont pas seuls ! Etan d’Ismaval, le héraut royal a pour mission de les escorter en lieu sûr. Si tout ne se passe certes pas comme prévu, le chevalier reste tout de même fidèle à sa parole et suit les enfants pour les protéger coûte que coûte. C’est un personnage qui impose le reste et qui s’attache de plus en plus aux enfants, notamment à Erian. Il agit avec honneur et courage tout au long de cette aventure et c’est un personnage que j’ai beaucoup aimé découvrir.

Un univers imaginaire européen

L’histoire débute dans un monastère comme on en voyait à l’époque dans les pays européens, notamment en France. Les jumelles sont les seules représentantes de la gent féminines et les moines vivent selon un rythme donné. C’est également un paysage boisé, qui rappelle nos paysages et cela m’a fait plaisir, moi qui suis plutôt habituée aux inspirations américaines ou anglaises. C’est d’ailleurs un univers bien développé, on découvre différents peuples, différentes cultures. J’ai beaucoup aimé la tension qui réside entre les fayeries et les hommes, leur divergence d’opinion et leur vision du monde totalement différente.

Autre petit point positif : j’adore l’idée des griffons ! J’en ai rarement trouvé dans mes lectures et c’est une créature que j’aime beaucoup.

Un style vagabond

L’histoire tourne donc autour de ce malheureux groupe d’adolescents qui se retrouve plongé dans une aventure qui les dépasse totalement. On passe d’un point de vue à un autre au sein du groupe et c’est une idée que j’ai beaucoup aimée. On commence par le point de vue d’Amonis pour ensuite vagabonder à travers les différents points de vue des personnages. Cela m’a permis de m’attacher un peu plus à cette petite bande et de découvrir leur manière de voir les choses.

Une intrigue aventurière

Ce que j’ai aimé dans ce livre, c’est l’esprit du voyage. Si l’on passe d’un point de vue à un autre, on passe également d’un lieu à un autre. La bande d’adolescents ne cessent de fuir la menace qui pèse sur eux, essayant de trouver refuge tout d’abord chez (insérer le nom) puis chez les fayeries.

Pour conclure, ce fut un très beau voyage en compagnie d’adolescents attachants et courageux dans un univers original et riche. J’ai hâte de connaître la suite de leurs aventures !

#quête #magie #amitié #pouvoirs #survie #surnaturelle #FranckDive #Naos

La Bit-Lit

Origine

La bit-lit (littéralement, « littérature mordante ») est un sous-genre littéraire de l’Urban Fantasy apparu dans les années 2000.

Ce sous-genre a été inventé par les éditions Bragelonne (repris ensuite par leur label Milady) afin de définir la littérature qui mélange le surnaturel et la littérature pour femme. En effet, le terme « bit » est le preterit du verbe « bite », « mordre » en anglais. Il fait référence à la dimension surnaturelle, la morsure d’un vampire. Le terme « lit » est emprunté, quant à lui, à un autre genre : la chick-lit ou la littérature pour femme.

Définition

Le genre a pour cadre le monde contemporain mais avec quelques différences : les créatures surnaturelles existent, tout comme la magie et ils évoluent parmi nous.

Ces romans correspondent généralement à l’histoire d’une héroïne qui sort du commun, étant généralement elle-même une créature surnaturelle (sorcière, vampire, fée, hybride…) qui jongle entre sa vie quotidienne et sa vie surnaturelle. C’est d’ailleurs ce contraste entre leur deux vies qui est au centre de la plupart des intrigues. Car on s’aperçoit qu’il est parfois plus facile pour ces héroïnes de sauver le monde que de gérer une rupture.

La référence à la chick-lit n’est pas non plus anodine. En effet, la romance est très présente. Ces romans mêlent intrigues sentimentales, parfois sexuelles, à l’enquête et au paranormal.

Objectif

Le but de la Bit-Lit n’est pas de simplement faire des romans d’amour avec des vampires et des loups-garous.

La Bit-Lit a été créée afin de mettre en scène des femmes fortes et indépendantes, capable de gérer une double vie. Elles sont à la fois de belles femmes séduisantes, mais aussi des combattantes hors pair, intelligentes et fortes.

Ce genre s’ancre fortement dans une dimension féministe qui cherche à démontrer qu’une femme peut se débrouiller toute seule voire même sauver son petit ami !

Quelques exemples…

Jaz Parks : Jaz

La série Jaz Parks est la première série Bit-Lit sortie en France.

Jaz est un agent de la CIA, recruté pour son pouvoir particulier afin de s’occuper des affaires surnaturelles du gouvernement. Aux côtés de Vayl, un vampire vieux de plusieurs siècles et également agent de la CIA, ils vont faire face à de nombreuses affaires dangereuses.

Mercy Thompson : Mercedes Athéna Thompson

La série Mercy Thompson est la deuxième sortie en France ainsi que ma préférée. C’est l’histoire de Mercedes Thompson, garagiste le jour et coyote à ses heures perdues. Elle a été élevée dans une meute de loups garous et semble être un véritable aimant à catastrophe…

Chasseuse de la Nuit : Cat Crawfield

Cat Crawfield est une hybride. Née d’un viol, elle est à moitié humaine et vampire et à jurer d’éradiquer l’espèce de son père. Mais ses plans se trouvent contrecarrés par un vampire chasseur de primes, Bones, qui n’est pas prêt de la laisser filer…

Anita Blake : Anita

La série Anita Blake est l’une des plus symboliques du genre de la Bit-Lit. Anita, réanimatrice de zombies et chasseuse de vampires, travaille en collaboration avec la police sur des enquêtes surnaturelles. Si au début, elle n’éprouve aucune sympathie pour les créatures surnaturelles, certains personnages vont la faire changer d’avis.

Mais aussi… Succubus (Richelle Mead), Cygne Noir (Richelle Mead), La Communauté du Sud (Charlaine Harris), Les Soeurs de la Lune ( Yasmine Galenorn), La Meute du Phénix (Suzanne Wright)…

Au cinéma : La série Buffy Contre les Vampires, n’étant pas une œuvre littéraire, est tout de même considérée comme l’une des origines de la Bit-Lit. Cette série aurait inspiré beaucoup d’auteurs à créer des héroïnes à l’image de Buffy Summers.

#vampire #Loupgarou #surnaturelle #romance

Les Vampires

Le vampire, créature légendaire drapée de mystère qui s’éveille à la nuit tombée et se nourrit de sang humain, hante notre monde depuis bien des siècles.

Origines

Le vampire n’est pas né de notre seule imagination, sa légende prend racine dans d’innombrables récits et témoignages, superstitions et faits divers. Le vampire provient de la peur du retour des morts malfaisants, en l’honneur desquels étaient parfois sacrifiés les esclaves, les prisonniers, les veuves et les concubines. L’arbre généalogique du vampire est relativement simple et d’après les connaissances actuelles, les peuples assyriens et babyloniens furent les premiers à en faire mention.

Le culte du vampirisme est évoqué dans l’Égypte ancienne, où le culte des morts imposait des cérémonies complexes au cours desquelles les prêtres vénéraient une divinité ayant pour forme un oiseau au plumage noir. Cet oiseau funeste symbolisait l’âme du défunt dans son voyage vers le royaume des ombres. Le mort, toujours actif dans l’autre monde, pouvait à l’occasion revenir parmi les vivants pour les tourmenter ou les entraîner avec lui à tout jamais.

Une tradition remontant à l’Antiquité consistait à placer dans la tombe des défunts divers objets qui avaient pour fonction de combler ses besoins éventuels et de lui ôter, par la même occasion, toute envie de réclamer quoi que ce soit. Un peu partout dans le monde, le mort partait avec des provisions, le royaume des esprits étant décrit comme très similaire au monde terrestre. Cette pratique évitait aux proches du disparu des visites nocturnes inopportunes.

En Europe, à l’époque médiévale, des hordes de vampires infestaient littéralement villes et villages, décimant les populations. Lorsque les troupes Autrichiennes envahirent les territoires les plus reculés de l’Europe de l’Est, telles la Serbie et la Valachie, ils découvrirent que les populations avaient d’étonnantes pratiques: elles exhumaient parfois leurs morts afin de les tuer. La peur des vampires était telle que les villageois estimaient que la seule façon de les reconnaître était de repérer la moindre anomalie sur un cadavre, signe évident d’une manifestation de nature vampirique, qu’il soit trouvé en état de décomposition ou en parfait état de conservation. Le gonflement d’un cadavre était la preuve irréfutable de la présence d’un vampire mais l’idée la plus extraordinaire, était que la lune ranimait les vampires. Ainsi, lorsque ces spectres, poursuivis dans leurs courses nocturnes, étaient frappés d’une balle ou d’un coup de lance, ils pouvaient mourir une seconde fois, mais, exposés aux rayons de la lune, ils reprenaient leurs forces perdues et le pouvoir de sucer à nouveau le sang des vivants.

Description

Bien avant que les vampires investissent les pages gothiques et ne deviennent des vedettes de la littérature et du cinéma, ils avaient la réputation d’infester la campagne et les villages aux confins de l’Europe de l’Est, au cœur des anciennes provinces de Hongrie, de Roumanie et de Transylvanie.

Dans notre culture, la description la plus commune du vampire est celle d’un homme de haute taille, très mince et d’allure aristocratique, vêtu de noir et drapé d’une immense cape flottant au vent. Doté d’immortalité, il est élégant, racé et terriblement attirant. Fascinant et charmeur, il a un goût prononcé pour les belles femmes, de préférence jeunes et vierges. Son regard intemporel est hypnotique, nul ne peut résister à sa volonté, et son sourire rare et glacé révèle, si l’on s’y attarde, deux canines exagérément longues et pointues. Ses ongles de nacre sont aiguisés et crochus, et sa peau d’une pâleur éthérée, sauf après ses repas, où celle-ci recouvre alors quelques couleurs.

Isolé dans un sombre château, le vampire dort communément dans un cercueil d’où il ne peut sortir qu’une fois la nuit tombée. Il est fréquemment assisté d’une quelconque âme damnée qui lui tient lieu de serviteur dévoué et veille à tous les problèmes d’intendance pendant le sommeil de son maître. Le vampire craint, entre autres, la lumière du soleil, les crucifix, les gousses d’ail ainsi que les pieux bien aiguisés et il sème terreur et désolation parmi les populations des villages isolés, rôdant dans les landes, les sombres forêts, les montagnes et plus récemment dans les ruelles froides des grandes métropoles. Pouvant parfois montrer quelques états d’âme ou quelques sentiments, le vampire est dénué de tout sens moral, il suit ses propres règles et tue sans pitié pour s’abreuver du sang de ses innocentes victimes. Mais là n’est pas le pire car il peut également transformer ses victimes en des créatures à son image, leur offrant la damnation d’un funeste baiser.

La Naissance du Vampire

Autrefois, le vampire était représenté comme un être rougeaud ou violacé, quelques fois de couleur sombre, au corps gonflé du sang de ses victimes. Lorsqu’il reposait dans son cercueil, du sang suintait souvent de sa bouche et de son nez, et son œil gauche demeurait obstinément ouvert. Cependant, son identification n’était pas toujours aussi aisée. Bien entendu, les séries de morts inexplicables étaient particulièrement suspectes. Lorsque du bétail ou plusieurs personnes dépérissaient de manière étrange sans que la cause du décès ne soit connue, alors un vampire pouvait être évoqué. La venue d’un étranger à la physionomie inhabituelle ou à l’allure suspecte au moment d’une hécatombe permettait également de soupçonner la présence d’une créature maléfique.

Certains signes pouvaient néanmoins désigner le futur vampire, permettant ainsi de le surveiller attentivement: une dentition précoce, trois mamelons, un nez sans cartilage, une lèvre inférieure fendue, ou encore des traits de bestialité tel qu’un abondant système pileux recouvrant le front ou le dos, sans oublier le début de queue en prolongement de la colonne vertébrale, couverte de poils hirsutes.

L’état du cadavre restait toutefois le moyen d’identification le plus répandu. Si le corps du défunt était souple, qu’il avait un visage rougeâtre, des yeux ouverts et que son apparence était plus saine que la normale, alors il était suspecté de vampirisme. D’une manière plus générale, la non- putréfaction d’un corps était considérée comme un signe évident d’activité démoniaque. Lorsque le cadavre était retrouvé dénudé ou si son linceul avait été partiellement dévoré, on suspectait une certaine activité vampirique.

Se protéger d’un vampire

Si, malgré toutes les précautions prises, un vampire rôdait dans les parages, il existait plusieurs moyens qui permettaient de se protéger d’une éventuelle agression, parmi lesquelles certaines substances qui avaient la réputation d’être efficaces.

Celui qui redoutait la visite d’un vampire devait faire provision d’ail, de branches d’aubépine, de rosier sauvage, de verveine ou asperger le sol de sa maison de moutarde. L’utilisation d’objets sacrés tels que l’eau bénite, les hosties, le crucifix ou le rosaire pour repousser les vampires est beaucoup plus récente. L’ail était largement employé, car il était censé être honni des vampires, qui lui trouvaient apparemment une odeur exécrable. Il était ainsi possible, au moyen de chapelets d’ail, d’interdire l’entrée d’une maison à un vampire. Les familles en deuil en mettaient dans les tombes par mesure de précaution, elles en portaient en sautoir, en accrochaient un peu partout dans les pièces de leurs maisons.

Les couteaux d’argent, glissés sous les matelas et les berceaux devaient renforcer la barrière entre le vampire et sa proie. Lorsqu’un malheureux était poursuivi par l’un de ces morts-vivants et qu’il se trouvait à l’extérieur, il lui était toujours possible de se réfugier dans une église ou dans un temple, les vampires ne pouvant marcher sur un sol consacré, ou tenter de traverser de l’eau courante, ce que leur agresseur était incapable de faire.

Tuer un vampire

Si rien n’avait pu arrêter la transformation d’un défunt en vampire, les villageois devaient alors se résoudre à la solution extrême et tenter de tuer la monstrueuse créature.

Le vampire étant un mort-vivant, il ne pouvait connaître le repos éternel qu’au moyen de pratiques spéciales. Le décapiter, lui enfoncer de l’ail dans la bouche, le démembrer et brûler son corps en était les étapes habituelles, mais il fallait ensuite arroser ses cendres d’eau bénite et réciter des hymnes et cantiques religieux afin de s’assurer qu’il ne reviendrait pas. Le gonflement des chairs dans la tombe, preuve de vampirisme, était estimé comme une tentative de l’âme, ou de ce qui l’avait remplacée, pour s’échapper, et certains estimaient que le trou provoqué par l’introduction d’un pieu dans la cage thoracique pouvait permettre au vampire de s’enfuir. D’ailleurs, les chasseurs de vampires constataient souvent que quelque chose s’échappait du cadavre à ce moment-là, ce qui était une preuve certaine de vampirisme.

Certaines coutumes conseillaient également de planter un clou dans la tête de la créature et de l’enterrer. Dans certaines régions, l’exécution d’un vampire se devait de se dérouler aux premières lueurs de l’aube et le pieu devait être enfoncé du premier coup dans son cœur, sous peine de voir la créature ressusciter.

Outre le rituel du pieu, il existait une autre possibilité, qui consistait à arracher le cœur du vampire, à le brûler et à en disperser les cendres dans un cours d’eau vive. L’emploi de l’eau et du feu comme technique d’extermination étaient fort appréciés pour leur caractère radical. En France, lors d’une épidémie vampirique, le pape dut venir bénir le Rhône, afin que les morts puissent y être jetés en cas d’engorgement du cimetière. En dernier ressort, il était conseillé de trancher la tête du présumé vampire, d’ensevelir son cadavre à un carrefour, de remplir son cercueil de graines de pavot, ou d’user de tout autre charme.

Les vampires dans la littérature

Le vampire est une créature surnaturelle très présente dans la littérature de l’Imaginaire.

Cela a notamment commencé avec le célèbre Dracula de Bram Stocker qui fut un très grand succès au point de devenir un classique de la littérature de l’Imaginaire.

Au fil des années, le vampire est devenu un personnage très apprécié et très utilisé dans la littérature. Un sous-genre de l’Urban Fantasy est d’ailleurs consacré aux créatures comme le vampire : la Bit-Lit.

Quelques exemples…

Dracula : Le Comte Dracula

Le Comte Dracula est le premier des vampires littéraires. Il pose toutes les bases du mythe du vampire et c’est lui qui inspire les prochaines œuvres.

Mercy Thompson : Stephen

Stephen est un vampire assez classique, qui craint le soleil et les objets religieux. Dans Mercy Thompson, les vampires sont répartis en des clans différents, dirigé par le vampire le plus puissant (et donc généralement, le plus vieux) du territoire. Les vampires ont également ce qu’ils appellent une « ménagerie ». En effet, afin d’éviter de tuer des humains et qu’on apprend l’existence des vampires, ces derniers se constituent un groupe d’humains dont ils s’occupent et, en contrepartie, ceux-ci leur servent de repas. Si un humain appartient à la ménagerie d’un vampire, il n’appartient qu’à lui seul.

Chasseuse de la Nuit : Cat et Bones

Bones est un vampire chasseur de primes. Sa mission est de tuer les vampires qui risquent de révéler leur existence au monde humain. C’est un vampire de nouveau assez classique, qui craint la lumière du jour et les pieux en bois. Et puis ceux-là sont vraiment très très séduisants…

De son côté, Cat est un hybride. Elle est à moitié humaine et vampire. Elle a donc les avantages des vampires (force, rapidité…) sans les désagréments (soif de sang, crainte du soleil…).

The Mortal Instruments: Simon

Les vampires de The Mortal Instruments ressemblent aux vampires que l’on trouve dans la Bit-Lit en général (crainte du soleil et des lieux sacrés, force et vitesse…). Comme dans Mercy Thompson, ces vampires vivent également en clan.

Simon est, quant à lui, un vampire qui sort du commun. En effet, il est capable de sortir à la lumière du jour. S’étant abreuvé du sang de Jace, le sang angélique a fait qu’il ne craint plus le soleil.

Le Journal d’un Vampire: Stefan Salvatore

Stefan et son frère Damon sont des vampires classiques mais qui ont réussis à détourner certains des désavantages de leur nature. En effet, grâce à une pierre précieuse, ils ne craignent plus le soleil, qui est en général fatal pour le reste des vampires.

Il existe également une espèce particulière de vampires : les Originels. C’est un groupe de puissants vampires connus pour être les premiers de leurs lignées et ainsi la première génération de vampires. Supérieurs aux simples vampires par leur puissance, ils ont été créés par une sorcière grâce à l’énergie du soleil et d’un vieux chêne blanc.

Une seule arme est capable de les tuer et selon des conditions particulières.

Twilight : Edward Cullen

Les vampires de Twilight sont beaucoup moins « vampires » que les autres. En effet, tous les vampires possèdent des caractéristiques physiques améliorées afin de leur permettre d’appâter leur proie. Leur peau est impeccable et texturée avec une substance de marbre, beaucoup plus fort que le granit. En raison des propriétés cristallines de leurs cellules, quand un vampire est exposé au soleil, leur corps brille comme des diamants. Il y a deux sortes de vampires : ceux qui se nourrissent de sang humain et ceux qui boivent du sang animal. Les vampires possèdent également des pouvoirs surhumains, comme la vitesse et la force. Ils ont aussi des sens incroyablement aiguisés et sont capables d’entendre à des kilomètres. Ils peuvent aussi voir dans l’obscurité totale. Incapable de dormir, ils restent éveillés le jour et la nuit. Après la transformation, quelques vampires acquirent des pouvoirs tels que la prévoyance ou la télépathie, qui est habituellement une personnalité de premier plan ou un trait physique magnifiée de leur vie humaine. La plupart d’entre eux, cependant, n’en ont pas. Les vampires sont immunisés par l’ail, les objets sacrés, ou les pieux en bois; ils ont des reflets et des ombres, et sont capables de marcher librement en plein jour sans être physiquement endommagé par la lumière du soleil.

Et voilà, maintenant le vampire n’a plus aucun secret pour vous !

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