Le Dernier Souffle, tome 1 : Le Don, Fiona McIntoch

« Le coup allait être mortel. Il le sut à la seconde même où il capta la lueur menaçante de la lame à l’entame du mouvement ; et il l’accepta. »

Encore adolescent, Wyl Thirsk doit assumer le rôle pour lequel on le destinait depuis sa naissance : commandant en chef des armées de Morgravia! Une responsabilité qui le conduit à la cour du prince Celimus, un despote sadique. Là, un geste de bonté envers une sorcière condamnée au bûcher vaudra à Wyl un don miraculeux, ainsi que la colère de son seigneur et maître.

Contraint de lui obéir, Wyl est envoyé au Nord où la guerre menace, pour une mission suicidaire à la cour ennemie… avec pour seule arme un mystérieux pouvoir dont il ne soupçonne pas même l’existence. Or, s’il n’embrasse pas le Dernier Souffle, il signera sa perte… et celle du pays qu’il a juré de défendre.

J’ai toujours beaucoup entendu parler de la saga Le Dernier Souffle, que l’on voit un peu comme une incontournable de la Fantasy. L’ayant reçu pour Noël, je me suis plongée dedans à l’occasion du challenge le Mois de la Fantasy. Ce fut malheureusement un gros flop pour moi et je vous explique pourquoi.

Des personnages peu profonds

Si j’ai tout d’abord éprouvé de l’affection pour le personnage principal, Wyl, j’ai tout de même fini par être déçue par son évolution. J’ai trouvé sa personnalité et sa psychologie traitée en surface, sans réelle profondeur, et c’est un défaut que j’ai retrouvé dans de nombreux personnages. Celimus est un méchant car il est… méchant. C’est une vision manichéenne, superficielle qui manque de nuance à mon goût ainsi que de réalisme. Les changements qui s’opèrent chez les personnages, notamment chez Wyl sont trop soudains, l’autrice va un peu vite en besogne selon moi. On ne s’attarde pas assez sur la psychologie des personnages alors que son univers offre de belles occasions de le faire. Le personnage que j’ai vraiment apprécié a été Cailech qui montre bien plus de nuance, un roi bon avec son peuple et ambitieux mais qui se trouve également être intransigeant avec les étrangers, voire impitoyable.

Une vision des femmes décevante

Mais la chose qui m’a le plus déçue a été la vision des femmes qu’offre ce tome. Si j’ai tout d’abord été contente de découvrir le personnage de Valentyna, une princesse au caractère bien trempé et solide, qui ne s’embête pas de choses futiles et qui va droit au but, indépendante et imposante. Malheureusement, elle devient très vite une jeune fille qui se pâme devant le premier bel homme aux allures de bad boy qu’elle rencontre. Ce fut pour moi une énorme déception qui m’a un peu énervé. Quant à la sœur de Wyl, Ylenna, n’a été qu’une demoiselle en détresse qui n’a fait que subir tous les événements, sans jamais être dans l’action. La déception est d’autant plus grande que c’est une femme qui écrit.

Une intrigue difficilement construite

L’intrigue fut pour moi aussi décevante que les personnages. Je l’ai trouvé décousue, un peu brouillon. On ne comprend pas tout à fait toutes les motivations de Wyl, il va à gauche et à droite sans réelle raison. Les événements s’enchaînent bien trop vite et de manière peu réaliste. J’ai donc finit par décrocher vers le milieu du livre, ce qui est fort dommage.

Pour conclure, ce fut une déception sur beaucoup de points et il n’y a pas eu assez de points positifs pour que je continue la série. Je pense donc que ce sera le premier et dernier livre que je lirai de cette trilogie.

#magie #Milady #Bragelonne #pouvoirs #survie #tyranie

Forget Tomorrow, Pintip Dunn

« Les souvenirs peuvent s’avérer dévastateurs. S’ils donnent un aperçu, vivant et réaliste, du futur, ils ne fournissent ni contexte, ni moyen de les interpréter. De simples faits, voilà avec quoi on se retrouve, sans savoir comment se défendre ou se justifier. »

Imaginez un monde où votre avenir a déjà été fixé… par votre futur moi !

Callie vient d’avoir dix-sept ans et, comme tous ses camarades de classe, attend avec impatience le précieux « souvenir », envoyé par son moi futur, qui l’aidera à se glisser dans la peau de la femme qu’elle est destinée à devenir. Athlète de haut niveau… Scientifique de renom… Politique de premier plan… Ou, dans le cas de Callie, tueuse.

Car dans son rêve, elle se voit assassiner Jessa, sa jeune sœur adorée… qu’elle passe pourtant ses journées à protéger des autorités, car l’enfant a le pouvoir caché de prédire l’avenir proche ! Avant même de comprendre ce qui lui arrive, Callie est arrêtée et internée dans les Limbes – une prison réservée à tous ceux qui sont destinés à enfreindre la loi. Avec l’aide inattendue de Logan, un vieil ami qui a cessé, cinq ans auparavant, de lui parler du jour au lendemain, elle va tenter de déclencher une série d’événements capables d’altérer son destin.

Lorsque l’avenir semble tout tracé, le combat est-il perdu d’avance ? Dans la veine de Minority Report, Forget Tomorrow est le premier tome d’une dystopie haletante, dont l’héroïne va devoir trouver un moyen infaillible de protéger sa sœur de la plus grande des menaces : elle-même…

La première chose qui m’a attiré dans Forget Tomorrow a été sa couverture. Je l’ai trouvé magnifique avec sa couleur vert eau, son oiseau noir et les plumes à chaque début de chapitre. L’idée de destin me tentant bien, j’ai cédé et je l’ai acheté. Eh bien, je ne l’ai pas regretté !

Un univers philosophique

J’ai trouvé l’univers très bien et très complet même s’il était parfois un peu compliqué à comprendre. On nous apprend peu à peu comment fonctionne le système grâce à Callie. L’intrigue de manière générale était intéressante, parfois un peu trop confuse, j’ai eu un peu de mal à suivre à certains moments mais malgré cela, le fil de l’histoire reste logique et cohérent.

La question principale du livre « peut-on aller contre son destin ?» est une bonne idée, j’aime beaucoup le thème. Surtout qu’on n’a pas de véritable réponse non plus, ce qui donne un côté philosophique au livre que j’adore. Chacun se fait sa propre idée du destin, chacun y voit son propre message et je trouve cela très bien. Personnellement, je trouve que Callie a montré que l’on pouvait créer son propre destin même quand cela paraît impossible et que tout nous pousse vers l’inévitable. L’homme est capable de se forger son propre avenir quels que soit les obstacles.

Callie, celle qui défi le Destin

D’ailleurs, j’ai beaucoup aimé le personnage de Callie. Elle est parfois un peu niaise mais elle est tout de même très humaine. C’est une jeune fille tout ce qu’il y a de plus banale qui est en quelque sorte tombée sur un mauvais avenir. Mais elle déborde tellement d’amour pour sa famille qu’elle est prête à tout pour contrer son destin. Un point en particulier qui a fait que je l’ai beaucoup aimé est sa jalousie. Elle est jalouse de sa petite sœur qui nécessite plus d’attention qu’elle et cette touche de jalousie, qui n’entache en rien son amour pour sa sœur et le reste de sa famille, la rend plus profonde que la plupart des personnages principaux que j’ai connus. J’aime la simplicité et les défauts de ce personnage, on dirait une vraie personne et je trouve cela juste génial.

Logan, un être fondamentalement bon

J’ai également adoré Logan ! C’est quelqu’un de fondamentalement bon, qui ne pense qu’au bien-être des autres et qui ne cherche qu’à les aider et les sauver. Pourtant, il n’arrive pas à se pardonner une seule et unique erreur de sa part. Le fait que tous les personnages craignent le futur tandis que lui est tourné vers le passé le rend unique. J’aime aussi beaucoup son côté nageur, c’est assez rare à trouvé dans les livres des gens qui aiment nager et il arrive à nous transmettre sa passion, chose que j’adore. Le fait qu’il soit possessif envers Callie est mignon et entache un peu sa personnalité presque parfaite pour en fait un vrai être humain.

Des personnages bien construits

De manière générale, je trouve que l’auteure a fait un très beau travail avec ses personnages. Ils ont chacun une personnalité qui leur est propre, des défauts et des qualités et surtout, leurs démons propres. Les meilleurs exemples sont Angela et Zed qui ont un cœur d’or mais qui sont torturés par leur souvenir futur qui les empêche de vivre pleinement leur vie. En revanche, je n’ai pas beaucoup aimé Mickey que j’ai trouvé arrogant et égoïste. J’ai aussi eu un peu de mal à apprécier la mère de Callie mais elle se rattrape plutôt bien sur la fin du livre et cela m’a fait plaisir. Elle nous surprend en bien et j’ai hâte d’en apprendre plus sur elle.

Des relations profondes entre les personnages

Un autre beau travail que l’auteure a fait, c’est les différentes relations. On a une relation pleine de dualité au sein de la famille de Callie, qui est partagée entre sa jalousie, son envie de prouver ce qu’elle vaut et son amour infini pour eux, son désir de protéger sa petite sœur qu’elle aime plus que tout. Celle entre Callie et Logan est assez triste et pleine de fatalité. À chaque fois, un gouffre les sépare. Le passé de Logan d’un côté et l’avenir de Callie de l’autre. Cela ne les empêche pourtant pas de s’aimer et cela depuis l’enfance. Je les trouve adorables.

Un autre couple que j’ai trouvé triste, c’est Mickey et Angela. On sait qu’ils s’aiment, qu’ils sont faits l’un pour l’autre mais Angela refuse de se marier à cause de son souvenir futur. Je trouve cela vraiment dommage même si on comprend ses raisons.

Un système malveillant

Un petit point qui m’a dérangé est le fait qu’on oblige les personnages à réaliser leur souvenir futur. Certes, c’est pour préserver le bon fonctionnement du souvenir futur et avoir une raison valable de les emprisonner mais je trouve cela tout de même glauque et malsain.

Par contre, le fait que Callie peut manipuler ses souvenirs, je trouve cela génial ! Je n’avais jamais pensé à cela comme pouvoir et je trouve que c’est vraiment très original (et pour le coup, très efficace pour elle). Mais de manière générale, je n’ai pas trop compris à quoi servent les pouvoirs dans ce système même si je peux comprendre que celui de la petite sœur de Callie est une menace au système des souvenirs futurs.

Je n’ai plus qu’une hâte, c’est d’avoir le second tome pour en apprendre plus sur cet univers !

#destin #tyranie #souvenir #PintipDunn

Hunger Games, L’Embrasement, Suzanne Collins

« Gale a raison. Si les gens ont assez de courage, nous tenons peut-être une occasion unique. Il a raison aussi en affirmant que, puisque c’est moi qui ai tout déclenché, je pourrais faire beaucoup. Même si j’ignore totalement par où commencer. »

Après le succès des derniers Hunger Games, le peuple de Panem est impatient de retrouver Katniss et Peeta pour la Tournée de la victoire. Mais pour Katniss, il s’agit surtout d’une tournée de la dernière chance. Celle qui a osé défier le Capitole est devenue le symbole d’un rebellion qui pourrait bien embraser Panem. Si elle échoue à ramener le calme dans les districts, le président Snow n’hésitera pas à noyer dans le sang le feu de la révolte. A l’aube, des jeux de l’Expiation, le piège du Capitole se referme sur Katniss…

Après avoir refermé le premier tome de Hunger Games, je ne pouvais que me plonger dans le deuxième. Katniss et Peeta ont survécu aux Jeux mais Katniss a provoquer la colère du président Snow et doit tout mettre en œuvre pour éviter de déclencher une révolution qui mettrait en danger sa famille. Mais contre un régime aussi tyrannique, la révolte n’est-elle pas justement la meilleure solution ?

Katniss, un symbole malgré elle

On retrouve donc une Katniss encore traumatisée par les Jeux qu’elle a vécus. Elle ne cesse d’y penser, de revoir les scènes de l’arène, les victimes des Jeux… Elle tente comme elle peut de garder la tête hors de l’eau, d’oublier tout ce qui s’est passé. J’ai trouvé que son traumatisme était très bien retranscrit, on ressent parfaitement sa détresse et son combat intérieur pour s’en sortir.

Malheureusement, elle ne peut plus échapper au Capitole et doit subir la Tournée de la Victoire. C’est à ce moment qu’elle se rend compte que, comme lui dit Haymitch, plus jamais elle ne descendra de ce train. Ayant en plus de cela provoqué le Président Snow avec les baies, elle se doit de lui prouver qu’elle a agi par amour pour Peeta et non pour se révolter contre le système. Cette fois, Katniss ne doit pas uniquement sauver sa peau, mais celle de tous ceux qu’elle aime. On la sent oppressée par cette épée de Damoclès au-dessus de sa tête tout le long de la Tournée de la Victoire. Pourtant, alors qu’elle tente de faire de son mieux, elle ne cesse de raviver la flamme de la révolte à travers les districts, ce qui la désespère de plus en plus.

Mais ce qui l’achève, c’est l’annonce des Jeux de l’Expiation. Au moment où elle apprend qu’elle retourne dans l’arène, elle perd totalement pied. J’ai trouvé ce moment très fort, on sent quelque chose se briser à l’intérieur d’elle. Mais dans le même temps, un changement s’opère. Contrairement au premier tome où elle décide de gagner pour sa petite sœur, cette fois c’est un autre but qui la motive : sauver Peeta. Malgré le fait qu’elle ait voulut l’oublier, on se rend compte qu’elle tient tout de même à lui, quitte à mourir pour le sauver. J’ai trouvé que cette décision l’a métamorphosé. En effet, après avoir pris cette décision, elle devient beaucoup plus combattante, elle a moins peur et elle devient plus provocante.

Peeta, le roc durant la tempête

Quant à Peeta, je trouve qu’il est resté fidèle à lui-même. Tout comme dans les premiers Jeux, son seul but est de sauver Katniss. J’aime vraiment beaucoup la sincérité qu’il dégage et le dévouement qu’il a pour les personnes qu’il aime. Il ne se laisse pas abattre, il met tout en œuvre pour réussir. C’est lui qui pousse Katniss et Haymitch à s’entraîner pour les Jeux et qui développe des stratégies pour gagner.

Depuis le premier tome, il donne l’impression d’être le plus faible des deux, et pourtant, quand on prend du recul, c’est celui qui est le plus déterminé. Quand Katniss a pris peur et qu’elle a pensé à s’enfuir, il a plutôt cherché une solution pour s’en sortir. Quand il a appris qu’il retournait peut être dans l’arène, son premier réflexe a été de penser à Katniss et au moyen de la sauver. Au final, c’est celui qui gère le mieux les situations de crise. C’est la voix de la raison, le roc auquel Katniss se raccroche pour ne pas perdre pied.

Katniss et Peeta, un couple pas si factice que cela

Dans ce deuxième tome, on voit Katniss commencer à se rendre compte de ses sentiments pour Peeta. Si tout le monde semble se mettre d’accord pour dire qu’ils ont tous les deux des sentiments l’un pour l’autre, on ne peut pas en dire autant des deux principaux concernés. Peeta semble persuadé que ses sentiments ne sont pas partagés tandis que Katniss se sent déchirée entre ses sentiments pour Gale et son attachement pour Peeta. Pourtant, ils se raccrochent l’un à l’autre afin de ne pas perdre pied. Ils comptent l’un sur l’autre pour repousser les cauchemars de l’autre, ils se comprennent mieux que quiconque. Mais surtout, ils sont prêts à sacrifier leur propre vie pour celle de l’autre.

Gale, un rebelle jaloux

Quant à Gale, j’ai un peu plus de mal à l’apprécier dans ce tome par rapport au précédent. Ce n’est plus le compagnon de chasse de Katniss mais plutôt le rival de Peeta. Sa jalousie ressort et il reproche injustement à Katniss son comportement dans l’arène. De plus, quand elle accepte enfin sa proposition de s’enfuir, c’est à son tour de refuser. Je l’ai donc trouvé très injuste envers Katniss, ne cherchant pas à la comprendre et à s’entêter. C’est également un personnage qui devient de plus en plus virulent par rapport à la rébellion. On sent que sa colère contre le Capitole grandit de plus en plus au point où il a du mal à la contenir en public. Si la peur est l’émotion qui caractérise Katniss dans ce tome, c’est la colère qui caractérise Gale.

Haymitch, un personnage que l’on découvre

«- Un dernier conseil ? demande Peeta.

– Restez en vie, grogne Haymitch. »

J’ai été très contente de voir le personnage d’Haymitch se développer autant dans ce deuxième tome. On en apprend plus sur son passé, ce qui nous aide à mieux comprendre son présent.

C’est un personnage tragique, moissonné deux fois de suite pour les Jeux de l’Expiation. Quand il se rend compte qu’il risque de retourner dans l’arène, quelque chose se brise de nouveau en lui. On le sent lasse et résigné. Cela m’a fait mal au cœur de voir cette nouvelle facette chez lui. On découvre également à quel point il est intelligent et surtout, à quel point il ressemble à Katniss. Ils ont beaucoup de choses en commun -leur caractère, leur expérience avec les alliés dans l’arène- et c’est pour cela qu’ils se comprennent aussi facilement mais qu’ils ont également autant de mal à s’entendre. C’est une relation profonde et compliquée qu’ils développent tous les deux et que j’ai trouvé géniale.

J’ai également été un peu déçu qu’il mente à Peeta et Katniss, même si cela était nécessaire. Mais on se rend compte aussi à quel point il tient à eux deux et que, depuis leur rencontre, son objectif est de les garder tous les deux en vie.

Cinna, le premier rebelle

De nouveau, j’ai adoré ce personnage, à la fois doux et fort. C’est un styliste hors pair, j’ai beaucoup aimé imaginer ses robes. Mais c’est surtout un ami inestimable pour Katniss. Il est toujours à ses côtés et la soutient quoiqu’il arrive.

Le message qu’il fait passer à travers la robe de mariée de Katniss est incroyablement fort. Grâce à cette robe, il montre que l’on peut se soulever contre cette tyrannie et qu’il le fait lui-même avec courage et fierté. Il ne se bat pas, il n’a pas un rang particulier dans le gouvernement et pourtant, c’est le premier à s’être levé contre le système et avoir fait signé son acte de rébellion. J’admire son intégrité et son courage qui le caractérise.

Effie, un personnage qui évolue

Effie est celle qui a le plus changé entre le premier et le deuxième tome. Même si elle reste toujours aussi pointilleuse sur les bonnes manières et l’organisation, on sent qu’elle se rend compte de l’injustice que subissent Katniss et Peeta et sa tristesse face à leur sort. J’ai beaucoup aimé ce personnage car il montre, ainsi que Cinna, que le Capitole n’est pas habités que par des moutons à l’esprit vide et qu’ils sont également capable de remettre en question le système et de prendre conscience de son injustice.

Finnick, le tribut adulé

Un tout nouveau personnage important entre en scène dans ce deuxième tome. C’est le très adulé Finnick Odair, vainqueur le plus jeune des Jeux qui nous vient du Disctrict Quatre. Je dois avouer qu’au début, j’étais aussi dubitative que Katniss. Tout comme elle, on se méfie de Finnick qui semble ne pas être digne de confiance. Mais plus elle passe de temps avec lui et plus elle apprend à lui faire confiance. C’est un personnage que j’ai beaucoup aimé découvrir. Il passe d’une célébrité adulé à une personne bien plus profonde, bien plus torturée au fur et à mesure du tome.

D’autres personnages sont également introduits, tels que Johanna, Beetee ou encore Maggs. Grâce à eux, on en apprend un peu plus sur les capacités des autres districts mais également les vainqueurs des Jeux des années précédentes. En effet, j’ai trouvé l’idée très intéressante de nous présenter les autres personnages comme Katniss, Peeta et Haymitch.

Un climat dangereux

Dans ce deuxième tome, l’ambiance est bien différente du premier. Un souffle de colère, de révolte se lève et cela n’augure rien de bon…

Un parfum de révolution

Si dans le premier tome, on se rend compte que le peuple est exploité par le Capitole, on sent qu’il est également résigné et qu’il ne cherche pas à se défendre. Or, au moment où Katniss brandit les bais, quelque chose change. Les gens voient en elle un symbole, un signe, qui montre que le Capitole ne peut pas avoir la main mise sur tout le monde impunément. Inconsciemment, Katniss devient un symbole, un exemple à suivre et cela bien malgré elle. Elle a beau essayer de calmer la foule, elle ne fait que l’enflammer de plus en plus. Même les gens du Capitole commencent à remettre en question le principe des Jeux. J’ai personnellement beaucoup apprécié voir le peuple rendre les coups, se défendre et ne plus se laisser faire. Si Katniss les a inspirés, c’est le peuple qui la pousse à se battre et se révolter à sa manière dans cette nouvelle arène.

Des Jeux pas comme les autres

« Au soixante-quinzième anniversaire, afin de rappeler aux rebelles que même les plus forts d’entre eux ne sauraient l’emporter sur le Capitole, les tributs mâles et femelles de chaque district seront moissonnés parmi les vainqueurs survivants. »

Car oui, Katniss est de retour dans l’arène. Mais cette fois-ci, tout est différent. Non seulement, elle doit combattre des vainqueurs comme elle, mais elle ne se bat plus pour gagner.

En effet, cette fois le but de Katniss est différent : sauver Peeta. Pour la première fois, deux tributs se battent pour garder l’autre en vie. D’ailleurs, ils ne sont pas les seuls. Finnick sauve la vie à Peeta deux fois dans l’arène. Cette fois, les Jeux ne sont plus une question de tributs qui s’entretuent mais de tributs qui s’allient pour sortir de cet enfer. A quelques exceptions, ils veillent les uns sur les autres et tentent de faire s’échapper Katniss et Peeta. L’arène elle-même est différente. Dans les premiers Jeux, le Haut Juge n’intervenait que pour pousser un tribut vers les autres. Cette fois, on a l’impression que l’arène a pour but de les exécuter un à un. A chaque heure, un quartier de la jungle met en danger les tributs et fait des morts. Si certains meurent au combat, la plupart meurent à cause de l’arène. J’ai trouvé l’idée très intéressante car elle reflète l’objectif du Président Snow : montrer au peuple que même les vainqueurs ne sont pas en sécurité et qu’ils sont sous son pouvoir. Malheureusement pour lui, il a sous-estimé la volonté et les capacités des vainqueurs et du peuple, et ses Hunger Games volent en éclat sous la flèche de Katniss.

Pour conclure, c’est un deuxième tome explosif plein de tension. J’ai beaucoup aimé cette nouvelle ambiance et cette montée de révolte. Les personnages sont de plus en plus développés et j’ai adoré l’évolution des personnages principaux. Je n’ai maintenant qu’une envie : plonger dans la révolte du troisième tome.

#tyranie #Jeux #résistance #survie #liberté #SuzanneCollins

La Dystopie

« Dystopie, nom féminin : au contraire de l’utopie, la dystopie relate une histoire ayant lieu dans une société imaginaire difficile ou impossible à vivre, pleine de défauts et dont le modèle ne doit pas être imité. » L’Internaute.

Définition

Le mot « dystopie » vient de l’anglais dystopia, qui a été formé par l’association du préfixe dys– et du radical d’origine grecque, τόπος (topos : « lieu »). Cette association a été conçue pour rappeler le terme utopie, auquel il s’oppose.

Ce sous-genre de la Science Fiction est apparu au milieu du XXème siècle, avec Le Meilleur des mondes d’Aldous Huxley, 1984 de George Orwell et Ravage de René Barjavel. Dans la dystopie, le projet utopique est présenté comme réalisé : les bonnes lois sont appliquées et tout le monde est donc censé être heureux. Mais cette réalisation n’est pas, comme dans l’utopie, une réalité. Les lois ne sont en réalité pas aussi bonnes et justes que le prétend le gouvernement qui l’a mis en place et le peuple en subit les conséquences. Un héros finit par retrouver lucidité et conscience de soi, ce qui amène à une révolte.

L’impact que ces romans ont eu sur la science-fiction à souvent amener à qualifier de dystopie toute œuvre d’anticipation sociale décrivant un avenir sombre. La dystopie, ou contre-utopie, est donc l’histoire d’un régime politique ou d’une société qui fonctionne mal.

Objectif

L’objectif principal de la Dystopie est de mettre en garde le lecteur en montrant les conséquences néfastes d’une idéologie (ou d’une pratique) présente à notre époque. Les personnages principaux sont des inadaptés qui refusent ou ne peuvent se fondre dans la société où ils vivent.

Thèmes

  • L’utilisation de moyens médicaux pour contrôler les individus violents, contestataires ou plus simplement pour endormir l’angoisse est l’un des piliers du Meilleur des mondes et il est également présent dans la série Delirium ou encore Uglies.
  • Le thème d’une société très organisée, refermée sur elle-même et séparée par des murs d’un monde chaotique (Delirium, Hunger Games, La Sélection…).
  • Le thème plus large d’un futur non plus radieux, mais inquiétant et sans espoir, ou encore celui d’une concentration de tout le pouvoir entre les mains d’une petite élite.

Les œuvres

Classiques : Le Meilleur des Mondes d’Aldous Huxley, 1984 de George Orwell, Le Passeur de Lois Lowry, La Planète des Singes de Pierre Boulle, La Servante Ecarlate de Margaret Atwood

Jeunesse : The Hunger Games de Suzanne Collins, Delirium de Lauren Oliver, Uglies de Scott Westerfeld, Les Oubliés de Léna Jomahé, Boys Out ! de Rawia Arroum, Le Joyau d’Amy Ewing, La Sélection de Kiera Cass, The Book of Ivy de Amy Engel, Forget Tomorrow de Pintip Dunn, Divergente de Veronica Roth, The Scorpion Rules d’Erin Bow, Promise d’Ally Condie

#révolte #survie #liberté #résistance #tyranie

Hunger Games, Suzanne Collins

« Il arrive alors une chose inattendue. Pour moi, en tout cas, parce que je ne pensais pas compter dans le district Douze. Mais il s’est produit un changement quand je me suis avancée pour prendre la place de Prim, et on dirait désormais que je suis devenue quelqu’un de précieux. Une personne, puis deux, puis quasiment toute la foule porte les trois doigts du milieu de la main gauche à ses lèvres avant de les tendre vers moi. C’est un vieux geste de notre district, rarement utilisé, qu’on voit parfois lors des funérailles. Un geste de remerciement, d’admiration, d’adieu à ceux que l’on aime. »

Un jeu imposé, 24 candidats, le gagnant survivra !

Les Hunger Games ont commencé. Le vainqueur deviendra riche et célèbre. Les autres mourront…

Dans un futur sombre, sur les ruines des Etats-Unis, un jeu télévisé est créé pour contrôler le peuple par la terreur

Douze garçons et douze filles tirés au sort participent à cette sinistre téléréalité, que tout le monde est forcé de regarder en direct. Une seule règle dans l’arène : survivre, à tout prix.

Quand sa petite soeur est appelée pour participer aux Hunger Games, Katniss n’hésite pas une seconde. Elle prend sa place, consciente du danger. A seize ans, Katniss a déjà été confrontée plusieurs fois à la mort. Chez elle, survivre est comme une seconde nature…

Hunger Games est ma trilogie préférée. Ces livres m’ont beaucoup apporté et me tiennent énormément à cœur. Alors chaque année, je les relis, je retourne à Panem vivre les Jeux de la Faim. Voici donc mon avis sur ma relecture de ce premier tome.

Le style

Comme à chaque fois, la première chose qui me frappe, c’est le style. Je l’ai toujours trouvé très simple et le fait que ce soit écrit à la première personne et au présent m’a toujours un peu perturbé. Ce n’est pas le style que je préfère mais je trouve qu’il reste tout de même le plus adapté à cette histoire. De plus, cela ne m’a pas empêché de replonger tout de suite dans cet univers, de me retrouver dans la peau de Katniss.

Katniss Everdeen, la fille du feu

Katniss Everdeen. C’est un personnage que j’admire énormément et dans lequel je me retrouve. Elle me touche beaucoup de par sa personnalité qui ne ressemble pas à celle des autres personnages principaux : elle est rationnelle, pragmatique, elle ne fait pas de sentiment. Ce n’est pas un personnage qui est là pour se faire aimer. Son premier instinct, c’est la survie, le premier réflexe qu’elle a est de sauver sa peau et elle l’assume pleinement. C’est ce qui l’a maintenu en vie pendant toutes ces années et c’est ce qui l’a sauvé dans les Jeux. C’est une battante, une survivante qui a de la colère à revendre. Elle n’aime pas sa situation, elle en veut au monde entier pour sa condition dont elle essaye désespéramment d’en sortir. Je l’admire pour sa force, pour son courage. Mais elle est également guidée par son amour pour sa sœur. Elle a préféré se condamner en se portant volontaire à la place de sa sœur plutôt que de la laisser se faire tuer dans l’arène. Tout ce qu’elle fait par la suite, c’est pour Prim, pour ne pas la décevoir, pour aller la retrouver et continuer à veiller sur elle. Et ce qui l’a aidé, c’est son don d’archère. Moi qui adore le tir à l’arc, je ne l’ai que plus aimé encore. Son talent pour la chasse est impressionnant, la manière dont elle réfléchit, dont elle se déplace. L’arène était son territoire. Mais si elle a gagné, c’est également grâce à ses alliés.

Haymitch, un mentor hors du commun

Il y a tout d’abord Haymitch. C’est l’un de mes personnages préférés avec Katniss et Cinna. On le rencontre complètement ivre mort, incapable de lâcher son verre d’alcool et de rester un minimum correct pendant plus de 2 minutes. C’est d’ailleurs drôle au début mais tout de même triste à voir. Néanmoins, plus l’intrigue avance, plus on se rend compte qu’il n’est pas qu’un simple alcoolique. C’est un mentor hors pair, qui a compris le réel sens des Jeux et comment tirer les ficelles pour gagner. Il a vu en Peeta et Katniss une chance de s’en sortir et il s’y est accroché. Il a été leur plus grand atout dans ces Jeux.

J’ai d’ailleurs beaucoup aimé la relation qu’il entretient avec Katniss. Ils ne s’aiment pas au début, mais, comme l’a dit Peeta, ils se ressemblent et c’est cette ressemblance qui va faire qu’ils vont réussir à communiquer dans l’arène. Katniss arrive à comprendre tous les messages que lui envoie Haymitch, que ce soit par paquet ou justement, par absence de paquet. J’ai trouvé ça très profond comme relation.

Cinna, un ami et allié

Vient ensuite Cinna. Mon cher Cinna. J’ai trouvé ce personnage très beau. C’est le premier voire le seul ami de Katniss au Capitole. Dès le début, quelque chose est passé entre eux, on le sent tout de suite. Il y a quelque chose en plus chez lui qui le différencie des autres. Non seulement, il se distingue par sa simplicité du point de vue physique mais aussi par son ingéniosité et sa perspicacité dans le choix des costumes de Katniss. C’est le premier qui la lance réellement dans la compétition, qui fait qu’elle attire l’attention dès sa première apparition. Mais tout en la rendant mémorable, il fait en sorte qu’elle reste fidèle à elle-même. Et c’est en cela que Katniss lui en est le plus reconnaissante. Il l’accepte et l’aime telle qu’elle est et il fait en sorte que le reste du pays la voie telle qu’elle est. Cinna est unique.

Effie, un personnage attachant

Même si ce n’est pas évident au premier abord, Effie aussi est un petit atout. C’est un personnage assez marrant et attachant. Je trouve qu’elle représente très bien le Capitole dans son insouciance et sa jovialité face à des jeux aussi cruels. Néanmoins, elle se prend d’affection pour ses deux tributs et les aide au mieux. C’est elle qui leur apprend les codes du Capitole et qui fait en sorte qu’ils soient irréprochables en public.

Rue, l’alliée inattendue

Une autre alliée importante : Rue. C’est un personnage très émouvant. Elle reste innocente jusqu’à la fin et elle rend Katniss très humaine. Grâce à elle, Katniss ne perd pas la raison, elle lui donne un but et un sentiment de familiarité. En effet, elle voit en Rue sa petite sœur, Prim, et a ce sentiment de devoir la protéger. J’ai trouvé cela très réaliste de voir que Katniss allait jusqu’à confondre les deux prénoms et qu’elle attache autant d’importance à protéger Rue comme si c’était sa petite sœur.

Peeta Mellark, le garçon aux pains

Mais le plus grand allié de Katniss, son roc, c’est Peeta. Au début, quand on n’a jamais lu le livre, on se pose des questions sur lui : est-il sincère ? Est-ce une stratégie et va-t-il se retourner contre elle ? Mais plus on avance, plus on apprend à le connaître et on ne peut pas imaginer qu’il s’en prenne à elle. Au contraire, il fait absolument tout pour la sauver. À commencer par la rendre désirable. Il expose son amour pour elle au grand jour et utilise sa sincérité pour la protéger et tenter de la faire gagner. Si l’on devait réduire Peeta à un mot, ce serait la sincérité. Ou l’amour. Et c’est ce que j’aime le plus chez lui. Car, c’est avec ce genre de valeurs, que l’on pourrait croire être une faiblesse dans ce genre de contexte, un désavantage dans les Jeux, qui fait qu’au final, il va gagner.

Gale, un ami d’enfance

En dehors des Jeux, Gale reste la personne la plus importante pour elle, hormis sa sœur. Ils ont tous les deux une relation très particulière, on sent qu’il y a de l’amitié mais tout de même un peu plus que cela, du moins du côté de Katniss. C’est son meilleur ami, mais aussi son partenaire de chasse, celui qui l’aide à nourrir sa famille. C’est également celui qui la pousse à utiliser ses talents de chasseuse pour gagner. Il la pousse à se battre, à ne pas abandonner tout de suite.

Le Capitole, un régime totalitaire

Mais même si Katniss est bien entourée, il n’empêche que le Capitole reste omniprésent. Que cela soit dans les districts avec les règles établies et la peur constante du gouvernement, ou que ce soit dans l’arène, le Capitole est toujours là. On sent son poids pesé sur tout le monde. Chaque choix que Katniss fait dans l’arène, est calculé en fonction de ce qui plaira ou non au gouvernement. Elle y fait beaucoup référence, toujours à surveiller les caméras, à surveiller ses paroles et l’expression de ses émotions. Elle n’est tranquille à aucun moment. C’est comme cela que l’on sent à quel point la tyrannie s’est instaurée dans ce pays, à quel point le peuple est opprimé.

C’est donc avant tout une intrigue politique. On voit comment Katniss, une fille du peuple opprimé, va réussir à survivre à un régime aussi injuste et tyrannique. On voit à quel point un gouvernement peut être ferme, à quel point un peuple peut vivre dans la peur et la misère. C’est un monde d’inégalité et d’injustice. Il monte les districts les uns contre les autres afin de mieux régner sur la totalité grâce aux Jeux. Chaque district a un intérêt à voir son tribut gagner et va donc souhaiter la mort des autres tributs des autres districts. Les districts des carrières sont détestés par les autres et eux-mêmes les méprisent en retour. Le peuple est totalement divisé.

Et le Capitole n’est pas spécialement mieux loti. Il vit certes bien, dans le confort, mais il est totalement aliéné contrairement au peuple du district qui a les yeux ouverts sur la situation. Dans ce milieu, les Jeux représentent une sorte de téléréalité auxquelles ils prennent plaisir à assister, sans se rendre compte des conséquences et sans se rendre compte qu’on les manipule à travers cela.

Diviser pour mieux régner. C’est la devise du Président Snow. Un personnage assez intéressant d’ailleurs, mais qui n’est pas encore totalement développé dans ce premier tome, donc je vous en parlerais surtout dans les prochains.

Les Hunger Games

Mais ce qui marque le plus la cruauté du gouvernement, c’est les Hunger Games. L‘idée de mettre 24 enfants dans une arène afin qu’ils s’entre-tuent devant tout le pays, devant leurs parents, leurs familles, est tout simplement inhumain. On pousse des enfants à se battre, à tuer. Même les carrières, qui semblent les plus avantagés, sont quand même des enfants que l’on a changés en machine à tuer. Chacun de ces tributs est un petit pion avec lequel le gouvernement s’amuse une fois par an afin de punir le peuple d’avoir essayé de se soustraire de son emprise. Ce qui m’a le plus touché, c’est la petite Rue de 12 ans, sa mort injuste, ainsi que la mort horrible de Cato. Étant du point de vue de Katniss, on ne l’aime pas car c’est un adversaire et qu’il n’est clairement pas le plus aimable des tributs. Mais même elle le prend en pitié à sa mort. Pour ma part, elle m’a glacé le sang. Lire une mort aussi lente et douloureuse d’un pauvre enfant qui, au fond, n’avait rien demandé est horrible. Et c’est ce qui rend le Capitole encore plus cruel.

Voilà donc toute ma réflexion sur ce premier tome que je trouve incroyable de par ses personnages réalistes et poignants ainsi que par son intrigue à couper le souffle.

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