Panique dans la mythologie, Fabien Clavel

« C’est peut-être une blague. Ou alors le Louvre a construit une espèce de parc d’attractions, un « Louvreland » qui reprend le décor des Enfers. En tout cas, si c’est faux, c’est drôlement bien imité. »

Avec cette période très particulière, je me suis fixée pour objectif de dégommer ma PAL qui commence à prendre bien trop d’ampleur. Alors quoi de mieux qu’un marathon jeunesse ! J’ai donc ressorti tous mes petits livres jeunesses de ma PAL et je me suis rendu compte que j’en avais énormément de l’auteur Fabien Clavel. Je me suis alors lancée dans un petit marathon spécial de l’auteur. Comme ce sont de petits livres que j’ai lus en quelques heures chacun, je vais vous les présenter séries après séries et Panique dans la mythologie est ma première victime.

L’Odyssée d’Hugo

Hugo, féru de mythologie, anti-héros par excellence au sein de sa classe de 5e, devient en revanche un précieux allié des Dieux lorsqu’il bascule dans le passé.


Lors d’une visite au Louvre, Hugo est projeté dans l’Antiquité. Il découvre qu’Ulysse a disparu et Hadès lui confie la mission de le retrouver.

On débute donc avec Hugo, un jeune collégien intelligent (pour son grand malheur) dont le père est professeur spécialisé dans l’antiquité (ce qui n’arrange pas son cas) et qui, à l’occasion d’une sortie père-fils, l’emmène au Louvre (on atteint le fond). Cette tradition entre Hugo et son père ne plaît pas trop le jeune garçon jusqu’au moment où son père lui fait découvrir une pyramide très spéciale dans la réserve du musée. Pyramide qui se trouve être un portail dans lequel tombe Hugo et qui le projette tout droit Grèce antique ! Rien que ça ! À partir de là, son aventure, ou plutôt son Odyssée, débute en compagnie de Blanche, fille d’Hadès.

J’ai adoré voyager avec Hugo et Blanche à la recherche d’Ulysse disparu. On est plongé en pleine Grèce mythique, refaisant le périple d’Ulysse. Je me suis tout de suite prise d’affection pour Hugo et Blanche que je trouve adorables. Blanche est pleine de courage et Hugo est vraiment très drôle.

L’intrigue est prenante et fidèle au mythe. On a la chance de rencontrer Ulysse en personne ainsi que d’autres personnages comme Circé ou les Sirènes. Et puis bien sûr, on rencontre Médée !! C’est certes la méchante de l’histoire, mais j’étais quand même super contente de voir mon personnage mythique préféré dans cette histoire.

Hugo contre le Minotaure

Hugo, féru de mythologie, anti-héros par excellence au sein de sa classe de 5e, devient en revanche un précieux allié des Dieux lorsqu’il bascule dans le passé. Quand Hugo observe sur un vase antique que Thésée a disparu du Labyrinthe, il suspecte la magicienne Médée et part à la recherche du héros de l’Attique.

On retrouve Hugo et Blanche qui se lance à la rescousse d’un nouveau héros : Thésée ! De nouveau, on retrouve les personnages mythiques qui peuplent ce mythe, comme Ariane, Dédale ou encore Midas. J’ai beaucoup aimé l’intrigue, même si j’ai eu du mal à apprécier le héros Thésée, qui séduit Ariane pour ensuite l’abandonné quand il n’a plus besoin d’elle. Ici, on voit que Hugo a bien plus de mérite que le héros qu’il admire tant et j’ai trouvé l’idée intéressante.

Hugo et le Cheval de Troie

Hugo est un jeune collégien de 5e passionné par la mythologie. Il a découvert dans les réserves du musée du Louvre un passage qui communique avec les Enfers grecs. Quand son amie Blanche, la fille d’Hadès, lui apprend que les guerriers grecs sont bloqués devant Troie, il décide d’intervenir.

Plongé en pleine guerre de Troie, il découvre que la magicienne Médée manipule les Troyens pour infléchir le cours de l’histoire…

Dans ce troisième tome, on est plongé dans la célèbre guerre entre les achéens et les Troyens. On se retrouve au cœur du cheval de Troie, suivant les différentes étapes narrées dans l’Énéide de Virgile. C’est un texte que j’ai moi-même déjà étudié pendant mes études donc j’ai beaucoup aimé retrouver les références de cette oeuvre classique, retrouvant d’ailleurs parfois les mêmes répliques.

J’ai beaucoup aimé ce tome, dans lequel on en apprend un peu plus sur Blanche, qui a vécu la guerre entre les achéens et les Troyens pendant dix ans, voyant les morts arrivés chez son père sans relâche, mais aussi Hugo car il est confronté à une problématique difficile : il sait comment se termine cette histoire, il sait que le sort des Troyens a été scellé par les dieux, il connaît les conséquences que cela va avoir et il se retrouve obligé d’aider ceux qui vont mener Troie et ses habitants à la destruction. Pour un jeune collégien, c’est quelque chose de difficile à vivre et l’auteur le met très bien en valeur. Nos deux jeunes héros font ici preuve d’un grand courage et d’un sang-froid digne des héros mythiques.

Hugo et la Toison d’Or

Hugo est un collégien de 5e passionné par la mythologie. Il a découvert dans les réserves du musée du Louvre un passage qui communique avec les Enfers grecs. Sans cesse confronté aux machinations de la magicienne Médée, il décide de la défier et s’embarque avec Jason et les Argonautes à la conquête de la fabuleuse Toison d’or.

Ce quatrième tome est mon préféré. Évidemment parce que cette fois, c’est au cœur de l’histoire de Médée que l’on plonge. Hugo et Blanche se retrouvent à devoir aider Jason et son équipage à conquérir la Toison d’Or. Ce que j’ai beaucoup aimé dans ce tome, c’est le fait que cette fois, c’est Blanche et Hugo qui mènent la danse. Ils participent activement au mythe, ce que je trouve ingénieux de la part de l’auteur. On découvre également un Jason pas si héroïque que cela, s’appuyant avant tout sur les exploits des autres héros qui l’accompagnent, et une Médée encore jeune et innocente. J’ai également beaucoup aimé rencontrer Orphée, qui est un personnage mythique que j’aime beaucoup mais aussi Hercule, qui se trouve être assez drôle comme personnage.La relation entre Hugo et Blanche prend également un nouveau tournant que j’ai beaucoup apprécié.

Hugo face au Sphinx

Œdipe ne sait pas répondre à l’énigme du Sphinx ! Hugo, qui a le pouvoir de voyager dans la mythologie, rejoint son amie Blanche, fille d’Hadès. Elle ne le reconnaît pas mais accepte de l’aider. Ils accompagnent Œdipe sur la route de Thèbes, guettant l’apparition de la terrible créature…

Le cinquième tome est le plus surprenant. Si on connaît maintenant tous l’histoire d’Œdipe sur le bout des doigts, Fabien Clavel profite de ce tome pour nous faire des révélations stupéfiantes. Je n’ose pas trop en dire car cela gâcherait la lecture de cette intrigue mais j’ai beaucoup apprécié ce qui s’y passe. C’est un tome plus émouvant que les précédents et j’ai trouvé la fin très belle.

Pour conclure, Panique dans la mythologie est une série de tomes que j’ai dévorée en quelques jours et avec laquelle j’ai voyagé à travers la Grèce antique avec passion et humour !

#FabienClavel #Mythologiegrecque #voyage #Rageot

Jivana, Nadia Coste

« La mort te fuit,

Les dieux te gardent,

L’espoir suffit,

Quand l’ombre gagne »

Jivana est une jeune fedeylin qui porte en elle un joli secret : depuis toute petite, elle partage son corps avec l’esprit d’une déesse qui a échoué à se réincarner. Les deux âmes, loin d’être concurrentes, sont devenues amies et même un peu plus.

Alors que des nuées d’insectes obscurcissent le ciel et imposent une nuit sans fin, le désespoir frappe leur village. Jivana et sa déesse partent à la recherche d’une solution pour que l’astre du jour brille enfin à nouveau. Une quête périlleuse qui les changera à jamais…

J’avais beaucoup entendu parler de Jivana à sa sortie, notamment auprès de mes collègues de Bloggers’. J’ai donc sauté sur l’occasion de découvrir la plume de Nadia Coste à l’occasion de mon tout premier Service Presse en partenariat avec les Éditions ActuSF, que je remercie une fois encore pour cette opportunité. C’est donc parti pour un petit tour du Vaste Monde !

Jivana et Savironnah : un corps, deux entités

« Que n’aurais-je donné pour être près de toi ?

Un regard, un baiser, vaudrait tous les combats.

Si mes ailes t’enveloppent de leur maigre chaleur

Ce n’est rien comparé au foyer de mon coeur. »

La première chose qui m’a frappé dans ce livre et où j’ai trouvé la vraie touche d’originalité provient de Jivana et de Savironnah : deux esprits qui partagent un seul et même corps. En effet, quand Jivana n’était encore qu’une petite bulle, l’esprit de Savironnah a tenté de s’incarner en elle mais en vain. Elle est donc restée coincée dans le corps de Jivana et elles ont dû partager le même corps. Pourtant, plutôt que d’avoir l’impression d’avoir deux esprits totalement séparés, leurs relations est si fusionnelle qu’on a l’impression qu’elles forment un tout. Elles sont en parfaite harmonie, elles font chacune partie l’une de l’autre et elles ont appris à vivre comme cela.

Leur relation est touchante et profonde, on ressent la grande et vive affection que chacune éprouve pour l’autre et j’ai trouvé ce lien magnifique. Lien qui évolue d’ailleurs au fil de leur long périple. J’avoue avoir été déconcertée par la tournure que prend leur relation, je ne m’attendais pas à cette évolution-là, que j’ai du coup trouvé un peu rapide et tombant comme un cheveu sur la soupe. Je n’avais pas du tout vu cette relation sous cet angle et du coup ça a été un peu bizarre de changer de perspective aussi rapidement. Mais l’attachement de Jivanna et Savironnah l’une pour l’autre reste tout de même très belle, pleine de sincérité, d’amour et de tendresse. On ressent tout cela comme une brise qui caresse, une étreinte réconfortante, une chaleur agréable… C’est un très beau souvenir que je garderais de ma lecture.

Un monde vu en grand

Tout comme j’ai été charmé par la relation entre les deux personnages principaux, le fait de plonger dans le monde d’une petite créature volante a été vraiment très chouette ! Cela m’a apporté un petit quelque chose à ma lecture, qui fait toute la beauté de ce Vaste Monde.

C’était tout de même un peu perturbant au départ de devoir changer d’échelle quant à notre vision du monde, de visualiser les choses en plus grand, de se retrouver dans la tête d’un petit corps capable de monter sur un hibou considéré comme géant… C’est vraiment une expérience que j’ai aimé vivre, l’autrice réussis à nous faire visualiser les choses de manière convaincante. Je repense aux scènes où Jivana tente de rétablir son vol sous le souffle du vent, ses ailes blanches trop petites pour contrer l’air. Ce sont de petits détails qui font toute la différence.

Un long voyage

C’est donc avec ses petites ailes que Jivana s’envole vers une longue et rude quête pour sauver le Vaste Monde. J’ai bien aimé l’idée de quête et les différentes aventures que vivent Jivana et Savironnah.

Malheureusement, j’ai trouvé que le voyage n’était pas assez construit. Il y a trop d’enjeux en cours, trop de buts et on finit par s’y perdre car tout se mélange : il faut aider Savironnah à s’incarner, retrouver Tharanys, faire revenir le Dor… On espère que les réponses se trouvent à tel endroit mais finalement non, alors on va ailleurs et ainsi de suite… On a également plusieurs ennemis, on ne sait pas trop qui est le véritable ennemi dans le sens où ils n’ont pas de lien entre eux et cela a été assez perturbant pour moi. On ne s’arrête pas assez sur les choses importantes et du coup on a du mal à faire le tri dans les informations. Il y avait également un peu trop de prophéties à mon goût, je ne savais plus à laquelle on faisait référence et cela m’a un peu perdu.

« Un gardien pour veiller sur leur sommeil.

Les herbes du souvenir pour conserver l’esprit.

Les dieux s’endorment un soir et s’éveillent un matin.

Entre deux cycles de vue, ils hantent la terre, sans corps, dépossédés de leurs grands pouvoirs.

Lorsqu’ils changent d’enveloppe, leur mémoire complète revient enfin, et leur force aussi.

Mais un nouvel éveil ne peut se dérouler qu’à l’endroit même où a eu lieu le premier. »

Une belle mythologie

Mais même si j’ai trouvé qu’il y avait trop de prophéties différentes, j’ai trouvé la mythologie de cet univers très belle.

Des astres qui naissent de l’amour, des dieux qui protègent et guident leur peuple… C’est une mythologie basée sur l’amour, l’admiration et la dévotion. La croyance et la dévotion sont une véritable lumière à travers ce monde plongé dans l’obscurité.

Petit conseil pour la fin : il vaut mieux lire les romans de cet univers qui précèdent cette histoire, afin de ne pas être perdu dans les références. C’est quelque chose qui m’a personnellement manqué, beaucoup de choses m’ont échappés et ça m’a un peu frustrée. Mais ça, c’est uniquement parce que j’aime tout savoir ! Pour ceux que ça ne gêne pas de garder une part de mystère, cela n’influe pas du tout sur l’histoire en elle-même.

Donc pour conclure, ce fut une belle lecture pleine d’aventures. J’en retiendrais tout particulièrement cette belle relation pleine d’amour, de tendresse et de chaleur entre Jivana et Savironnah et le monde unique qui est né de la belle plume de l’autrice.

#magie #quête #voyage #Mystère #Naos #destin #survie

Alice au Pays des Merveilles, De l’Autre Côté du Miroir, Lewis Carroll

« – Je suis tout à fait d’accord, est la morale en est : « Soyez ce que vous voudriez sembler être » ou, pour le dire plus simplement, : « N’imaginez jamais ne pas être autrement que ce qu’il pourrait sembler aux autres que ce que vous étiez ou auriez pu être n’était autrement que ce qu’aurait pu autrement leur sembler être ce que vous étiez. ».

– Je pense que je comprendrais mieux si je le voyais écrit, dit poliment Alice. Quand vous le dites, je n’arrive pas vraiment à suivre. »

Né des histoires que racontait Lewis Carroll à des petites filles de son entourage, Alice au pays des Merveilles dévoile un univers poétique, où le bizarre est érigé en norme et où l’absurde règne en maître: alors qu’elle s’ennuie par un après-midi d’été, Alice part à la poursuite d’un Lapin blanc soucieux de ponctualité. La fillette est bientôt propulsée dans un monde onirique où elle croise le Chapelier fou, le chant sans tête, perpétuellement hilare, et la terrifiante Dame de coeur prise d’une folie de décapitation… Encouragé par l’accueil que reçoit son texte en 1865, Lewis Carroll lui donne une suite en 1871: De l’autre côté du miroir. Dans ce récit en forme de partie d’échecs, l’auteur continue d’interroger les rapports de la réalité et du rêve. Depuis, les innombrables lectures, reprises et adaptations des aventures d’Alice en ont fait un classique.

On se retrouve pour une nouvelle aventure avec la petite Alice ! Eh oui, cette fois au lieu de passer par une petite porte, elle traverse un miroir, ce qui nous replonge dans le Pays des Merveilles.

Une histoire en jeu d’échecs

Cette fois, l’intrigue se déroule sous forme de jeu d’échecs. J’ai personnellement trouvé que c’était une idée de génie ! Malheureusement, je trouve qu’on a du mal à comprendre un peu ce qui se passe, on ne voit pas très bien l’objectif et on n’arrive pas à faire le lien entre le jeu et l’histoire. Mais d’un autre côté, si on avait compris, cela n’aurait pas été le Pays des Merveilles… C’est donc totalement fidèle au style de l’auteur.

Des personnages toujours aussi loufoques

On retrouve certains personnages du précédent tome et on en rencontre de nouveaux. Ils sont toujours aussi bizarres, toujours aussi spéciaux. Je vous avoue que j’ai du mal à vous en faire une description ou une quelconque explication, je peux simplement vous dire que je les aime beaucoup, notamment le Cavalier Blanc à la fin.

Un style qui se développe

Un petit plus par rapport à l’histoire précédente, ce sont les jeux de mots. Ils m’ont bien fait rire, c’était plutôt bien trouvé. Par contre, j’ai trouvé qu’il y avait un peu trop de chansons et de poèmes mais bon, ce n’est pas non plus un gros défaut.

Je vous avoue que j’ai préféré le premier tome, même si celui-ci était très bien. L’ambiance du premier m’a un peu plus plu. J’ai été un peu triste de devoir quitter Alice et son univers mais très contente de l’avoir enfin découvert. C’est une lecture que je recommande à tous, petits et grands, il ne faut pas passer à côté !

#magie #voyage #Mystère #LewisCarroll

Alice au Pays des Merveilles, Lewis Carroll

« – Oh ! cela tu ne peux pas l’éviter, dit le Chat, nous sommes tous fous ici. Je suis fou. Tu es folle. »

« Mais alors, dit Alice, si le monde n’a absolument aucun sens, qui nous empêche d’en inventer un ? »

Né des histoires que racontait Lewis Carroll à des petites filles de son entourage, Alice au pays des Merveilles dévoile un univers poétique, où le bizarre est érigé en norme et où l’absurde règne en maître: alors qu’elle s’ennuie par un après-midi d’été, Alice part à la poursuite d’un Lapin blanc soucieux de ponctualité. La fillette est bientôt propulsée dans un monde onirique où elle croise le Chapelier fou, le chant sans tête, perpétuellement hilare, et la terrifiante Dame de coeur prise d’une folie de décapitation… Encouragé par l’accueil que reçoit son texte en 1865, Lewis Carroll lui donne une suite en 1871: De l’autre côté du miroir. Dans ce récit en forme de partie d’échecs, l’auteur continue d’interroger les rapports de la réalité et du rêve. Depuis, les innombrables lectures, reprises et adaptations des aventures d’Alice en ont fait un classique.

Alice au Pays des Merveilles et l’un des contes les plus connus dans le monde entier. Mais aussi la plus farfelue. Il a inspiré de nombreuses réécritures ainsi que des films. Personnellement, j’ai adoré les films de Tim Burton et de Disney (même si ce dernier était tout de même un peu plus… flippant). Je me suis donc dis, autant lire l’œuvre originale ! Et voici donc ce que j’en ai pensé.

Des personnages hors du commun

Les personnages sont tous aussi incroyables les uns que les autres. Ils ont leur propre univers, leur propre façon de penser. J’ai adoré le Lapin Blanc, le Chapelier Fou, le Lièvre de Mars ou encore le Chat de Chechire. Le Lapin Blanc est assez drôle, surtout avec l’histoire du « monstre » dans la maison. C’est un personnage que j’ai toujours aimé, avec sa montre et sa folie.

Le Chapelier Fou et le Lièvre de Mars ont leur propre univers avec l’heure du thé qui s’étend à l’infini (merci M. Le Temps!). Mais je pense que celui que je préfère est le fameux Chat de Chechire. Il est et différent des autres, c’est celui qui a le discours le plus « sensé ». Et puis il est capable de disparaître !

Alice, un personnage atypique

Quant à Alice, c’est un personnage spécial. Elle est un peu bizarre, dans le bon sens du terme. C’est une petite fille qui parle souvent toute seule et elle a des réflexions atypiques au vu de son âge. C’est vraiment un personnage très intéressant, que j’ai un peu de mal à définir. C’est une petite fille qui se pose tout plein de questions, qui est curieuse de tout et qui regarde les choses d’un œil innocent mais également critique. Elle est la preuve pour moi qu’un enfant n’est pas naïf, et qu’il est capable de comprendre énormément de choses, si on se donne la peine d’y faire attention.

Une histoire toujours aussi mystérieuse et fascinante

Ce sont vraiment des personnages que j’ai beaucoup aimés mais que je n’arrive toujours pas à cerner encore aujourd’hui. Je les ai vus dans le Disney et dans les films et pourtant, j’ai encore du mal à les comprendre vraiment. Et c’est cela qui me fascine dans l’histoire de la petite Alice. Cela m’émerveille encore, m’intrigue toujours. L’intrigue elle-même est complètement décousue, il n’y a techniquement aucun sens à ce qui se passe et pourtant, il y a une sorte de lien entre les événements, on suit Alice le long de sa découverte de ce monde. On a toujours des questions : que signifie cela . Est-ce un rêve ou une réalité ? Est-ce une métaphore ? Métaphore de quoi, de qui ? L’univers du Pays des Merveilles est encore un mystère. Il est totalement loufoque, magique, débridé de sens. C’est vraiment une œuvre qui me fascine beaucoup et que je conseille vivement.

#magie #voyage #Mystère #LewisCarroll

La Quête des Livres-Monde, Intégrale, Carina Rozenfeld

« Cher Ézéchiel, les vrais héros se cachent dans le courage, la ténacité et la générosité des gens ordinaires. »

Zec a seize ans et vit une adolescence parfaitement normale… jusqu’au jour où, à l’issue d’une nuit agitée, des ailes lui poussent dans le dos. Or Zec apprend bientôt qu’il est originaire d’une planète disparue dans le néant à cause de l’Avaleur de Mondes, et qu’il a pour mission de la ressusciter. Aidé d’Éden, une jeune fille ailée comme lui, il doit retrouver les trois Livres-Monde, cachés sur la Terre, où sont enregistrés les âmes, les lieux et l’histoire de ce monde perdu.

Mais cette quête s’annonce hautement dangereuse car l’Avaleur de Mondes est bien décidé à terminer ce qu’il a commencé…

Ce livre m’a été proposé comme Service Presse par les Éditions L’Atalante que je remercie énormément. J’avais déjà lu le Feu Secret de la même autrice, que j’avais beaucoup aimé et l’idée de super-héros ailés à attirer mon attention. Voici donc mon avis sur l’intégrale de cette incroyable aventure !

Ézéchiel, un super-héros comme on les aime

Ézéchiel est un personnage très attachant. Dès le début, on ressent beaucoup de sympathie pour lui, c’est un personnage qui m’a fait sourire dès les premières lignes. Il a un humour digne d’un adolescent de son âge, qui apporte de la légèreté au récit. Au fur et à mesure des trois tomes, il gagne cependant en maturité, il prend un air un peu plus grave et on sent qu’il commence à grandir. Il devient un super-héros plein de courage, brave, fidèle à ses compagnons et ses principes, mais aussi protecteur envers ceux qu’il aime.

Éden, un ange à l’état pur

« Au moins, on aura essayé. L’échec, c’est quand on baisse les bras, qu’on abandonne. »

Éden est un très beau personnage également. C’est une jeune fille intelligente, brave et combattante. Elle possède une grande force mentale, elle ne lâche rien. Elle est déterminée à aller jusqu’au bout même quand les autres commencent à douter et baisser les bras. Son évolution est plus subtile que celle de Zec mais on remarque qu’elle s’ouvre plus, qu’elle laisse entrevoir une certaine vulnérabilité qui m’a touché.

Louis, l’ami idéal

Quant à Louis, c’est l’un des meilleurs sidekick qu’un super-héros peut avoir ! J’ai beaucoup aimé ce personnage plein de bonne humeur, d’humour et de gentillesse. C’est un jeune garçon fidèle envers ses amis, qui mène un combat qui n’est pas le sien par pure loyauté, ce que j’ai trouvé très honorable de sa part. C’est également un héros à sa manière, même sans super pouvoir.

Ce petit trio m’a beaucoup fait penser au Golden Trio dans Harry Potter, notamment par rapport à la belle amitié entre Zec et Louis, mais aussi les différents rôles de chacun. Sauf que cette fois, Hermione tombe amoureuse de Harry…

Ézéchiel et Eden, une belle histoire d’amour

J’ai trouvé la relation entre ces deux personnages très mignonne. Le couple est adorable, touchant et romantique. C’est une romance parfaite pour un roman d’adolescent comme celui-ci. Ce n’est d’habitude, pas vraiment ce que j’apprécie, mais là c’est une relation qui fait du bien, qui fait sourire et rêver.

Eyver, le mentor par excellence

Ce trio serait néanmoins perdu sans leur mentor, Eyver. J’admire beaucoup cet homme honorable, qui s’est sacrifié sans le moindre doute, sans la moindre hésitation pour son monde, pour une noble cause. Il a su guider Zec, Éden et Louis jusqu’au bout et mener à bien sa mission. Il m’a beaucoup fait penser à Charles des X-Men, ce qui m’a fait très plaisir et m’a permis de m’attacher tout particulièrement à ce personnage.

L’Avaleur de Monde, un méchant digne d’une épopée

J’ai beaucoup aimé le concept de ce méchant presque mythique, légendaire. Le fait qu’il ne soit pas réellement méchant, qu’il soit simplement ce qu’il est parce qu’il faut qu’un équilibre existe, m’a beaucoup plu. C’est le Néant, sa définition même, qui existe pour que le réel, le concret puisse exister. Il détruit pour que construire et exister ait un sens et je trouve que cette idée est très bien exploitée.

J’ai beaucoup aimé le reste des personnages, que j’ai trouvés très bien exploité, chacun à leur manière. Cependant, j’ai été assez mitigé concernant le personnage de Léa. J’ai eu du mal à m’attacher à elle-même si je trouve sa relation avec son père vraiment très beau.

Chérébith, un monde enchanteur

« Chérebith. Tu as entendu ce nom hier. C’était un monde magnifique, extrême, violent et doux à la fois. « 

L’univers est tout aussi magique et héroïque que les personnages. J’ai été enchantée par Chébérith, ce monde aux deux lunes, peuplé d’hommes aux grandes ailes, de créatures incroyables et d’une culture propre à lui-même… J’ai adoré en savoir plus sur ce monde qui sort tout droit de l’imagination de l’autrice et que je trouve incroyable.

J’ai également beaucoup aimé voyager à notre propre monde ! On passe de différents endroits de la France à l’Amérique Latine à la recherche de ces fameux Livres-Monde…

Les Livres-Monde, un concept étonnant et fabuleux

Le concept des Livres-Monde est tout simplement génial. Trois Livres qui permettent de recréer tout un monde, des énigmes, une chasse au trésor… J’ai été transporté du début à la fin.

Le seul petit bémol que je trouverais à cette histoire est le fait que c’est un monde manichéen. J’aurais aimé un peu plus de nuances, notamment au niveau des personnages par exemple. Mais d’un autre côté, c’est un livre qui fait rêver, qui donne de l’espoir et le sourire, que je conseille si vous avez envie d’une belle histoire de super-héros !

#SuperHéros #magie #voyage #quête #romance #amitié #adolescence #Nature #CarinaRozenfeld

Que Passe l’Hiver, David Bry

« Un fil se brise, un autre se renforce. »

Stig vient d’avoir vingt ans, l’âge de porter une épée et de se rendre – enfin ! – sur le Wegg, l’étrange montagne où réside son souverain, le roi de la Clairière. Mais son premier solstice d’hiver ne se déroule pas comme il l’avait imaginé. À peine le jeune seigneur est-il arrivé que la mort répond aux augures néfastes et que les fils enchevêtrés du destin tissent un avenir que personne, ni homme ni dieu, semble pouvoir prédire. Menacé sans qu’il en comprenne la raison, Stig aura fort à faire pour découvrir ce qui se trame dans l’ombre des festivités, protéger ceux qu’il aime … et même survivre. Y parviendra-t-il ? À la croisée de l’ode initiatique et du huis-clos, Que passe l’hiver raconte le destin d’un jeune homme au pied bot et d’un roi aux longs bois de cerf, pris dans le maelstrom d’un monde qui se meurt, peut-être…

Ce livre me faisait de l’oeil depuis quelque temps déjà. Je l’ai découvert en même temps que son auteur durant un salon et j’avais été intriguée par cette histoire et ce monde enchanteur. Eh bien je peux vous dire que j’ai découvert une véritable perle.

La Clairière, un monde enchanteur

J’ai adoré l’univers de la Clairière. Pour les habitants, il n’existe qu’elle, tout ce qui est en dehors de la Lisière est un peu pour nous, ce qui est en dehors de la Terre. C’est un monde à part, plein de magie, de mystère et de poésie. Je me suis totalement laissé emporter par la féerie de cet endroit couvert d’une couche de neige et de légende.

L’auteur a su créer un monde à part entière, avec ses règles et ses lois, son fonctionnement et sa magie. Des hommes aux pouvoirs incroyables qui rendent hommage au roi de l’hiver à chaque solstice. Un roi qui d’ailleurs m’a beaucoup fait penser à l’esprit de la forêt dans la Princesse Mononoke, de par son physique de cerf mais également par son étrange silence et ses yeux ténébreux. C’est une référence qui m’a beaucoup plu. Référence que l’on retrouve également dans la thématique de l’homme qui s’oppose à la nature, qui cherche à en prendre le contrôle d’une certaine manière.

Une réflexion sur le destin

En parlant de thématique, celle que j’ai le plus appréciée est à propos de la notion de destin. Deux théories s’opposent dans ce roman : d’un côté, certains pensent que le roi sombre tisse le destin des hommes et qu’ils sont condamnés à les suivre quoi qu’il arrive. D’autres pensent que même si le roi les tisse, nous sommes libres de choisir n’importe lequel d’entre eux. La question est donc, est ce que notre destin est défini ou est-ce nous qui choisissons quel fil du destin prendre ?

Personnellement, j’ai été de l’avis de Stig qui pensent que chaque homme est libre de choisir son propre destin, qu’ils ne sont pas condamnés à n’en suivre qu’un seul, que chaque décision que nous prenons sert à construire notre avenir.

Ce fut, en tout cas, une très belle réflexion qui a donné de la profondeur à ce récit et ne l’a rendu que meilleur encore.

Une intrigue mystique

En plus d’avoir trouvé le récit profondeur, l’intrigue est également belle et mystique. En suivant un jeune seigneur au pied bot, on entre dans le Wegg et au cœur de la magie de la Clairière. Tout comme Stig, on est tout d’abord émerveillé par l’univers, puis, peu à peu, on déchante totalement. Rien ne se passe comme prévu, les bons fils se brisent, les mauvais se renforcent et on est affligé de voir le malheur peu à peu s’abattre sur le Wegg. Ce roman m’a tenu en haleine tout du long, espérant à chaque fois que les choses s’arrangeront, essayant de comprendre comme l’homme corbeau, la signification des événements et le lien entre eux, ce qui se cache derrière toute cette histoire.

L’auteur nous laisse également quelques indices en nous offrant parfois le point de vue antagoniste, et j’ai beaucoup apprécié car cela permet de mieux comprendre la situation tout en faisant monter la pression et le suspense. Ce fut un très bel équilibre, tout est pensé avec précision et enveloppé d’une belle plume poétique.

Stig, le seigneur au pied bot

Mais ce que j’ai le plus aimé, c’est le personnage de Stig. Cet infirme au pied tordu m’a profondément touché, de par sa force et la beauté qu’il transmet aux autres. Méprisé et rejeté de tous à cause de son handicap, ce jeune seigneur a su renoncer à ses rêves inaccessibles pour s’en créer d’autres. Il a appris à vivre avec les cartes (ou les fils plutôt!) qu’il avait et a su se créer sa propre personnalité, sa propre identité. C’est un poète, amoureux de la nature et de la Clairière. Il réussit à voir de la beauté partout où il va et chez n’importe quelle personne qu’il rencontre.

Les autres personnages sont également bien travaillés, chacun à son rôle et sa personnalité qui lui est propre, ses blessures, ses qualités et ses défauts.

J’ai notamment beaucoup aimé Ewald, le frère aîné de Stig ainsi que leur relation. Malgré toutes leurs différences, ils entretiennent une belle et forte relation fraternelle. Chacun pousse l’autre à être meilleur, il n’y a aucune jalousie, aucune rivalité qui vient tâcher cette relation pleine de bienveillance.

Les personnages de Johan et Gaid sont également intéressants. Ils permettent de découvrir une nouvelle facette de Stig que j’aime beaucoup.

Pour conclure, ce fut un très beau voyage féerique plein de magie et de légende. J’ai adoré parcourir le Wegg et découvrir le monde de la Clairière en compagnie de Stig. J’ai été un peu triste à la fin, mais je la trouve tout de même magnifique, pleine de beauté et de poésie. À lire absolument !

#magie #voyage #Mystère #destin #révolte #pouvoir #DavidBry

Shades of Shadow, V.E. Schwab

« La magie est trouble, alors sois limpide.

La magie est sauvage, alors sois paisible.

La magie est chaos, alors sois sérénité. »

Kell est le dernier des magiciens de sang, des sorciers capables de voyager d’un monde à l’autre. Des mondes, il y en a quatre, dont Londres est, à chaque fois, le cœur et l’âme. Le premier, gris, est le nôtre. Le second, rouge, déborde de magie. Dans le troisième, blanc, elle s’est faite rare, et dans le dernier, noir, elle a tout dévoré. Quatre mois ont passé depuis qu’un talisman maléfique est tombé entre les mains de Kell, depuis que le corps de son ennemi a été expédié dans le Londres noir en compagnie du joyau.

Lila s’en est allée. Sans mot dire, au bout de trois jours d’épreuves inimaginables, elle a abandonné là Kell, sur un quai du Londres rouge, pour partir explorer le monde. Depuis, le jeune homme est assailli de rêves menaçants, dont il ne se réveille que pour penser à elle. La capitale bouillonne de fièvre car dans quelques jours commencent les Jeux des éléments, une compétition qui réunit les meilleurs magiciens de trois royaumes voisins, souvent en guerre par le passé. En prévision de l’événement, un navire à la réputation légendaire se rapproche d’ailleurs de la cité, ramenant de vieux amis à terre. Mais pendant ce temps, un autre Londres se réveille et revient petit à petit à la vie. Or rien ne peut venir bouleverser l’équilibre de la magie : pour qu’une ville prospère, une autre doit forcément décliner…

Après l’énorme coup de coeur que j’ai eu pour le premier tome, comment ne pas résister au second ? Je me suis donc jeté dessus en me disant que, de toute manière, il ne pouvait pas être meilleur que le premier, ce n’était pas possible. Eh bien, figurez-vous que si ! Le pari est relevé !

Lila Bard, la montée en puissance

Si je pensais que Lila était un personnage fort dans le premier tome, j’étais loin de me douter qu’elle ne soit alors qu’un petit oisillon. Dans ce deuxième tome, elle trouve le moyen de gagner encore plus en force, autant au niveau de l’esprit qu’au niveau de ses pouvoirs.

Son intrépidité et son assurance la rendent tout particulièrement redoutable. On pourrait croire qu’elle devient même inconsciente face au danger, mais au final, elle a juste une parfaite confiance en ses capacités. Je pense n’avoir jamais vu un personnage aussi déterminé et confiant. Elle ne doute jamais d’elle, ne fait jamais machine arrière. Elle prend une décision et s’y tient, coûte que coûte. C’est une jeune femme qui sait ce qu’elle veut et se donne les moyens de l’avoir. Je ne peux m’empêcher d’éprouver un profond respect et une grande admiration pour un personnage aussi envoûtant, aussi inspirant.

Trop maligne, trop bruyante, trop imprudente. J’ai tout entendu. C’est un miracle que je sois encore en vie.

Kell, la descente aux enfers

Tout comme Lila, Kell devient de plus en plus fort. Mais contrairement à elle, il n’a pas confiance en lui. Et son manque d’assurance le rend plus faible. Le pouvoir le ronge de l’intérieur, voulant à tout prix sortir de lui, être utilisé. On sent la tension qui l’habite, sa difficulté à garder le contrôle sur quelque chose de trop gros pour lui. Il se sent piégé et de plus en plus dépassé par cette magie qui l’habite. C’est un personnage qui me touche tout particulièrement. Je me suis attachée à lui depuis le début, c’est le genre de personnage que j’aurais aimé rencontrer dans la réalité ou que j’aurais adoré créer.

As-tu trouvé un calme intérieur, Kell ?

As-tu trouvé un calme intérieur, Kell ?

Kell et Rhys, une fraternité qui s’effrite

Plus liés que jamais, Kell et Rhys semblent pourtant s’éloigner l’un de l’autre. Depuis le sacrifice de Kell pour sauver la vie de son frère, un gouffre s’est créé entre ses deux personnages que même leur lien ne peut pas combler. Au contraire, il semblerait qu’il l’agrandit. Tous deux s’aiment profondément mais se sentent piégés l’un dans l’autre. Rhys est rongé par la culpabilité, il ne supporte pas cette situation, qui lui rappelle sans cesse sa faiblesse et la force de son frère dans son sacrifice. Il ne se sent pas méritant. Quant à Kell, il regrette cette situation mais pas son geste. Il est totalement partagé et ne supporte pas la souffrance que ressent son frère. Cela m’a brisé le coeur de les voir aussi déchirés. Leur désespoir les pousse d’ailleurs à développer l’idée la plus stupide du monde. La plus stupide mais également la plus géniale.

Mais incapable de régner, car dépourvu de magie. Il compensait amplement ce manque par ses prouesses militaires et son sens aigu de l’ordre, mais Kell savait que ce fait inquiétait Rhy.

Alucard, le Capitaine

Alucard est un personnage qui m’a agréablement surprise. S’il n’est pas aussi mystérieux que Lila, il reste tout de même quelqu’un de très intéressant, qui a un passé et des secrets qu’on aimerait découvrir. J’espère d’ailleurs le retrouver dans le troisième tome et en apprendre plus sur lui. C’est aussi un bon mentor pour Lila, il lui a appris à développer ses propres pouvoirs. J’ai trouvé leur relation intéressante, un éternel combat silencieux, un combat de voleur: au premier qui démasquera l’autre.

– Attends, c’est une vague, une porte ou une conversation ?

– Ce que tu veux.

– Tu es un professeur minable.

Le Jeu des Éléments

J’ai adoré ce concept. Des Jeux créés pour des magiciens, qui confrontent des pays rivaux. Cela m’a beaucoup fait aux Tournois des Trois Sorciers dans Harry Potter, qui vise à mettre en compétition des camps rivaux mais qui les pousse également au partage. Et puis quoi de mieux quand on s’aperçoit que non seulement Kell mais aussi Lila participent ! De nouveau, on retrouve ces deux jeunes gens embarqués dans la même aventure sans même s’apercevoir que l’autre y est présent également.

– Aux plans ingénieux ! Et aux princes fringants !

– Aux magiciens masqués ! renchérit Rhy, qui lui reprit le vin.

– Aux idées folles !

– À l’Essen Tasch !

Kell et Lila, un amour de duo

De nouveau, les deux sont séparés et vivent leur vie et aventure chacun de leur côté. Mais cette fois, ils ne cessent de penser l’un à l’autre. On sent qu’ils ont chacun marqué la vie de l’autre.

Quand Lila rentre à Londres, on n’attend plus qu’une chose : qu’ils se retrouvent enfin ! L’autrice arrive encore une fois à nous torturer en les faisant se croiser et se louper de peu. C’est tellement frustrant mais cela rend la fameuse rencontre encore meilleure ! Rencontre que j’ai bien évidemment adorée. De nouveau, je ne vous en dis pas plus, sinon ce ne serait pas drôle.

Ce duo est en tout cas un véritable coup de cœur. Leur relation, le lien qui les unis indiscutablement est incroyable. C’est un duo qui m’a totalement envoûté, qui a fait battre mon cœur plus vite. Je pourrais même dire que je suis tombée amoureuse de cet incroyable duo.

– Tu pourrais juste… rester, murmura-t-il.

– Ou tu pourrais partir, répliqua-t-elle. Avec moi.

Une intrigue ensorcelante

Si l’autrice est capable de nous envoûter avec la relation qu’elle tisse entre les personnages, elle est également capable de vous ensorceler avec son intrigue. Je suis en totale admiration sur la manière dont elle construit ses chapitres, la manière dont elle termine un point de vue, nous faisant mourir d’impatience, et d’en commencer un autre, nous faisant mourir de bonheur. J’ai été avide de chaque passage, chaque mot, passant d’un point de vue à un autre, d’une scène à une autre en ne voulant qu’une seule chose : plus, toujours plus.

Je pense avoir été aussi avide de ce livre que Kell de son pouvoir qui monte en lui. Ce livre est capable de vous émouvoir à vous en donner le vertige.

Seul petit bémol : les choses mettent beaucoup de temps à s’installer. Même si j’ai apprécié chaque chapitre de ce livre, la mise en place est assez longue et les Jeux ne débutent qu’assez tard. Mais une fois qu’ils débutent, c’est un véritable régal et il est tout simplement impossible de lâcher ce livre jusqu’à la fin de la dernière page. Et encore. Ce fut un véritable déchirement que de devoir reposer ce livre.

#Londres #magie #voyage #Mystère #LumenEdition #VESchwab #pouvoirs

Shades of Magic, V.E. Schwab

« Gris pour la ville sans magie.

Rouge pour l’empire prospère.

Blanc pour le monde affamé. »

Un autre monde vous attend, là, de l’autre côté du mur…

Kell est le dernier des magiciens de sang, des sorciers capables de voyager d’un monde à l’autre. Des mondes, il y en a quatre, dont Londres est, à chaque fois, le cœur et l’âme. Le nôtre est gris, sans magie d’aucune sorte. Celui de Kell, rouge – on y respire le merveilleux à chaque bouffée d’air. Le troisième est blanc : là, les sortilèges se font si rares qu’on s’y tranche la gorge pour une simple incantation. Le dernier est noir, noir comme la mort qui l’a envahi quand la magie a dévoré tout ce qui s’y trouvait, obligeant les trois autres à couper tout lien avec lui.

Depuis cette contagion, il est interdit de transporter le moindre objet entre les univers. C’est malgré tout ce que Kell va prendre le risque de faire, histoire de défier la famille royale qui l’a pourtant adopté comme son fils, à commencer par le prince Rhy, son frère, pour qui il donnerait par ailleurs sa vie sans hésiter. Mais, à force de jouer avec le feu, il finit par commettre l’irréparable : il emporte jusque dans le Londres gris une pierre noire comme la nuit, qu’une jeune fille du nom de Lila décide, sur un coup de tête, de lui subtiliser. Pour elle comme pour lui – pour leurs deux mondes, à vrai dire – le compte à rebours est lancé.

Un univers avec plusieurs Londres ? Un monde plein de magie ? Une couverture magnifique ? Ce livre est fait pour me plaire! L’intrigue m’a tout de suite attirée et ce fut un véritable coup de cœur comme prévu.

Kell, l’Antari taciturne

Kell est l’un des derniers magiciens de sang qui existe sur les différents univers qui peuple ce livre. C’est un personnage solitaire, recueilli par la famille royale. S’il est très attaché au prince, qu’il considère comme un frère, il persiste à penser qu’il ne fait pas vraiment partie de la famille et qu’il n’a d’importance pour ses parents adoptifs uniquement à cause de sa nature. C’est un jeune homme assez triste, qui m’a tout particulièrement touché. Il vagabonde de Londres en Londres, sans attache, collectant au passage de petites babioles des différents mondes, qu’il garde jalousement dans une petite chambre d’auberge. C’est un personnage qui a un pouvoir très rare et qui fait de lui une personne puissante mais sa personnalité contraste avec ses capacités. J’ai beaucoup aimé son point de vue.

Lila Bard, la voleuse intrépide

« Je préfère partir à l’aventure, quitte à en mourir. Tout plutôt que de vivre immobile. »

Lila Bard est un personnage qui sort de l’ordinaire. C’est une jeune femme qui profite de sa masculinité pour se protéger. Elle vagabonde et chaparde un semblant de liberté sous l’apparence d’un homme à chaque fois qu’elle en a l’occasion. C’est quelqu’un de tout aussi solitaire que Kell et de très indépendant. On pourrait la représenter comme un chat qui se faufile dans les rues, prête à bondir sur ses proies. C’est un personnage très fort, qui ne faiblit jamais. Elle joue avec le danger, se rapprochant de la mort comme on s’approche du précipice et ne fait marche arrière que quand elle se sent basculer.

Lila et Kell, une relation naturelle

« – C’est en quel honneur ?

– Pour me porter chance. »

Pendant une bonne partie du livre, on n’attend qu’une seule chose : que les deux personnages se rencontrent enfin. L’autrice joue tellement bien sur le suspense qu’on en vient à penser qu’ils ne vont jamais se croiser ! Finalement, quand elle exauce enfin notre prière, c’est au moment où l’on s’y attend le moins et de la manière la plus incongrue qu’il soit.

C’est donc une relation qui commence de manière assez originale. Ils prennent un mauvais départ mais un lien se tisse tout de même entre eux au fur et à mesure de l’histoire, de manière tout à fait naturelle. Ils s’habituent peu à peu à la présence de l’autre au point de développer une certaine complicité, une connexion, qui rend leur relation profonde et intense. J’ai apprécié la manière dont l’autrice les fait évoluer tous les deux, ainsi que la manière dont elle continue à nous surprendre.

En effet, quand on découvre le personnage de Kell et celui de Lila, on s’attend à ce que Kell soit le plus fort des deux, de par ses pouvoirs mais aussi son statut. Mais étonnamment, il s’avère que c’est elle qui a une plus grande force d’esprit. Elle est plus maligne et perspicace, se méfiant du pouvoir par prudence. C’est la plus impulsive et la plus intrépide mais c’est paradoxalement celle qui ne cède pas à l’appel de la magie. J’ai tout particulièrement adoré la dynamique du duo et j’espère que l’autrice continuera à nous en régaler dans le deuxième tome !

Kell et Rhy, une fraternité authentique

Si Kell et Rhy ne partagent pas de liens de sang, cela ne les empêche pas d’éprouver un véritable attachement l’un à l’autre. Ce sont des frères d’armes qui partagent une relation fraternelle très forte. Rhy est la seule famille de Kell, c’est celui qui le connaît le mieux et qui l’aime tel qu’il est. Quant à Kell, il est prêt à sacrifier sa propre vie pour son frère. Ils sont chacun très différents, Rhy aussi rayonnant qu’un soleil, extraverti, sociable, et Kell, l’ombre, le taciturne et réservé. Et pourtant, ils se comprennent et s’aiment profondément. C’est une très belle relation émouvante qui fait rêver.

Une magie vivante

J’ai beaucoup aimé la manière dont la magie est définie dans ce livre. C’est quelque chose de vivant, qui a sa propre indépendance ainsi qu’une grande part de mystère. C’est ce qui coule dans toute forme de vie mais qui se distingue des autres choses qu’elle habite. La magie de cet univers est à la fois fascinante et inquiétante. C’est du pouvoir à l’état pur, palpable, sensible. J’ai beaucoup aimé l’ambiguïté de la magie, à la fois source de toute chose mais aussi un pouvoir dangereux.

Un univers inconnu mais familier

Moi qui suis passionnée par la ville de Londres, j’ai été gâtée de n’avoir non pas une mais trois villes ! En effet, cet univers comporte trois villes différentes du même nom que celle que l’on connaît tous. J’ai trouvé l’idée très intéressante, pouvoir se représenter notre Londres à nous, le gris (couleur qui lui va à ravir !) et imaginer deux autres villes se superposer à celle-ci. Chaque ville représente à merveille trois mondes différents, avec sa propre ambiance, son propre charme.

Le Londres Rouge est fleuri, coloré et poétique, tandis que le Londres Blanc est glacial et le Londres Gris pluvieux et morne. Le peuple reflète également le monde dans lequel il vit. Victoria Schwab montre une très belle maîtrise de ses différents univers qu’elle lie parfaitement à travers les portails des Antari.

Un petit détail qui m’a fait adorer ce livre d’emblée : le manteau de Kell ! Je trouve le concept très ingénieux, qui correspond parfaitement au personnage de Kell.

Une aventure à perdre haleine

Dès le début de ce livre, nous somme happés dans ce monde très particulier qui ne cesse de nous surprendre à chaque chapitre. J’ai dévoré ce roman, écrit de manière très fluide et surtout avec une intrigue captivante. V.E. Schwab joue avec la tension, le suspense, la surprise… C’est à en perdre haleine ! On se languit de la rencontre entre Lila et Kell, puis on est subjugué par leurs aventures à travers les trois Londres. On est plongé dans une ambiance sombre et menaçante et il est impossible de lâcher le livre tant que l’on n’arrive pas à la dernière page.

Pour conclure, c’est une histoire qui m’a transporté, qui m’a fait voyager et découvrir des personnages incroyables. C’est l’un de mes plus grands coups de cœur de cette année et je le conseille vraiment à tout le monde ! Vivement le tome 2 !

#magie #voyage #Mystère #LumenEdition #pouvoirs #Londres #VESchwab

Le Seigneur des Anneaux, La Communauté de l’Anneau, J.R.R. Tolkien

« Trois Anneaux pour les Rois Elfes sous le ciel,

Sept pour les Seigneurs Nains dans leurs demeures de pierre,

Neuf pour les Hommes Mortels destinés au trépas,

Un pour le Seigneur des Ténèbres sur son sombre trône

Dans le Pays du Mordor où s’étendent les Ombres.

Un Anneau pour les gouverner tous, Un Anneau pour les trouver,

Un Anneau pour les amener tous et dans les ténèbres les lier

Au Pays de Mordor où s’étendent les Ombres. »

Une contrée paisible où vivent les Hobbits.

Un anneau magique à la puissance infinie.

Sauron, son créateur, prêt à dévaster le monde entier pour récupérer son bien.

Frodon, jeune Hobbit, détenteur de l’anneau malgré lui.

Gandalf le magicien, venu avertir Frodon du danger.

Et voilà déjà les Cavaliers Noirs qui approchent.

C’est ainsi que tout commence en Terre du Milieu entre la Comté et Mordor.

C’est ainsi que la plus grande légende est née.

Aujourd’hui je vous présente mon avis sur un des plus grands classiques de la Fantasy. Eh oui, on parle bien du fameux Seigneur des Anneaux ! Ce magnifique gros pavé qui fait peur à tout le monde mais qui fascine tout autant. Voici ce que j’en ai tiré !

Un univers tout en complexité et poésie

Tout d’abord, j’ai trouvé que l’univers était vraiment complet. Quand on regarde le film, on trouve déjà la plus grande partie du fil rouge, mais le livre est tout en détails, il se passe tellement de choses que le film n’aurait pas pu tout mettre.

L’auteur a le sens du détail, on passe beaucoup plus de temps avec les quatre hobbits, il y a tout pleins de chansons… C’est le même univers mais vu à l’aide d’une loupe et c’est extraordinaire ce qu’on peut trouver.

Frodo, un personnage courageux

Du côté des personnages, j’ai eu un peu de mal à m’attacher à Frodo, préférant plutôt ses compagnons. C’est un bon personnage, adorable, drôle parfois, assez « humain » si l’on peut dire et très courageux quand on y pense. Mais je n’ai pas réussi à vraiment l’apprécier comme les autres personnages.

Sam, un fidèle compagnon

Je me suis plus attachée à Sam par exemple. Sa fidélité et sa bravoure, m’ont tout particulièrement touché. Il n’a rien à faire ici, ce n’est pas son histoire ni son fardeau mais une fois qu’il promet de suivre Frodo, il ne manque pas à sa parole même quand il est mort de peur et que c’est de plus en plus dangereux voire suicidaire de continuer.

La Communauté de l’Anneaux

Ces deux personnages sont accompagnés par les autres tout au long de leur périple.

J’ai trouvé Merry plus mature que dans le film. Parmi les hobbits, c’est celui qui est le plus réfléchi. Du coup, on voit tout de même une certaine différence avec Pippin, qui est plus curieux, plus insouciant.

J’ai adoré Aragorn bien sûr. C’est mon personnage préféré. Il est à l’écoute des hobbits, sévère parfois mais aussi aimable et serviable. Il semble assez proche des hobbits en général. C’est aussi quelqu’un de humble, qui ne se met pas en avant, qui a le sens de l’honneur et du courage. C’est vraiment un très beau personnage auquel je me suis énormément attachée, contrairement à celui de Boromir. Je l’ai trouvé trop fier et arrogant. Il sous-estime tout le monde, c’est quelqu’un de borné qui refuse de voir les failles de son plan et d’écouter ce que les autres ont à ajouter. D’un autre côté, j’ai bien aimé le fait qu’il ne meurt pas même si c’est le personnage que j’apprécie le moins.

En revanche, j’ai beaucoup aimé Legolas. Il est plus joyeux et a beaucoup plus d’humour dans le livre que dans le film et j’aime beaucoup cette facette de lui. J’ai beaucoup apprécié les elfes en général, qui sont des êtres à la fois majestueux, gracieux, sages mais aussi joyeux et plein d’humour. J’ai aussi beaucoup aimé le personnage de Gimli, qui diffère un peu des nains du Hobbit. Il est certes parfois grincheux, mais il est déjà moins borné. Et puis sa manière de se rapprocher de Legolas et des elfes en général est assez drôle et touchante. Il fait preuve d’une grande ouverture d’esprit. C’est un peu dommage qu’il n’est pas assez mis en avant, j’espère que ce sera le cas dans les prochains tomes.

Vient enfin le personnage de Gandalf. C’est le personnage que je préfère après Aragorn. Je l’avais déjà beaucoup aimé dans le Hobbit, et le retrouver dans cette aventure m’a vraiment fait plaisir. Surtout que cette fois il est un peu plus présent. On découvre également une facette un peu plus sombre de lui, cette crainte de toucher l’Anneau de peur de l’utiliser à mal à cause de ses pouvoirs, cette colère qui fait fuir tous les ennemies le rend parfois assez intimidant. Sa mort a d’ailleurs été très triste et tragique, il était vraiment un atout non négligeable pour la Communauté de l’Anneau et un ami très cher à tous.

Une intrigue passionnante

Du côté de l’intrigue, j’ai trouvé l’histoire géniale, j’ai adoré ce qui se passe, la manière dont tout cela se déroule, les différents obstacles et l’aide qu’on apporte à la Communauté. Malheureusement, c’était parfois un peu long, j’ai eu un peu de mal pendant quelques passages à garder une lecture assidue. C’est surtout après la Moiria que j’ai trouvé que le récit devenait plus fluide, plus facile à suivre. C’est d’ailleurs surtout le début qui m’a posé le plus de problèmes. J’avais bien aimé le passage avec Tom Bombadill mais j’ai très vite trouvé ça trop long et sans réelle importance. Mais sinon, de manière globale, j’ai beaucoup aimé l’histoire et j’ai vraiment hâte de m’atteler à la suite de l’aventure !

#voyage #quête #JRRTolkien #magie

Bilbo le Hobbit, J.R.R. Tolkien

« Si un plus grand nombre d’entre nous préférait la nourriture, la gaieté et les chansons aux entassements d’or, le monde serait plus rempli de joie. »

Bilbo, comme tous les hobbits, est un petit être paisible et sans histoire. Son quotidien est bouleversé un beau jour, lorsque Gandalf le magicien et treize nains barbus l’entraînent dans un voyage périlleux. C’est le début d’une grande aventure, d’une fantastique quête au trésor semée d’embûches et d’épreuves, qui mènera Bilbo jusqu’à la Montagne Solitaire gardée par le dragon Smaug…

Étant une grande fan des films Le Seigneur des Anneaux je ne pouvais pas passer à côté des livres. Mais comme j’ai également vu Le Hobbit, je me suis dit que j’allais commencer par le tout début ! Surtout que j’ai craqué pour l’édition collector avec, en plus du livre, la carte de Thorin et de Bilbo en marque-page !

Un style étonnant et plein d’humour

Étonnement, la chose qui m’a tout d’abord marqué dans ce livre, fut le style d’écriture. Je savais que cela allait être un ancien style mais je ne m’attendais pas du tout à ce que l’auteur intervienne dans le récit et encore moins avec autant d’humour ! Je comprends maintenant pourquoi il y a autant de livres de Fantasy écrit dans ce style-là. J’ai donc beaucoup aimé le style et l’humour même si on sent que c’est d’une autre époque, ça ne m’a pas empêché de bien rire !

Un univers à couper le souffle

L’univers est toujours aussi magnifique que dans les films. Les paysages sont là, et en mieux, car on a l’impression de voyager avec eux, on a l’impression de traverser les forêts, les rivières en leur compagnie, d’être plongé dans le noir sans rien voir de ce qui nous entoure. J’ai vraiment trouvé ça magique, Tolkien joue bien sur les sens.

Une autre chose qui m’a surprise est le fait que les elfes sont beaucoup plus joyeux que dans les films. Ils sont moins sombres que ce que l’adaptation laisse penser. Ils ont toujours une certaine prestance mais on dirait des sortes de nymphes et je les trouve donc plus drôles.

Bilbo, un personnage qui évolue

J’ai beaucoup aimé Bilbo. Il y a une véritable évolution du personnage à travers le voyage. Il passe du plus nul de la bande, le petit hobbit qui n’est jamais sorti de son trou et ne s’est jamais sali, au personnage le plus débrouillard et intelligent de la compagnie. Il apporte une toute nouvelle vision, une nouvelle façon de faire, de penser au groupe et c’est ce qui les aide à avancer. C’est un retournement de situation assez intéressant à observer et on s’en rend bien compte dans le livre. Le petit étranger qui apporte des ressources au groupe, c’était la pièce manquante.

Les nains, une communauté indistincte

En revanche, les nains sont loin d’être reconnaissants au départ. Ils sont plutôt sceptiques vis-à-vis de son utilité dans cette aventure et ils ont du mal à le remercier de les avoir sauvés à plusieurs reprises. D’ailleurs, ils ne cessent de lui en demander de plus en plus au fur et à mesure. Mais d’un côté, cela nous permet de connaître la vraie nature des nains que Tolkien a créés. Ce qui est dommage, c’est que mis à part Thorin qui est le chef, Kili et Fili qui sont les éclaireurs et Balïn qui est le guetteur et qui est celui qui apprécie le plus Bilbo, on ne discerne pas les autres nains les uns des autres. Ils sont presque tout le temps cités comme « les nains », « la compagnie » et ainsi de suite, on n’a pas d’aperçue de la personnalité de chacun. Les nains sont avant tout vu comme un groupe qui représente le peuple nain mais pas plus. Or ça aurait été intéressant de voir les différentes personnalités de chaque nain.

Je ferais la même remarque pour tous les elfes que l’on rencontre. Ils sont presque tous décrits de la même manière, on a presque pas de différenciation et c’est dommage. Après je pense que comme c’est une sorte de conte, un récit de voyage, on peut comprendre qu’il n’y a pas plus de personnages approfondis.

Gandalf, un personnage fantôme

J’ai aussi été déçue de ne pas voir beaucoup Gandalf, on ne comprend pas trop pourquoi il part et revient sans cesse, c’est assez étrange. Il a beau expliquer qu’il a des choses à régler de son côté, je pense tout de même que, quand on commence une aventure, c’est un peu compliquer d’en poursuivre une autre en même temps. Mais bon, c’est Gandalf après tout, il est capable de tout ! Et je pense également que c’est pour mettre un peu les nains dans des situations difficiles. Je doute qu’ils auraient eu autant de problèmes si le magicien les avait accompagnés tout du long.

Une aventure pleine d’obstacles

J’ai d’ailleurs trouvé que les différents obstacles qu’ils ont eu à faire face étaient très bien trouvés. J’ai bien aimé les moments chez les elfes, la fuite de chez les gobelins, la rencontre avec Beorn l’homme ours, le peuple de Ravenhill… Par contre, j’ai trouvé le récit du voyage beaucoup trop long par rapport à la fin. Ils passent tout le livre sur la route avec pour unique but de tuer le dragon et de reprendre leur cité. Or, arrivés là-bas, en l’espace de quelques chapitres, ils tuent le dragon, reprennent la cité, déclenchent la Bataille des Cinq Armées et Biblo rentre chez lui. C’est très inégal comme découpage et je trouve cela dommage. Le grand méchant Smaug est vaincu beaucoup trop vite à mon goût et ça se précipite sur la fin. Je pense que Tolkien voulait donner plus d’importance au voyage plutôt qu’au but, mais bon, tout de même.

Mais de manière générale, ça reste un très bel univers, un très beau récit qui nous fait voyager d’une manière assez exceptionnelle. Vivement que je me plonge dans Le Seigneur des Anneaux !

« – Qu’entendez-vous par là ? dit-il. Me souhaitez-vous le bonjour ou constatez-vous que c’est une bonne journée, que je le veuille ou non, ou que vous vous sentez bien ce matin, ou encore que c’est une journée où il faut être bon ? »

#voyage #amitié #destin #JRRTolkien