Blog littéraire | Life Is A Real Book | Paris

« En 1978, Aurora pouvait être la bande originale de tous les moments de votre vie. »

Daisy Jones & The Six… Le groupe de rock le plus mythique de tous les temps. Leurs concerts remplissaient les stades aux quatre coins de la planète et ils ont enflammé les nuits de toute une génération. De leurs débuts dans les bars miteux d’un Sunset Strip écrasé de soleil californien à la gloire, leur histoire est celle d’une ascension fulgurante. De l’euphorie qui vient avec le succès, des excitants qu’on prend pour entretenir la magie et des calmants qu’on avale pour essayer de dormir.
C’est l’histoire du rock’n roll. C’est aussi celle de Daisy Jones, l’icône ultime. Mais le 12 juillet 1979, après le plus mémorable des concerts, le groupe a éclaté. Personne n’a jamais su pourquoi… Jusqu’à aujourd’hui. Musiciens, fans, managers, amants, gardiens d’immeubles… Ils ont tous été les témoins de cette histoire… Mais quarante ans plus tard, chacun a sa propre version de la vérité.
Cet ovni littéraire, qui a enflammé les lecteurs des deux côtés de l’Atlantique, nous plonge avec frénésie au coeur d’une des périodes artistiques et sociales les plus exaltantes de notre époque !

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« Oh, won’t you let me down, let me down / Let me down easy if you’re gonna let me down? » Cette musique tourne en boucle dans ma tête et mes oreilles depuis que j’ai vu pour la première fois la série TV. Entre cette première fois et maintenant, j’ai vu la série trois fois et j’ai dévoré le livre en quelques jours. Quelle histoire !

Daisy Jones and the Six, ça raconte quoi ? Ca raconte l’histoire d’un groupe de rock, « le plus mythique de tous les temps » comme le dit la quatrième de couverture. Mais ça parle aussi de cœurs brisés, de confiance, d’amour, d’amitié, de bataille, de désaccords, de relations toxique. Ca parle de drogue, d’alcool, de désintox, de droit chemin, de rechute. Daisy Jones and the Six parle de l’univers de la musique, du rock’n roll, de la tournée.

J’ai adoré l’histoire. J’ai adoré les thématiques. J’ai adoré les personnages. C’est un livre qui m’a replongé dans un monde dans lequel la série TV m’avait déjà rendue accro. Les voix de Riley Keough et de Sam Claflin dans les oreilles, j’ai suivi cette histoire racontée sous forme d’une interview à plusieurs voix, d’une émission sur ce groupe qui a envoûté des milliers de personnes. J’y ai redécouvert Billy Dunne, bien plus nuancé et ambiguë et pour lequel je me suis malgré moi attachée. Daisy Jones pour qui mon amour et ma compassion ont grandi. Eddie pour qui mon antipathie s’est renforcée. Warren reste mon petit chouchou inchangé en revanche !

Je tente de vous parler surtout du roman mais je ne peux m’empêcher d’être influencée par la série donc autant l’assumer : j’ai beaucoup aimé la manière dont la série s’est détachée de certains éléments. Camila et Simone ont le droit à une véritable histoire, elles prennent corps alors qu’elles ne restent qu’au second plan dans le livre, ce que je trouve dommage. Surtout concernant le personnage de Camila qui est, pour moi, porteur du groupe et de sa musique. Le livre met en revanche un peu plus l’accent sur la relation fraternelle entre Billy et Graham, que j’ai trouvé très intéressante, de même que la relation entre Graham et Karen s’est nuancée, ce que j’apprécie beaucoup.

Je n’ai en revanche pas été convaincu par le style de l’autrice (ou la traduction ?). J’ai trouvé certains passages assez maladroits alors même que le format d’une interview marchait plutôt bien. Le côté oralisé du récit ne m’a pas tant dérangé que cela mais je trouve que certains passages, notamment sur la fin (je ne vais pas spoiler mais les petites surprises de la fin si vous voyez ce que je veux dire) retombent un peu comme un soufflé et je trouve cela dommage.

Cela n’entache en rien mon expérience globale de cette lecture qui a vraiment été un plaisir. Je suis très contente de cette découverte ! Donc si vous le voulez bien, je m’en vais remettre The River en boucle !