Runborn, tome 1 : Tyr, Ariel Holzl

« Chacune de ces runes possède un peu de l’essence d’un dieu ou d’une déesse indispensable à toute existence. Je vous ai choisis pour les porter. Grandissez et prospérez, Enfants des Runes ! Lorsque le temps sera venu, vous ferez renaître les dieux… »
Ainsi parlait Odin, le Père de Tout, à la veille du Ragnarök, la fin de l’ancien monde.

Né marqué d’une rune, Tyr est un Runbørn. Mais deux siècles après le Ragnarök, les dieux nordiques ont été oubliés et le jeune homme ignore tout de son héritage. Lors d’un rite de passage organisé par la prêtresse de son village, Tyr découvre qu’il est, comme ses amis Hel et Bragi, le maillon d’une chaîne forgée bien avant sa naissance : porteurs des pouvoirs d’une divinité, ils doivent réunir les 24 runes dispersées dans le monde pour redonner vie aux dieux. Il leur faudra pour cela convaincre les autres Runbørn… ou s’approprier leurs runes par la force. Face au chemin pavé de sang qui s’impose à eux, Tyr et ses compagnons sacrifieront-ils ce qu’ils sont pour accomplir leur mission sacrée ?


Qui dit nouveau roman d’Ariel Holzl, dit nouvel achat littéraire pour moi. Surtout quand on me vend un livre à la couverture magnifique, qui parle de mythologie nordique et qui se trouve en avant-première au salon de Montreuil. Comment résister ?

Il me faut avouer que cette lecture a été plus que surprenante pour moi. Généralement, lorsque je me lance dans un roman d’un.e auteurice que je connais, je sais où je mets les pieds. Bien sûr, on peut totalement changer d’univers et de style, mais il reste tout de même la patte de l’auteurice, on sait où l’on va pour la plupart du temps. Or, ici, mes attentes ont été fracassées.

Commençons par le commencement. On débute l’aventure avec Tyr, un protagoniste très peu émotif, mais tout de même attachant, qui vit dans son village natal en compagnie de deux autres de ses camarades, Hel et Bragi. Début classique de roman de Fantasy donc. Jusque là tout va bien, je suis dans l’ambiance et le style que j’avais anticipé. L’élément perturbateur intervient et pousse les jeunes jeunes à débuter leur aventure, toujours tout ce qu’il y a de plus classique. Or, à partir de ce départ, plus rien ne s’est déroulé comme je l’envisageais.

L’aventure en elle-même n’a cessé de me surprendre, me perturbant tout d’abord parce que je ne voyais pas du tout où l’auteur voulait aller, comment cela allait se structurer, comment Tyr allait poursuivre sa quête alors qu’il n’a aucune information sur comment et où continuer. On se retrouve aussi perdu que lui dans ce vaste univers et cela est terrifiant tout autant que déstabilisant.

J’avoue avoir un peu perdu mon engouement dans son égarement, assez perplexe concernant la suite des événements. Le récit a, selon moi, perdu un peu de son souffle à ce moment-là et c’est dommage. Cependant, j’ai fini par retrouver un regain d’intérêt vers la dernière moitié du roman, qui propose de découvrir une nouvelle société qui m’a fait penser aux Spartiates (oui, la culture gréco-romaine ne me laissera jamais en paix). Société guerrière, qui est obligée de vivre sur une terre inhospitalière, j’ai été prise de curiosité par ce peuple dans lequel se retrouve Tyr, poussé par le destin, faisant avancer sa quête sans qu’il ne s’en rende compte. Je me suis prise à apprécier les personnages et à vouloir connaître le dénouement et la fin m’a convaincu qu’il me fallait la suite.

C’est difficile de vous en parler sans vous en révéler trop sur l’intrigue et vous gâcher une partie de la lecture. Je vais donc intentionnellement rester dans le flou et vous laissez découvrir cela par vous-même. Mais sachez que l’ambiance mythique est omniprésente et accorde au livre une dimension épique très appréciable et que les personnages sont certes au premier abord assez rustre et antipathique, mais finiront par gagner votre cœur.

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